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Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait rencontrĂ© personne, et le contact Ă©tait devenu difficile. Disons qu'elle avait du mal Ă  se socialiser avec n'importe quoi, elle ne s'attachait particuliĂšrement Ă  personne, sauf Ă  celle Ă  qui elle l'Ă©tait dĂ©jĂ . Mais bon, l'effet de la drogue y Ă©tait pour quelque chose, Ă©videment. Si ça ne tenait qu'Ă  elle, elle serait dĂ©jĂ  partie dans un autre monde avec Candice. En plus, elle avait une sacrĂ©e bonne tĂȘte et avait l'air charmant. Et pourtant... elle n'arrivait pas Ă  ĂȘtre plus sensible que ça Ă  son Ă©gard. Mais bon, ça irait sĂ»rement mieux dans quelques jours, le temps qu'elle redevienne "normale". Sobre, du jeune femme sentit le main de Matthew effleurer son Ă©paule. Elle leva son regard pour observer l'homme, s'apprĂȘtant Ă  dĂ©poser sa main sur la sienne. Sauf que, il dĂ©cida qu'il en avait assez fait, et la retira de suite. Hm, d'accord... Stella redescendit son bras, l'air déçu au visage. Tant pis... Soudain, Candice, un air contrariĂ© au visage, fit une drĂŽle de grimace, avant d'interroger les deux jeune gens. Stella n'avait pas forcĂ©ment envie que New-York entier soit au courant de sa mauvaise pĂ©riode... Elle afficha un sourire affectĂ© mais tout de mĂȘme rĂ©sistant, et se leva brusquement. Un peu comme dans les films, quand ça se voit que le personnage va dire un mensonge, et qu'il le fait, et que malgrĂ© tout la personne en face de le croit. Stella jouait avec la pointe de ses cheveux du bout de ses doigts, fuyant l'autre femme du regard, pire que gĂȘnĂ©e. Un faux sourire s'afficha sur ses lĂšvres. Elle savait qu'elle mentirait trĂšs mal, mais bon, il valait sĂ»rement mieux prendre le risque. Parce que franchement, elle n'avait aucune envie que quelqu'un soit au courant de ça, et sĂ»rement pas un fille qu'elle ne connaissait que depuis.. 30 minutes. Non pas qu'elle avait quelque chose contre elle, au contraire, mais qu'elle ne se voyait pas se confier Ă  elle, simplement. Non, non. Rien du tout. »Stella Ă©tait toujours l'air bĂȘte. Elle se rassit lourdement sur son fauteuil, un sourire trĂšs gĂȘnĂ© aux lĂšvres. Elle savait que comme ça, Candice penserait qu'elle ne l'aimait pas. Et cela la dĂ©solait, malheureusement. Mais elle ne pouvait tout de mĂȘme pas lui dire tous se secrets, comme ça wouhou badamoum Cendrillon ! Il lui fallait un peu de temps, la connaĂźtre et tralala. C'est vrai qu'elle ne faisait pas d'effort non plus, et ça risquerait d'affecter Matthew mais, elle n'y arrivait pas, voilĂ  tout. N'allez pas chercher midi Ă  quatorze heures...Un drĂŽle de bruit rĂ©sonna dans le salon, qui Ă©tait pourtant silencieux. Matthew porta son regard sur Stella, qui elle n'avait fait aucun bruit et... il posa son regard sur Candice, puis Ă©clata de rire. Elle avait l'air gĂȘnĂ©, la pauvre. Stella ne put se retenir, et Ă©clata Ă  son tour de rire. Que c'Ă©tait bon, de rire un peu. Rien qu'un peu... rire sans mentir, rire pour de vrai. AprĂšs quelques minutes de bonne rigolade, Stella s'excusa auprĂšs de Candice pour lui avoir rit au nez. La pauvre, n'empĂȘche. Celle-ci prit alors une pomme, et croqua Ă  pleine dents dedans. Soudain, quelque toqua Ă  la porte. Encore un imprĂ©vu ?! Stella Ă©tait presque frustrĂ©e par tout ce qui s'Ă©tait passĂ© dans cette journĂ©e, rien que d'y penser elle en avait mal au ventre. D'ailleurs, elle sentait la fatigue monter. Matthew demande aux deux femmes si elles attendaient du monde. La brune ne dit rien, se contenta de le regarder genre "tu crois franchement que j'aurais invitĂ© du monde chez toi, sachant que je ne savais mĂȘme pas moi que je me retrouverais ici ?". Heu oui, un peu long, mais c'est ce qu'elle voulait dire par ce regard. Ses yeux se fermaient doucement, ils la brĂ»laient et ses paupiĂšres se faisaient lourdes. Le sommeil arrivait peu Ă  peu, et sa posa commençait Ă  se poser sur le dossier, lourde. Elle allait mettre un pied au pays des rĂȘves quand..."BONNE ANNÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉE!!"Une espĂšce de tarĂ© en caleçon ouvrit brusquement la porte, une bouteille d'alcool Ă  la main et l'air tout content. Connard ! Connard ! Connard ! Conaaaaaaaaaaard ! Stella sursauta brusquement, sĂ»rement plus que les autres, Ă©tait donnĂ© qu'elle Ă©tait en Ă©tat de somnolence complet. Ses yeux Ă©taient rouges, et d'horribles cernes se formaient sous ses yeux. Elle en pouvait plus, de ces connards qui s'amusaient Ă  dĂ©ranger les gens. Elle Ă©tait plus Ă©nervĂ©e qu'autre chose lĂ . Une envie de frapper cet homme lui prit soudain. Et si elle n'Ă©tait pas si fatiguĂ©e, elle lui aurait facilement couru aprĂšs, un couteau de cuisine Ă  la main pour le tuer un peu. La jeune femme ria intĂ©rieurement, imaginant la scĂšne. La brune vit les deux autres rire Ă  tue-tĂȘte. Comment faisaient-ils ? Elle, elle n'en pouvait plus, bon sang ! Pourquoi, pourquoi tant d'idiots sur Terre ? Si il n'Ă©tait pas intervenu, elle serait dĂ©jĂ  paisiblement endormie, sĂ»rement en train de faire un horrible cauchemar, mais endormie. La rage monta doucement Ă  la tĂȘte de Stella, essayait malgrĂ© tout de rester calme, et de ne montrer aucun signe de faiblesse. MĂȘme si cette petite plaisanterie ne l'avait pas du tout jeune brune regarda Matthew qui Ă©tait assis sur le truc pour poser le bras du fauteuil. Elle le regardait, le contemplait, et posa sa tĂȘte sur ses genoux, fermant doucement les yeux. Elle Ă©tait pire que crevĂ©e. Si ça continuait, elle s'Ă©vanouirait une secondes fois !Candice rĂ©capitula l'adresse de Stella, qui ne s'Ă©tait pas rendu compte que c'Ă©tait Ă  elle qu'elle parlait. Elle sursauta une seconde fois, et ouvrit grand les yeux, pour ne pas les refermer. C'Ă©tait atroce de rĂ©sister. Ses yeux la brulaient, c'Ă©tait... atroce, ouais. Elle se redressa doucement et adressa un sourire Ă  Candice pour lui confirmer qu'elle ne s'Ă©tait pas trompĂ©e. C'est bien ça. »Puis, lourdement, elle s'avachit sur le dossier du fauteuil, manquant de pousser un cri d'agacement. Un sourire se dessina sur ses lĂšvres quand elle vit la lampe par terre, maintenant en mille morceaux. Pauvre lampe, elle ne l'avait pas mĂ©ritĂ©. En mĂȘme temps, quelle idĂ©e de la mettre ici...DerniĂšre Ă©dition par Stella J. Smith le Jeu 31 DĂ©c - 755, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Sam 26 DĂ©c - 1638 Il posa sa main sur la joue de Stella, dĂ©gageant une mĂšche de cheveux bruns qui lui tombaient devant les yeux. Les deux filles regardaient la lampe, par terre en plusieurs morceaux, en souriant, l'air de penser "Mais quelle idĂ©e aussi ?!". Il leva les yeux au ciel en soupirant. Il l'aimait bien, cette lampe, en plus. D'oĂč elle venait, dĂ©jĂ  ? Il rĂ©flĂ©chit pendant un moment, puis regarda Candice avec un grand C'est pas la lampe que t'avais volĂ©e Ă  la fĂȘte de Tom, ya un an, quand j'ai Ă©tĂ© obligĂ© de venir te chercher parce que tu tenais plus debout Ă  une heure du mat' ? Boh, et puis de toute façon elle Ă©tait moche. Bon, elle Ă©clairait bien hein, mais on va pas en faire un pataquĂšs. Matt se leva, puis ramassa les morceaux un par un, prĂ©cautionneusement, en faisant attention Ă  ne pas se couper, ce dont il aurait Ă©tĂ© tout Ă  fait capable. Ah, oui, il aurait eu l'air fin, la main en sang. GĂ©nial. Le silence, encore et toujours le silence, brisĂ© par Candice croquant dans sa pomme, et les morceaux de lampe qui tintaient en se cognant les uns aux autres. Il alla dans la cuisine dĂ©poser les bouts dans la pourquoi il ne racontait que des dĂ©bilitĂ©s depuis que Candice Ă©tait arrivĂ©e ? Aucune idĂ©e. [HJ Si, je sais, j'ai juste la connerie, une fois de plus...] VoilĂ , c'est ça, elle avait une mauvaise influence sur lui. Il retourna s'asseoir sur l'accoudoir de la chaise. Il devait sĂ»rement avoir avalĂ© un cacheton par hasard sans s'en rendre compte, c'Ă©tait pas possible autrement qu'il soit hyperactif comme ça. Il se leva Ă  nouveau, et se hissa sur le buffet pour s'y asseoir. Allez pas croire qu'il s'asseyait sur tous les meubles chez lui, hein. Fallait qu'il se calme. Ca vous arrive jamais d'avoir la connerie, d'avoir envie de sauter partout en criant des trucs bidons, de sauter sur votre lit, ou un truc du genre ? Ben Parlez pas toutes les deux Ă  la fois, jcomprends rien de c'que vous vraiment qu'il arrĂȘte, ca devenait grave, lĂ . On aurait pu croire que c'Ă©tait lui, le droguĂ©. Soudain, il repensa Ă  Stella pleurant de rage et criant dans la chambre, tout Ă  l'heure, et tout son enthousiasme fut douchĂ©. Il la chercha des yeux. Elle paraissait complĂštement... crevĂ©e. Bon, en mĂȘme temps elle n'avait dormi que trois heures cette nuit. Lui aussi d'ailleurs, mais apparemment il tenait mieux la fatigue. Ce qui Ă©tait plutĂŽt rassurant, Ă©tant donnĂ© l'Ă©tat physique et mental de Stella. Lui n'Ă©tait pas rĂ©ellement fatiguĂ©. Bien sĂ»r, il sentait bien qu'il n'avait pas beaucoup dormi, mais Ă©tant donnĂ© qu'il pouvait aller en cours avec deux heures de sommeil Ă  son actif, il pouvait bien tenir debout chez lui avec trois heures, quand mĂȘme.[HJ C'est tout pourri, mais j'ai pas osĂ© mettre Candice dehors xD] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Mer 30 DĂ©c - 1801 [J’ai enfin rĂ©pondue ! DĂ©solĂ©e de l’attente, vous savez pourquoi x Il est nul Ă  chier a]Candice, au milieu de la piĂšce fixait les deux jeunes gens. Stella lui rĂ©pondit que rien, il n’y avait rien. Mhum. Elle regarda Matt qui resta silencieux. Etrange, lui qui parlait toujours. Rien. Il n’y avait rien. Il y avait certainement tout sauf rien. Aux vues de la façon dont Stella se tenait Ă©loignĂ© d’elle. Elle ne pouvait pas voir Candice ou quoi ? Elle lui avait fait quelque chose de mal ? Mais alors pourquoi aurait-elle acceptĂ© que Cand’ s’introduise chez elle ? .ça, c’était une question sans rĂ©ponse. Mais peut-ĂȘtre que ça n’avait Ă  voir. Il ne fallait pas voir le mauvais cĂŽtĂ© des choses. Elle ne comprenait rien, et c’était normal. On ne lui disait pas tout. Mais aprĂšs tout, est-ce que Candice disait tout, est-ce que seulement une fois, elle dĂ©ballait tout ? Non, jamais il fallait toujours insister. Candice Ă©tait des personnes qui ne se confiaient pas facilement
 Stella avait l’air anĂ©antit aussi. Et ça, ça faisait de la peine Ă  Candice. Ça lui rappelait des choses, des choses auxquels elle ne devrait pas penser. La musicienne chassa ses souvenirs. Elle les enfuit lĂ  oĂč elle les enfuyait toujours, mais oĂč a chaque fois ils en ressortaient comme si de rien n’était. C’était si simple pour eux de toute maniĂšre
 fallait dire aussi que Candice Ă©tait arrivĂ©e le cheveu sur la soupe. Peut-ĂȘtre qu’avant son arrivĂ©e Matt et Stella parlaient de.. Choses importantes ? Et jamais Candice n’aurait pensait que Matt Ă©tait accompagnĂ© Ă  cette heure lĂ  de la nuit. Mhum. Elle toisa Matt puis Stella et sourit. Fallait dire qu’ils iraient ou vont –qui sait ?- bien ensemble. La jeune femme fut Ă©tonnĂ©e de voir Matt et Stella Ă©clater de rire lorsque son ventre gargouilla. Elle soupira. Mais au moins, y’avait un point positif, elle avait fait rire Stella. C’était dĂ©jĂ  ça, et c’était pas mal. Candice voyait bien qu’elle n’avait pas l’air.. en Ă©tat de sourire Ă  la vie. Et le fait de l’avoir vu rire avec Matt Ă  cause d’elle la rendait joyeuse. Elle arrivait Ă  faire rire quelqu’un, si c’était pas gĂ©nial
La brunette se cala contre la chaise. Elle repensa au gars complĂštement fĂȘlĂ©e. C’était grave quand mĂȘme. D’ĂȘtre bourrĂ© a ce point. AprĂšs on disait qu’il y avait des accidents de la route. Pas Ă©tonnant, vu le spĂ©cimen. Mais comme par hasard, c’était toujours les cas les plus dangereux qui ne se faisait pas prendre ; injustice. M’enfin, on ne va pas citer toutes les injustices du monde, par ce que sinon, on n’en aurait pas fini avant
pas mal de approuva d’un hochement de tĂȘte. C’était bien ça. Candice lui adressa un sourire. Au moins, elle n’avait pas dĂ©jĂ  oubliĂ©e. Le seaside Street se situait juste derriĂšre les appartements. Donc a deux rues peut-ĂȘtre de l’appartement de posa son regard sur les dĂ©bris de verres. Il n’avait pas l’air déçu de ne plus avoir de lampe dans son couloir. Quand il leva les yeux au ciel, Candice sourit. Il avait bien compris ce qu’elle lui reprochait depuis le dĂ©but. Stella aussi le regardait d’un air de dire mais quelle idĂ©e. Au moins, Cand n’était pas seule Ă  penser qu’il aurait pu ĂȘtre plus prudent, dans la maniĂšre de placer sa lampe. Il ramassa les bouts de verre. Elle se leva pour aller l’aider, mais il fit un signe de main qui voulait dire laisse moi m’en occuper. La brune soupira. Comme si elle allait se couper ou autre chose. Comme si elle Ă©tait une enfant inconsciente
 n’importe quoi
 Quel protecteur se Matt. Elle croqua a nouveau dans sa pomme en se demandant si finalement elle devait aller a la fĂȘte.. il Ă©tait dĂ©jĂ  une heure du matin. Et puis, on ne l’avait pas appelĂ© afin de savoir si oui ou non elle allait venir
. Non, finalement elle n’irait pas. Ce n’était que superflu de toute façon. Et le temps qu’elle parte de chez Matt et qu’elle retourne au District of beaches. Elle mettra une demi-heure voire une heure
La soirĂ©e de Tom
 ça remontait Ă  loin ça ; trĂšs loin mĂȘme. Au dĂ©but de l’annĂ©e en fait, quand elle Ă©tait arrivĂ©e Ă  New York peu de temps aprĂšs avoir rencontrĂ© Matt. C’était une des fameuses soirĂ©es ou Candice finissait en piteuse Ă©tat. Le genre de soirĂ©e ou l’on ne sait pas oĂč on est, ce qu’on fait et pourquoi on est lĂ . Une soirĂ©e banale pour bon nombre de personnes finalement. Il y a un an lors de cette fĂȘte, Candice n’avait plus l’habitude d’autant boire. Et c’était pour ça qu’on avait du appeler quelqu’un pour venir la chercher. Elle aurait Ă©tĂ© un danger public lampe qu’elle avait volĂ©e chez Tom ? Elle, voler une lampe ? Mhum certainement pas. Qu’aurait-elle fait d’une lampe ? Enfin bon, peut-ĂȘtre, vu qu’elle n’était pas dans son Ă©tat habituel. Mais les chances sont minces. La seule chose dont elle se souvenait parfaitement, c’était que le lendemain, elle s’était rĂ©veillĂ©e chez Matt et en prenant un paquet de clope dans son sac, elle avait dĂ©couvert la lampe. Et elle n’avait aucune idĂ©e de la façon dont cet objet c’était retrouvĂ© dans son sac. Etrange hein ? C’est rare de dĂ©couvrir le lendemain d’une fĂȘte un objet dans ses affaires et dont on n’a aucun souvenir. Peut-ĂȘtre que c’était un invitĂ© qui lui avait mit la lampe dedans ou alors quelqu’un qui c’était trompĂ© de sac ? C’est idiot ! Candice rit intĂ©rieurement. Personne ne savait rĂ©ellement ce qui s’était passĂ© ce soir. Et c’était certainement mieux ainsi. D’ailleurs personne n’avait rĂ©clamĂ© son bien
Matt affichait un grand sourire aux lĂšvres, ça l’amusait de lui rappeler ses conneries en plus. Candice soupira. -Celle que j’ai volĂ©e ? HĂ© mais non, je l’ai trouvĂ©e a mon rĂ©veil dans mon sac, c’est tout. Et puis qu’est ce que j’en aurais fait hein ? Je n’avais aucune raison de la voler. Et puis, t’étais pas obligĂ© de venir me chercher. C’était juste une proposition. Enfin bref, j’garde un mauvais souvenir enfin des souvenirs qui me restent de cette soirĂ©e et j’en suis pas trĂšs fiĂšre.. j’te rachĂšterai une lampe, t’éviteras juste de la mettre dans des endroits a risque. »Elle sourit finalement. C’était pas trĂšs grave, elle avait l’habitude que Matt lui dĂ©ballait l’un aprĂšs l’autre chacun de ses dĂ©rapages heureusement qu’il ne savait pas tout. Hum, la vengeance est un plat qui se mange froid dit-on. Eh bien chez Candice, ça sera glacĂ©e. Elle allait pas tarder Ă  se noter tous les petits coups bas que Matt lui faisait pour n’en oublier aucuns. Elle en avait pas mal Ă  rattraper du coup la petite Candice. C’était pour ça qu’elle aimait Matt, parce qu’il lui faisait oublier ses soucis et que du coup, ils passaient leur temps Ă  se chamailler affectueusement. Candice croqua encore dans sa pomme. Elle n’allait pas tarder Ă  partir. Elle se tourna vers Stella. Elle avait l’air si fatiguĂ©e. Elle se tourna vers Matt, lui aussi semblait fatiguĂ©... Candice les avaient rĂ©veillĂ©s ? Elle Ă©tait gĂȘnĂ©e maintenant. -Parlez pas toutes les deux Ă  la fois, jcomprends rien de c'que vous se leva, regarda Matt en souriant et se dirigea vers la cuisine. - Je vous laisse moi de toute façon. »Candice jeta son trognon de pomme dans la petite poubelle situĂ© sous levier. - Je reviens dans 30 minutes ou plus si je me perds. »Elle sourit. Parce que oui, elle en serait capable. Il suffisait de peu d’attention, une rue loupĂ©e et voilĂ . Elle tournerait en rond. Ça lui Ă©tait dĂ©jĂ  arrivĂ©. - Reposez vous. Vous avez vraiment l’air crevĂ©. J’sais pas si je vous ai rĂ©veillĂ©. Si c’est le cas dĂ©solĂ©. »Candice reprit son sac et la veste qu’elle Ă©tait venue chercher. Elle vĂ©rifia si elle avait bien les clefs de Stella dans sa poche. - A tout Ă  l’heure. »Elle leur adressa un dernier petit sourire avant de sortir sur le pallier. Et de se diriger vers seaside street. DerniĂšre Ă©dition par Candice Heartner le Jeu 31 DĂ©c - 1657, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Jeu 31 DĂ©c - 723 L’ambiance Ă©tait pire que tendue. Candice avait l’air d'essayer tant bien que mal de dĂ©tendre l’atmosphĂšre, ce qui semblait ĂȘtre sans succĂšs. Mais bon, il faut avouer qu’à une heure du matin, les gens sont souvent en train de dormir. Ou bien font des choses pas nettes avec leurs partenaires, mais en gĂ©nĂ©ral ne sont pas affalĂ©s dans un fauteuil au milieu d’un salon, Ă  cotĂ© d’un blond et en face d’une brune, ne sachant quoi faire et se retenant de s’endormir. A ce moment prĂ©cis, Stella Ă©tait d’assez mauvaise humeur. On ne vous a jamais dit de toujours laisser une brune dormir quand elle en a besoin ? A vrai dire, je viens de l’inventer
 Mais bon, elle en avait besoin. C’était plutĂŽt son propre caractĂšre qui faisait qu’elle Ă©tait de mauvaise humeur. La brunette est constamment en colĂšre lorsqu’elle manque de sommeil. Surtout que, il y a quelques heures, elle aurait tout tentĂ© pour s’endormir. Et maintenant elle priait pour qu’on la laisse dormir, c’était tout ce qu’elle demandait
 Maintenant qu’elle Ă©tait bien crevĂ©e, elle ne pouvait pas aller dormir. Enfin, c’était elle qui se l’interdisait. Question de politesse. Ce n’est pas parce que c’est une droguĂ©e qu’elle n’a aucune classe, et qu’elle n’est pas polie. Il faut trouver les mots qui riment avec "droguĂ©e". Et pas les piocher au hasard. La jeune femme avait les yeux Ă  moitiĂ© fermĂ©s, et la tĂȘte qui tanguait. Elle devait ĂȘtre ridicule, ainsi. Mais bon, Ă  vrai dire, elle se souciait plus du nombre d’heures de sommeil qu’elle risquait de sauter durant la nuit que de l’image qu’elle se donnait. AprĂšs tout, c’était Matthew, il l’avait dĂ©jĂ  vu dans tous ses Ă©tats, alors elle ne risquait pas d’ĂȘtre ridicule ainsi. Et Candice
 et bien, elles ne se connaissaient qu'Ă  peine, alors pourquoi la jugerait-elle ? Et puis, quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas Ă  s'inquiĂ©ter de ce cotĂ© lĂ . MalgrĂ© le fait qu'elle ait Ă©tĂ© froide avec Candice, elle sentait que cette fille Ă©tait... bien ? De toute façon, elle Ă©tait crevĂ©e et c’était son centre d’intĂ©rĂȘts du moment. Elle se remĂ©mora alors l’épisode qui venait de se passer. Cet abruti qui avait surgit de nulle part, agaçant tous les habitants de l’immeuble. A cette pensĂ©e, Stella s’agrippa inconsciemment Ă  la main de Matthew, qui n’aurait pas dĂ»t ĂȘtre là
 Elle regarda l’homme innocemment, et dĂ©tourna son regard tout en lĂąchant la pauvre main griffĂ©e. Elle ses yeux Ă©taient vides d'Ă©motion, un regard presque paniquĂ© au visage. Si ça continuait ainsi, elle tomberait une seconde fois dans lespommes. Et elle y resterait Un sourire suspect s'afficha sur les lĂšvres de Candice, ce qui intrigua la jeune Stella. Pourquoi souriait-elle... ? Enfin, rien de particuliĂšrement drĂŽle ne venait de se passer. Avait-elle des sauts d'humeur constamment, comme cela ? Était-ce frĂ©quent ? Parce que dans un sens c'est sympa, mais dans un autre sens ça l'est moins. Je veux dire que quand quelqu'un passe du silence Ă  une joie soudaine, c'est cool. Mais il passe de la joie soudaine Ă  la colĂšre profonde, c'est moins cool...Stella leva le regard sur son ami, avant qu'il se dirige vers la cuisine. Il avait emportĂ© avec lui une pelle remplie de dĂ©bris de verre. Pauvre lampe... l'avait-elle mĂ©ritĂ© ? Comme si j'allais me mettre en deuil d'une lampe. Mais le propriĂ©taire de l'objet n'avait pas l'air si peinĂ© que cela. Il avait mĂȘme un sourire aux lĂšvres. Aimait-il rĂ©ellement cette lampe ? Parce que vu sa rĂ©action, on n'aurait pas dit. Bon, il fallait avouer que cet objet n'Ă©tait pas de trĂšs bon goĂ»t. Elle Ă©tait mĂȘme moche. Si ça se trouve, il l'avait placĂ©e Ă  cet endroit exprĂšs pour que cet accident arrive Ă  un moment ou Ă  un autre. Si ça se trouve, il avait tout prĂ©vu. Le petit vicieux...Stella observait attentivement la scĂšne. Matthew qui jetait les morceaux de verre cassĂ©, Candice qui se lĂšve pour l'aider, l'homme qui refuse. Tout cela Ă©tait... fascinant. De voir Ă  quel point ils se comprenaient, Ă  quel point ils se connaissaient. Comment ils arrivaient Ă  communiquer sans pour autant Ă©mettre un quelconque son. Cette façon si particuliĂšre de se sourire, de rigoler ensemble. Ils Ă©taient complices. Ils Ă©taient pareils, au fond. Un frĂšre et une sƓur, un peu comme Rox et Rouky. Leur relation Ă©tait magique. Ils Ă©taient plus que de simples amis... et ça se sentait. C'Ă©tait bien plus approfondi, plus recherchĂ©. Plus aprĂšs mĂ»res rĂ©flexions, Stella comprit un peu pourquoi elle avait eut du mal avec Candice, au premier contact. Elle la jalousait. La garce. Elle aurait aimĂ© elle aussi, le connaĂźtre aussi bien, savoir le faire rire, sourire, pleurer. Être sa complice, l'avoir vu tout faire. Dans tous ses Ă©tats. Elle aurait tant aimĂ©...Un sourire amusĂ© prit place sur le visage de la brune lorsque Candice prit sa dĂ©fense face Ă  l'attaque de Matthew. Ils Ă©taient drĂŽles, tous les deux. Un coup c'Ă©tait chien et chat, et l'autre coup l'amour profond. C'est bien ce que je disais, ils avaient une relation fraternel. C'Ă©tait rare, de voir cela aussi sincĂšrement de nos jours. Aujourd'hui, les jeunes se foutent du monde, leurs amis sont ceux qui leurs filent la beuh et la coke. La sincĂ©ritĂ© se fait de moins en moins prĂ©sente, et c'en est dĂ©solant. Candice afficha un sourire attendrit en regardant Matthew. A ce moment, Stella lui jeta un regard noir sans qu'elle puisse le voir. Elle avait la chair de poule sur tout le corps. Ah, ce Matthew. Un ange tombĂ© du ciel ? Un sauveteur pour toutes les damoiselles en dĂ©tresse. Un blond au cƓur gros comme ça. Un Apollon venu de nulle part. Injustement parfaite, hein. Qui Ă©tait-il rĂ©ellement ? Et qui connait la rĂ©ponse Ă  cette question...La jeune adulte regarda l'homme blond Ă  sa remarque. Pourquoi voulait-il qu'elles parlent ? Tout le monde n'est pas d'humeur Ă  faire la fĂȘte, Ă  une heure du matin... du moins, ça n'Ă©tait pas le cas des deux jeunes femmes. De Stella, plus prĂ©cisĂ©ment. En ce qui la concernait, elle ne comptait pas spĂ©cialement faire un monologue de droguĂ©e lĂ , maintenant. Disons que ça n'Ă©tait pas vraiment le moment. Mais bon, aprĂšs tout "Chacun ses kiffs". Stella regarda alors Candice s'en aller, sans mot dire. MĂȘme Ă  une heure du matin, elle Ă©tait resplendissante. Ça aussi, elle le lui jalousait. Cette femme avait dĂ©cidĂ©ment tout ce que Stella dĂ©sirait. Et tout pour se faire dĂ©tester. Du moins par Stella, qui a un caractĂšre de garce et de sale jalouse. se contenta de lui adresser un sourire fatiguĂ©, lorsqu'elle leur dit "A toute Ă  l'heure". "Clac". La porte du salon se referma bruyamment derriĂšre Candice. On entendit ensuite ses pas brutaux et les craquements de bois sur le plancher peu solide. Stella, Ă©puisĂ©e, poussa un cri de soulagement. Enfin ! Enfin, elle pouvait aller dormir ! La brune se leva lourdement et avec difficultĂ© de son cher fauteuil, dont une envie soudaine lui prit de le baptiser "Bob", et se dirigea vers la cuisine. Elle rejoint Matthew qui y Ă©tait encore debout, en face de la poubelle, sa pelle encore dans la main gauche. Ce qui fit lĂ©gĂšrement sourire la brunette. Son visage Ă©tait angĂ©lique. Elle le prit doucement dans ses bras, le serrant contre elle. Les yeux fermĂ©s, elle profita de chaque seconde que cet instant lui apportait. Cet instant de bonheur, de bontĂ©. Ce pur instant. Ce genre d'instant dont elle se souviendrait toute sa vie. AprĂšs avoir passĂ© une demi-dizaine de minutes dans les bras du beau blond, Stella dĂ©posa un tendre baiser sur sa joue brĂ»lante. Elle le regarda dans les yeux, presque provocatrice. Un sourire au coin, la peau blanche et les yeux attendris. Ses pommettes Ă©taient haussĂ©es et son sourire laissait apparaĂźtre de petites dents blanches. Je vais me coucher... Bonne nuit »Elle lui adressa un dernier regard avant de tourner les femme se dirigea jusqu'Ă  la chambre, s'affalant grossiĂšrement sur le lit. Elle colla l'oreiller de Matt contre son visage, respirant profondĂ©ment sa miraculeuse odeur. AprĂšs cela, il ne lui fallu que quelques secondes pour fermer les yeux et s'en aller au pays des rĂȘves...[Elle est pas mieux, cette couleur lĂ  ? C'est plus reposant pour les yeux... Non ? xD] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Dim 10 Jan - 1729 Matt ne put retenir un baillement. Bon, en mĂȘme temps, il Ă©tait une heure du matin passĂ©e, et Ă  part Candice qui avait l'air plutĂŽt bien, ils Ă©taient explosĂ©s. Ses yeux le piquaient, et ses paupiĂšres se fermaient malgrĂ© lui. Quelques minutes auparavant, il tenait le coup, l'adrĂ©naline, surement, mais la... Les ongles qui s'enfoncĂšrent dans le dos de sa main le firent sursauter et froncer les sourcils. Il y a d'autres moyens de rĂ©veiller les gens, non ? A moins que Stella ne montre une tendance sadique... Ce qui devenait plutĂŽt inquiĂ©tant. Il afficha un sourire fatiguĂ© quand Candice parla de lui racheter une lampe. Non mais jamais il n'avait Ă©tĂ© crevĂ© comme ca, mĂȘme quand il faisait des nuits blanches et Ă©tait obligĂ© de somnoler en cours pour rĂ©cupĂ©rer, il n'Ă©tait pas aussi mort. Encore un baillement. Il tourna la tĂȘte vers Stella. Si on ne la voyait pas respirer, on aurait pu se demander si elle Ă©tait vivante, en fait. Tellement pĂąle. Peut ĂȘtre qu'elle l'Ă©tait dĂ©ja en arrivant, aussi. Matt avait vraiment, vraiment les idĂ©es brouillĂ©es. Il secoua la tĂȘte de gauche Ă  droite pour se rĂ©veiller, et se leva lourdement pour ramasser les morceaux de la dĂ©funte minutes plus tard, Candice dĂ©cida qu'il Ă©tait temps pour elle d'y aller, et le blond lui adressa un signe de la main surmontĂ© d'un petit sourire, toujours dans la cuisine.. Petit, le sourire, hein. Une genre de variante d'un sourire en coin. Le soulĂšvement d'un coin de ses lĂšvres. Quelques secondes aprĂšs que sa meilleure amie ait refermĂ© la porte sans mĂȘme essayer d'ĂȘtre discrĂšte, Stella apparut dans la cuisine, et fixa la main gauche de Matt, qui suivit son regard et s'aperçut qu'il tenait entre les doigts la pelle bleue en plastique trop moche. Qu'il balanca sur le plan de travail. Il s'attendait Ă  plus de bruit que ca, en fait. Il serra Stella dans ses bras, humant son odeur agrĂ©able, mĂȘme perceptible dans ses cheveux. Il sentit son sourire mĂȘme sans le voir. On progressait, quand mĂȘme. Il tressaillit lĂ©gĂšrement au contact de sa joue contre les lĂšvres glacĂ©es de rĂ©pondit Ă  Stella par le mĂȘme au revoir qu'elle lui avait adressĂ©. Bon, il faisait quoi, maintenant ? Aller se coucher ? Hem, pas la peine, si c'Ă©tait pour se rĂ©veiller trente minutes plus tard au retour de Candice encore plus mort, ou mĂȘme ne pas rĂ©ussir Ă  se rĂ©veiller. Non, autant mettre son temps Ă  profit, hem. Le blond se dirigea vers la table du salon, rapprocha son ordinateur portable du bord de la table, releva l'Ă©cran, et ferma les yeux le temps qu'il s'allume. PitiĂ©, qu'aucun de sa classe ne lui ait envoyĂ© les devoirs Ă  rendre, pitiĂ©... Bip, vous avez 3 messages non lus. Et merde. Deux publicitĂ©s, une pour gagner un voyage aux Seychelles, et l'autre annoncant qu'il avait gagnĂ© un million de dollars. Il envoya les deux Ă  la poubelle sns y prĂȘter attention. Le troisiĂšme message lui, Ă©tait beaucoup moins... publicitaire. C'Ă©tait un message de son prof de philo, qui avait pris l'habitude d'envoyer les devoirs aux Ă©lĂšves par bordel. Oui, ca lui faisait toujours comme ca, l'annonce d'un devoir de philo. Il commencait par jurer, se demander comment le prof pouvait avoir eu une idĂ©e pareille, puis finissait par se prendre au jeu. Il ouvrit l'Ă©diteur de textes, et retapa le sujet du devoir. Il le fixa pendant plus d'une minute. Des taches blanches commençaient Ă  tourner devant ses yeux, Ă  force de fixer la lumiĂšre blanche de la page. Deux minutes plus tard, il repoussa l'ordinateur, et posa sa tĂȘte dans ses bras avant de sombrer dans un sommeil sans rĂȘve.[HJ Jme fais pitiĂ© toute seule xDD] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Mer 13 Jan - 1900 ArrivĂ©e dans le district of beaches, Candice, comme elle l’avait prĂ©vu tourna en rond pendant 10 bonnes minutes. Il ne fallait pas rĂ©flĂ©chir plus loin, elle s’était trompĂ©e de rue. Mais c’était pas facile aussi, il faisait froid, il y avait de la neige et c’était la nuit ! On voyait que dalle. Non mais c’était amusant quand on regardait bien la façon dont les choses Ă©voluaient. Candice avait prĂ©vu de sortir, elle avait oubliĂ© son briquet et est montĂ© chez Matt. Et finalement, elle se retrouve lĂ , non loin de chez Stella. A se dire que finalement elle n’irait pas a cette fĂȘte. Enfin, c’était pas trĂšs grave. Et puis elle avait l’air de ne manquer Ă  personne. Parce que si ça avait Ă©tĂ© le cas, on l’aurait dĂ©jĂ  appeler au moins 10 fois pour lui faire des tas de reproches
 Enfin, c’est bon Candice n’allait pas dĂ©primer
 AprĂšs maintes et maintes allĂ©e et retour, elle arriva devant la maison de Stella, enfin d’aprĂšs les indications qu’elle avait retenues. La brunette sortit les clefs, monta les trois marches qui la sĂ©paraient de la porte d’entrĂ©e et ouvrit difficilement la porte. C’est qu’elle Ă©tait lourde comparĂ© a la petite porte de 5 millimĂštres de largeur que Candice avait Ă  l’entrĂ©e de son appartement. Elle s’avança dans le hall et alluma la lumiĂšre en appuyant un peu au hasard sur le premier interrupteur qu’elle pu trouvĂ© et qui dieu soit louĂ© Ă©tait le bon. Une fois l’étage du bas Ă©clairĂ©, Candice observa avec Ă©tonnement les piĂšces, les unes aprĂšs les autres.. C’était
 grand. Et magnifique. On ne pouvait pas dĂ©crire autrement. Stella avait une belle maison
 Enfin bon. Candice ne trouvant pas de chambre au rez de chaussĂ©e se dirigea Ă  l’étage. Encore une fois, pour pouvoir voir quelque chose, elle appuya sur le premier bouton venu. Qui Ă©tait encore une fois le bon. Ça changeait un peu de d’habitude. Il fallait bien que ça change de temps en temps. La brunette s’aventura dans le couloir s’arrĂȘtant devant chaque porte pour dĂ©couvrir la chambre de Stella
 C’était la derniĂšre salle. Elle entra et alluma la lumiĂšre. DeuxiĂšme choc, le mĂȘme que quand elle Ă©tait entrĂ©e dans la maison il y a quelques minutes. C’était grand. On ne pouvait pas dĂ©crire autrement. MĂȘme Ă©tant petite, Candice n’avait jamais eu de chambre aussi grande. Enfin, elle n’avait jamais eu besoin de plus grand que ce qu’elle avait eu d’ailleurs
 Et dire que Stella l’autorisait a fouiller dans ses affaires. Elle lui faisait sacrĂ©ment confiance, pour quelqu’un qu’elle connaissait Ă  peine. Huum, peut ĂȘtre que Matt lui avait parlĂ©e de Candice.. ouais, mais qu’est ce qu’il aurait dit ? La musicienne avait quelques idĂ©es. Mais c’était peut-ĂȘtre pas que du positif.. enfin, pas du nĂ©gatif au point d’ĂȘtre mĂ©chant, mais ça serait plutĂŽt du nĂ©gatif moqueur. Ça se dit ça du nĂ©gatif moqueur ? Passons, parce que parler de positif et de nĂ©gatif, c’est pas intĂ©ressent. Candice chercha tout d’abord une valise, c’est plus pratique pour transporter des affaires quand mĂȘme. OĂč est-ce que Stella pouvait-elle ranger une valise ? Dans une armoire, un placard, un endroit ou on entasse toutes sortes d’objets ? Soudainement, pendant qu’elle cherchait, elle se rendit compte qu’en fait, elle ne savait pas pourquoi elle Ă©tait lĂ . C’était Ă©trange, d’habitude, elle ne faisait pas les choses avant de savoir pourquoi. En temps normal, elle demandait toujours des explications ou n’importe quoi. Mais là
 pourquoi devait-elle chercher quelques affaires de Stella ? Enfin, pourquoi elle ? Matthew pouvait y aller. Stella aussi. C’était bizarre tout ça. Comme l’histoire de la cigarette. C’était d’ailleurs peut-ĂȘtre pour ça qu’elle avait acceptĂ© sans demander d’explications, parce qu’elle Ă©tait en manque de ces produits destructeurs
 Oh mais aprĂšs tout, pourquoi se cassait-elle la tĂȘte ? Elle n’avait cas faire plus attention a l’avenir
 La seule chose qu’elle avait remarquĂ© et dont elle Ă©tait sĂ»re, c’était que Stella n’allait pas bien mais pour quelle raison ? Aucunes idĂ©es
Mettant enfin la main sur une valise, elle l’ouvrit et l’étala par terre. Candice ouvrit enfin le dressing de l’amie de Matthew. Elle sourit en voyant des rangĂ©s de pulls, jeans, t-shirts, pantalons entassĂ© les uns sur les autres, ce qui prouvait qu’il y avait un manque de place. C’était semblable chez Candice, sauf que chez elle les vĂȘtements ne tenaient pas les uns sur les autres et qu’à chaque ouverture de porte, la moitiĂ© de sa garde robe s’écrasait lamentablement par terre. La jeune femme s’empara de quelques pulls chauds qu’elle trouvait beaux et les rangea dans la valise, mĂȘme action pour les jeans et les jupes
 Ensuite, Candice partit Ă  la recherche de la salle de bain afin de rajouter quelques affaires de toilettes dans le bien » qu’elle devait apporter. Quelques minutes plus tard, la valise prĂȘte, elle descendit les marches pour la dĂ©poser dans l’entrĂ©e et se prĂ©parer psychologiquement Ă  faire face au froid de dehors. C’est qu’elle elle ouvrit la porte pour mettre le nez dehors qu’elle remarqua qu’elle avait oublier de prendre la guitare de Stella. La chose la plus importante d’ailleurs. Puisque pour tout guitariste, ne pas avoir sa guitare avec soi lorsqu’on en a le plus besoin, ça peut ĂȘtre dĂ©concertant. Enfin, c’est ce que pensait Candice. Elle remonta donc en vitesse et retourna dans la chambre de la petite Stella. Miraculeusement, ce fut la premiĂšre chose que Candice aperçut en rouvrant la porte. Elle s’avança donc, vĂ©rifiant que l’instrument et toutes les choses primordiales pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions Ă©taient bien dans la housse. La brune mit enfin l’instrument sur son dos et descendit en veillant Ă  ce qu’elle n’ait pas laissĂ© de lumiĂšre allumĂ©e derriĂšre elle. Deux minutes plus tard, Candice Ă©tait dehors sur le pallier, venant de fermer la porte, s’apprĂȘtant Ă  retourner chez Matt. Elle aurait bien prit le mĂ©tro, enfin, le mĂ©tro le plus proche.. Et s’il y en avait un, parce qu’à cette heure, c’est vrai que rien n’est dit. C’était quasiment sĂ»r qu’il n’y en ait pas d’ailleurs. Et puis, c’était certainement plus sage d’y retourner Ă  pied. Parce qu’on ne savait pas toujours ce qu’il y avait dans le mĂ©tro Ă  cette demi heure plus tard, Candice se trouvait en bas de chez son meilleur ami. Elle avait mit beaucoup plus de temps que prĂ©vu, mais vous vous y voyez vous entrer dans une maison ou vous n’avez jamais mis les pieds et faire une valise comme celle qu’on fait pour partir en vacances, vous voyez, celle qu’on fait -en connaissant par cƓur sa maison- en 1 heure ou moins ? Et ensuite traverser la moitiĂ© de New York Ă  pied, Ă  une heure du matin tenant une valise, alors qu’il neige comme jesaispasquoi ? Non, vous ne vous y voyez pas. Faut ĂȘtre fou quand mĂȘme
 ArrivĂ© a nouveau au quatriĂšme Ă©tage, devant l’appartement de Matt, elle ouvrit doucement la porte qu’elle avait laissĂ© ouverte plus tard pour ne pas rĂ©veiller les deux jeunes gens. Quand elle eut franchi la porte, elle aperçut son meilleur ami sur le canapĂ© la fixant. Punaise, il ne dormait toujours pas celui lĂ  ?Elle posa la valise et la guitare dans le couloir et retourna dans le salon pour chuchoter Ă  l’oreille de son ami - T’as pas dormi ? Ou alors
 Ah, laisse moi deviner, tu m’as entendu monter mĂȘme si pour une fois, consciente qu’il Ă©tait tard et que j’avais dĂ©jĂ  fait assez de bruit, je me suis faite aussi discrĂšte qu’une souris
 Ouais, ça doit ĂȘtre ça. DĂ©solĂ©e. »Elle lui adressa un petit sourire suivit d’un relu, et un peu bidon x InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Dim 17 Jan - 2205 C'Ă©tait une grande piĂšce, vaste. Une piĂšce entiĂšrement blanche, dont on n'arrivait pas Ă  distinguer les limites. Aucune porte, aucune fenĂȘtre. Des miroirs. Il y avait des miroirs par centaines. Ils Ă©taient lĂ , semblaient se dĂ©placer, reflĂ©taient des ombres, des formes Ă©tranges. Stella Ă©tait au milieu de tout ça, et une drĂŽle de sensation l'envahit. Elle ignorait totalement oĂč elle se trouvait, et pourtant Ă©tait presque sereine. MĂȘme si l'angoisse Ă©tait lĂ , son sang froid ne la lĂąchait pas. Plus rien ne semblait concret ou rĂ©el, tout n'Ă©tait qu'illusion. Les murs commençaient Ă  se refermer sur elle, lentement. Le blanc vira au rouge, puis au bleu. La piĂšce devint comme une discothĂšque, oĂč les lumiĂšres n'en finissaient pas. L'endroit se renfermait de plus en plus. Elle serait bientĂŽt complĂštement Ă©crasĂ©e. Son habituelle sensation de claustrophobie s’installa, et la panique prit le dessus. La brune essayait de stopper les parois, ce qui semblait ĂȘtre sans succĂšs. Elle tentait de pousser des cris de panique, mais rien ne sortait de sa bouche. Elle Ă©tait incapable de faire ou produire un quelconque bruit, tout lui Ă©tait impossible. Soudain, un rire perçant lui brisa les tympans. Un rire qui lui Ă©tait familier. Tant familier. Le rire qu'elle aimait le plus au monde. Un rire moqueur, un rire mesquin. Son rire Ă  lui. Le rire de Matthew... Les murs se rapprochaient de plus en plus, et Stella rĂ©ussit finalement Ă  pousser un cri si perçant qu'il aurait rĂ©veillĂ© le monde entier. Un cri de panique, de terreur et de dĂ©sespoir. Mais que se passait-il ?La piĂšce explosa totalement, laissant indemne la jeune fille qui s’y trouvait. Tout sembla s'arrĂȘter. Plus rien. Le rire, la piĂšce, la claustrophobie, la panique, plus rien. C'Ă©tait comme un vide, comme si elle tombait mais qu'elle n'atterrirait jamais. Rien ne se trouvait Ă  cotĂ© d'elle, tout s'Ă©tait comme... envolĂ©. Et puis... Ça arriva comme une claque. Elle finit par atterrir sur un sol dur. Il faisait sombre, trĂšs sombre. Elle Ă©tait entourĂ©e d'arbres plus immenses les uns que les autres. On aurait dit qu'ils Ă©taient vivants, qu'ils se murmuraient des choses, des secrets. Stella se releva, complĂštement paniquĂ©e. Bordel, oĂč est-ce qu'elle Ă©tait ? Des racines sortaient du sol, la faisant trĂ©bucher Ă  chaque pas qu'elle faisait. C'Ă©tait horrible, vraiment horrible. La "forĂȘt" n'avait pas de fin, et Ă©tait Ă©clairĂ©e d'on ne sait oĂč. Soudain, une lumiĂšre au loin Ă©blouit la jeune femme. Dieu ? Qu'est-ce que ça pouvait bien ĂȘtre. Un homme se trouvait dans cet halo, Ă©blouissant. Sans aucun doute le plus bel ĂȘtre qui puisse exister. Enfin, existait-il rĂ©ellement ? Bonne question... L'homme blond se mit alors Ă  rire. Un rire presque diabolique, faisant ressortir sa beautĂ© d'Apollon. Son sourire Ă©tait simplement parfait, son torse musclĂ© Ă  point et son visage angĂ©lique. Mais son rire Ă©tait mauvais. Le mĂȘme rire qu'elle avait entendu quelques minutes plus tĂŽt, dans la piĂšce blanche. C'Ă©tait atroce, c'Ă©tait un rire moqueur. Mais, cet homme au loin, Ă©tait-il Matthew ? Non, impossible...La jeune femme se mit Ă  courir, le plus vite qu'elle pouvait. Les racines la faisaient tomber Ă  terre, misĂ©rablement. Mais elle continuait, voulant Ă  tout prix rejoindre son idylle. Mais rien ne se passait. Elle courrait, encore et encore, mais n'arrivait pas Ă  se rapprocher de la silhouette lumineuse. C'Ă©tait un cauchemar. La rĂ©alitĂ© ? Qui sait...L'homme se trouvait aux cotĂ©s d'une jeune femme, brune. Elle avait le regard noir, et Ă  la fois satisfait. Elle Ă©tait toute aussi magnifique. Il la serrait dans ses bras musclĂ©s, rassurants. Ils Ă©taient beaux tous les deux, mais cette images ne plaisait en aucun cas Ă  Stella. Elle poussait des cris dĂ©sespĂ©rĂ©s, elle criait son nom. Elle ne voulait pas. Finalement, les lĂšvres des deux jeunes gens se joignirent en un baiser fougueux et la forĂȘt sombre s'Ă©claircit. Plus aucun arbre. Une prairie verdoyante, des fleurs, des oiseaux. Et plus de Ă©tait allongĂ© sur le dos, contemplant les nuages. Une ombre s'approcha, la laissant suspecte. Qui Ă©tait-ce ? Un homme qu'elle connaissait par cƓur. Matthias. Il Ă©tait lĂ , devant elle. Un sourire narquois aux lĂšvres. Il lui tendait la main, comme pour lui dire de se relever. Elle accepta, et lui prit donc la main. Mais l'homme la relĂącha, et elle tomba dans un gouffre profond, seule. Elle Ă©tait complĂštement seule, personne ne pouvait l'aider, lui porter secours. Le visage angĂ©lique de Matthew apparaissait comme des illusions. Elle voulait qu'il soit lĂ , avec elle. Qu'il la serre dans ses bras, qu'il l' quelque chose attira la jeune femme. Un... joint. AllumĂ©, et parfaitement roulĂ©. Il Ă©tait lĂ , et semblait mĂȘme l'appeler, murmurer son prĂ©nom. Elle se laissa tenter, et l'empoigna pour le porter Ă  sa bouche. Elle aspira une bouffĂ©e, et tout changea. Le dĂ©cor, les couleurs. Elle se retrouvait au milieu de douze Ă©lĂ©phants roses en tutus qui dansaient un ballet, et deux d'entre eux Ă©taient montĂ©s par Matthew et Matthias. Les dix autres partirent, laissant les deux rivaux s'affronter. Ils se battaient, Ă  feu et Ă  sang. Stella poussait des cris de terreurs, elle ne comprenait plus faisait encore nuit, quand la jeune femme ouvrit brusquement les yeux. Au mon Dieu. De quoi venait-elle de rĂȘver ? C'Ă©tait tellement Ă©trange... Stella fĂ»t surprise de se trouver dans le lit de Matthew. Un sourire prit place au coin de ses lĂšvres, effaçant tout soupçon. Elle prit en main l'oreiller de l'homme, et le serra fort contre sa poitrine. Elle sentait son odeur, s'en imbibait. Elle Ă©tait heureuse de s'ĂȘtre rendu compte que ça n'Ă©tait qu'un vilain cauchemar. Mais maintenant qu'elle Ă©tait rĂ©veillĂ©e, elle n'arriverait plus Ă  se rendormir. Stella se leva du lit, et fit quelques pas dans la chambre. Elle se permit de regarder un peu partout. Elle scruta un long moment la fenĂȘtre qui Ă©tait ouverte, et la ferma. Cette fameuse fenĂȘtre...La brune, un sourire aux lĂšvres, commença Ă  fouiller dans les affaires du beau blond. Elle commença par son armoire, et alla directement au tiroir des caleçons. Elle en prit un et l'observa un moment. Trop mignon. Elle admira ensuite ses vĂȘtements. AprĂšs 10 bonnes minutes de curiositĂ©, Stella se rassit sur le lit, pensive. Quand est-ce que Candice arriverait ? Elle commençait Ă  avoir un terrible manque de musique, et avait besoin de sa guitare. Un petit appareil brillant attira l'attention de la jeune femme, qui se leva pour s'y conduire. Elle prit en main un iPod noir, qui appartenait sans doute Ă  Matthew. Elle mit les Ă©couteurs, et se rallongea sur le lit, l'oreiller sur le ventre, le volume de la musique Ă  son maximum. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Mar 19 Jan - 2219 Le bruit des pas de Candice montant les escaliers de l'immeuble le rĂ©veilla en sursaut. D'habitude, il avait plutĂŽt le sommeil lĂ©ger, mais la ca en devenait affolant. Le blond se frotta les yeux, ensommeillĂ©, puis s'Ă©tira, son dos laissant Ă©chapper quelques craquements. Il regarda sa montre. Il avait dormi environ quarante-cinq minutes. Il se leva, et s'installa sur le canapĂ©. Candice allait bien Ă©videmment rĂąler, dire quelque chose du genre "Mais qu'est ce que tu fais encore la, je t'avais dit d'aller dormir !". A tous les coups. C'est pas comme si il ne la connaissait pas par coeur...Quelques secondes plus tard, comme prĂ©vu, Candice poussa la porte, et Ă©carquilla les yeux Ă  la vision de Matt assit sur le canapĂ© qui la fixait en souriant. Elle s'approcha et devina Ă©videmment ce qui l'avait rĂ©veillĂ©. MĂȘme pas drĂŽle. Bon, en mĂȘme temps c'Ă©tait plutĂŽt un avantage, vu qu'ils n'avaient mĂȘme pas besoin de parler pour se Trop lĂ©ger sourire aux lĂšvres, il posa la tĂȘte sur l'Ă©paule de la brune. - Merci. Beaucoup. Jt'expliquerais, quand la situation sera arrangĂ©e. Il rĂ©flĂ©chit. Aller rĂ©veiller Stella pour lui montrer sa guitare ou la laisser profiter de quelques heures de sommeil bien mĂ©ritĂ©es. La laisser dormir. Ca valait mieux pour tout le monde, ca faisait passer les heures pour elle, Matt pouvait se reposer, et elle aurait une bonne surprise au rĂ©veil, mĂȘme si elle s'y attendait, ce qui n'est pas vraiment le principe d'une surprise, mais blond tourna la tĂȘte vers Va y, je te retiens pas plus. Pas que je te vire d'ici hein, t'es toujours la bienvenue, mais je pense que la fĂȘte oĂč tu avais prĂ©vu d'aller manque d'ambiance tant que t'es pas dizaine de minutes plus tard, Candice partit, Matt se leva, attrapa Ă  l'entrĂ©e du couloir le sac, ou plutĂŽt la valise qui contenait les affaires de Stella, ainsi que la housse de sa guitare, et les posa devant la porte de sa chambre, avant de la pousser, justement, la porte. Il pensait, et Ă©tait mĂȘme sĂ»r que Stella dormait profondĂ©ment, sauf que non, la brune se contentait de somnoler en fixant le plafond, puis de tourner la tĂȘte vers lui en voyant le mouvement de la porte. Un sourire Ă©panoui naquit sur ses lĂšvres. Il disparut le temps d'attraper la housse, puis rĂ©apparut, posa la guitare devant Stella. Il sourit de nouveau devant ses yeux plein d'Ă©toiles, et s'assit en tailleur Ă  cĂŽtĂ© d'elle sur le Tu me joues un morceau ?Le tout accompagnĂ© d'un grand sourire Ă©clatant. C'est pas comme si elle pouvait dire non...[HJ Je maintiens ma rĂ©putation question nombre de lignes et qualitĂ© xDD Et choisis bien le morceau, pas un truc genre Au clair de la lune a Oui, je t'en sais capable xD] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Mer 20 Jan - 351 [HJ Bon, je te conseil d'Ă©couter la musique au moment oĂč elle chante, sinon ça risque de tout casser. Explications elle va jouer deux morceaux, complĂštement diffĂ©rents, donc vaudrait mieux pour toi que tu les Ă©coutes au bon moment Et puis pourquoi pas de "Au Clair de la Lune" ?!]Il faisait sombre. TrĂšs sombre. Pas un rayon de lune qui venait Ă©clairer la piĂšce, pourtant ouverte et aĂ©rĂ©e par la fenĂȘtre. Le ciel Ă©tait d'un noir profond, ça faisait presque peur. Aucune Ă©toile ne brillait dans le ciel, et pourtant, cette situation Ă©tait presque rassurante. RĂ©confortante, c'Ă©tait cool. Le calme de la nuit avait tendance Ă  envahir les oreilles, et dĂ©rangeait pratiquement. A deux heures du matin, un lundi soir, New-York est complĂštement vide. Étrange, pour une ville qui est censĂ©e ĂȘtre vivante 24 heures/24. Stella Ă©tait allĂšgrement allongĂ©e sur le lit, complĂštement de travers. Elle Ă©tait en diagonale et prenait toute la place, sans gĂȘne. Ses yeux Ă©taient fermĂ©s, tout comme sa bouche et ses poings. Elle inspirait et expirait lentement par le nez sentant la le rythme de la musique l'envahir lentement. Elle sentait son cƓur battre Ă  mille Ă  l'heure Ă  chaque grattement de guitare, des frissons Ă  chaque intonation de la voix du chanteur. Tout un univers si... magique. Cette sensation d'Ă©vasion, de libertĂ©. N'avez-vous jamais eu cette impression, lorsque que vous enfilez vos Ă©couteurs, d'entrer dans un monde diffĂ©rent de celui de tous les jours ? Un monde meilleur, un monde parfait. Un monde que tout ĂȘtre censĂ© rĂȘverait de visiter au moins une fois dans sa jeune femme avait le regard complĂštement vide. Ses yeux Ă©taient fixĂ©s au plafond, et aucune Ă©motion ne sortait. Seules ses lĂšvres bougeaient lĂ©gĂšrement en fonction des paroles de la musique, qu'elle arrivait Ă  reproduire parfaitement. Son attention Ă©tait portĂ©e Ă  la peinture Ă©caillĂ©e du plafond. De lĂ©gĂšres fissures ornaient les murs, ce qui dĂ©montrait l'Ăąge de l'appartement. Entre la cuisine pas trĂšs High-Tech, la poussiĂšres dans les coins et la peinture Ă©caillĂ©e, Matthew ne devait pas vraiment se soucier de la l'Ă©tat de son habitation. De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien apporter. Du moment qu'il s'y sentait bien Ă  l'aise, -ce qui semblait ĂȘtre le cas- le reste avait bien moins d'importance. Et puis, ce petit cotĂ© nĂ©gligĂ© donnait un certain charme Ă  l'habitat. Un cotĂ© "pas comme les autres", qui se reflĂ©tait dans le caractĂšre du blond. En fait, il Ă©tait comme son appartement ! Enfin... pas pour le cotĂ© vieillot et nĂ©gligĂ©, mais plutĂŽt le cotĂ© "je suis comme je suis et peu m'importe l'avis des autres". Disons que Matt avait l'air de faire ce qu'il voulait, du moment qu'il le voulait. Pas Stella se leva du lit, Ă©jectant les Ă©couteurs de ses oreilles. Un petit sourire se forma au coin de ses lĂšvres, et son regard redevint plus intense. Elle se traĂźna jusqu'Ă  la fenĂȘtre, et s'y accouda. Les Ă©toiles Ă©taient rares dans le ciel, il fallait vraiment les chercher pour les trouver. Surtout que le peu qu'il y avait n'Ă©tait pas trĂšs clair, et donc elles ne brillaient pas beaucoup. Et le plus drĂŽle, c'est qu'il n'y avait non plus aucun nuage. Rien ne couvrait le ciel noir, seul lui-mĂȘme. La lune Ă©tait cachĂ©e et en fin croissant. Son plein avait Ă©tĂ© la veille, et Stella ne l'avait pas remarquĂ©. De toute façon, elle se fichait royalement que la lune soit pleine ou pas. Il y a des gens que ça intĂ©resse, sur Terre. Des gens un peu obsĂ©dĂ©s par n'importe quoi. Bref, aprĂšs deux ou trois minutes d'observation et de nostalgie, la jolie brune rebroussa chemin et se rassit sur le lit. Elle ne pĂ»t s'empĂȘcher de reprendre l'oreiller entre ses bras et de le serrer fort, trĂšs fort. Elle s'imbibait de l'odeur de l'homme qui l'hĂ©bergeait, devenant de plus en plus folle de son sourire. Elle s'imaginait des scĂšnes, plus farfelues les unes que les autres. Et bien, soyons rĂ©alistes. Je ne mentirai pas...1... 2... 3... Le temps passait si lentement. Les yeux de Stella Ă©taient moins fatiguĂ©s que toute Ă  l'heure, et ils lui brĂ»laient beaucoup moins. Voire plus du tout. Cette sensation d'ĂȘtre reposĂ©e Ă©tait quand mĂȘme gĂ©niale. MĂȘme si elle n'Ă©tait pas reposĂ©e du tout, dans son cas. C'est vrai quoi, elle n'avait dormi maximum 4 heures. Pour une nuit ! C'est rien. Et pourtant, elle n'Ă©tait plus fatiguĂ©e. Bon, elle n'Ă©tait pas non plus d'humeur Ă  aller se bourrer la gueule et faire la fĂȘte jusqu'Ă  7 heures du matin. Ça, oubliez carrĂ©ment. Mais ça ne la dĂ©rangerait pas de rester Ă©veillĂ©e tout le restant de la nuit, calmement Ă  jouer de la guitare jusqu'Ă  n'en plus pouvoir. Non, ça ne la dĂ©rangerait pas du tout. Et vous savez ce qui la dĂ©rangerait encore moins ? Hum, la porte de la chambre grinça, et une tĂȘte blonde en sortir. Les yeux de Stella s'ouvrir en grand, et elle se redressa immĂ©diatement. Il Ă©tait debout dans la piĂšce, une housse de guitare Ă  la main et une valise dans l'autre. Le jeune homme ne tarda pas Ă  dĂ©poser l'objet prĂ©cieux sur le lit, ne se gĂȘnant pas de demander Ă  la brune de lui jouer un morceau. Hum... T'es sĂ»r de toi ? Parce que franchement je suis nulle. »Genre. Comme si elle ne mourait pas d'envie de lui jouer le morceau le plus balĂšze qu'elle n'ai jamais jouĂ©. Comme si elle ne voulait pas qu'il la complimente, encore et encore. Mais elle savait malheureusement trĂšs bien qu'elle n'Ă©tait pas douĂ©e, et que ça serait presque une perte de temps pour l'homme. Tout d'un coup, un bruit louche interpella la jeune femme. Un bruit trĂšs, trĂšs louche. Comme... deux animaux qui s'accouplaient. On entendait une femme crier de bonheur, et exprimer son contentement. Un sourire moqueur s'afficha sur les lĂšvres de la jeune femme, qui ne tarda pas Ă  exploser de rire. Elle Ă©tait pliĂ©e en deux, et son sourire allait lui dĂ©boiter la mĂąchoire. Ses dents blanches contrastaient avec la pĂ©nombre, et ses yeux brillants rayonnaient tels deux petites reprit son sĂ©rieux Ă  peu prĂšs cinq minutes plus tard. Elle Ă©tait sereine, et son visage Ă©tait retombĂ©. Bon allez, gardons notre calme, restons brune prit soigneusement sa guitare, y faisant pire qu'attention. Un dĂ©nommĂ© "Owen" l'avait dĂ©jĂ  faite tomber, et il connaissait les colĂšres noires de Stella en ce qui concerne Mme la guitare. Alors conseil n'y touchez pas, ou alors faites-y attention comme Ă  la prunelle de vos yeux. Non, plus encore. Hm, avait son bijou entre les mains, elle en Ă©tait presque Ă©merveillĂ©e. Elle lui avait manquĂ©, sa chĂ©rie. Un sourire sournois fit alors son apparition, et Stella prit en main son objet prĂ©cieux. Bon allez. Si c'est pour toi... premiĂšre chansonLa jolie brune commença Ă  jouer des notes, et s'empressa de chantonner des paroles grotesques, un sourire aux lĂšvres. "I wanna fuck a dog in the ass..." Haha, charmant. Et trĂšs drĂŽle. Elle arrĂȘta son Ă©lan aprĂšs trois phrases. Elle ne pouvait pas continuer, c'Ă©tait un peu... dĂ©placĂ©. Et pas trĂšs rire franc sortit alors de sa bouche, ses yeux pĂ©tillants montrant son humeur. Un sourire aux lĂšvres, elle reprit calmement ses esprit, avant de se re concentrer. Elle voulait lui jouer un morceau qui lui montrerait ses sentiments, qui lui ferait ressentir ce qu'elle commença Ă  jouer des notes calmes, douces. Elle Ă©tait concentrĂ©e dans ce qu'elle faisait et Ă  la fois Ă©mue. Son doigts s'entremĂȘlaient aux cordes, on comprenait Ă  peine les gestes qu'elle faisait. C'Ă©tait incroyable la vitesse Ă  laquelle elle enchaĂźnait les notes. C'est alors que sa voix vint se mĂȘler au jeu. Sa voix mĂ©lancolique, douce et expressive. Sa voix d'ange et Ă  la fois de martyr. Sa voix dĂ©licate et enjouĂ©e, sa si belle voix.DeuxiĂšme chanson Don't you cry tonight I still love you babyDon't you cry tonight Don't you cry tonight There's a heaven above you baby And don't you cry tonight »C'est archi nul, j'ai fais que blablater pour rien... Et j'ai pas relu =SDerniĂšre Ă©dition par Stella J. Smith le Ven 22 Jan - 2047, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Ven 22 Jan - 1857 Le blond lui adressa un grand sourire quand elle lui demanda si il Ă©tait sĂ»r. Le genre de question Ă  la con que tout le monde pose quand mĂȘme. C'est vrai quoi, si il Ă©tait pas sĂ»r, il ne lui aurait probablement pas demandĂ© ! Il fronca les sourcils en entendant les bruits suspects provenants de l'appartement du dessus. Sympa les gens, vraiment. Et Stella qui Ă©tait toujours Ă  moitiĂ© morte de rire. Il lui adressa une grimace dĂ©solĂ©e.... C'Ă©tait quoi, ce sourire narquois la ?! Le genre de sourire qu'on fait avant de faire une bĂȘtise, ou de dire une idiotie, ou quelque chose du genre. Tout s'expliqua quand Stella commença Ă  jouer les premiĂšre notes de I Wanna Fuck A Dog In The Ass, et ils Ă©clatĂšrent de rire au mĂȘme moment. Charmant. Pour une fois depuis quelques heures, il oubliait que la brune Ă©tait en manque de drogue et au bord de la crise de nerfs. Aucun doute, elle allait mieux. Les sourires et rigolades en tĂ©moignaient. Ce qui Ă©tait trĂšs, trĂšs rassurant. Ca prendrait peut ĂȘtre beaucoup moins de temps que prĂ©vu. Elle parut alors se concentrer, rĂ©flĂ©chir Ă  quelle chanson rĂ©ellement lui jouer. Et quand ses mains commencĂšrent Ă  glisser sur les cordes de sa prĂ©cieuse guitare, Matt retrouva la Stella d'avant. Celle de qui il Ă©tait tombĂ© sous le charme Ă  leur premiĂšre rencontre, et tombĂ© amoureux aprĂšs l'avoir entendue jouer dans le parc. La Stella qu'il avait cru perdue, sans jamais perdre ses sentiments. Sans la quitter des yeux, il regroupa ses jambes en tailleur, posa son coude dessus, et son menton dans sa main. Drogue ou pas drogue, elle avait toujours une aussi belle voix, qui allait parfaitement avec la aurait dit que ses doigts volaient au dessus des cordes sans les toucher, ou en les effleurant Ă  peine, alors qu'elle enchainait les notes avec une facilitĂ© sans pareille. Il prononca les paroles du refrain sans un son, juste en faisant bouger ses lĂšvres. Une fois la chanson terminĂ©e, un silence lĂ©ger s'Ă©tait installĂ© dans la piĂšce, c'Ă©tait Ă  celui ou celle qui oserait le briser le premier, ou la premiĂšre. Il ferma les yeux quelques secondes, et secoua la tĂȘte. SĂ©rieusement, il Ă©tait le seul Ă  trouver Stella hallucinante ? Non, en fait non. Le nombre de gars qui lui tournaient autour Ă©tait plutĂŽt consĂ©quent, on pouvait sĂ»rement faire une liste. Alors pourquoi elle Ă©tait la ? Ah, c'est vrai que c'est lui qui l'avait ramenĂ©e ici environ huit heures avant. Il jeta un coup d'oeil Ă  sa montre. Trois heures trente. Et ben, heureusement qu'il allait pas en cours le C'Ă©tait gĂ©nial. l'avait enfin brisĂ©, ce silence. 1-0, avantage Matty. Non, ca, ca a aucun rapport. - Tu veux faire quoi ?Question Ă  la con, Ă  laquelle la brune rĂ©pondrait sĂ»rement par un genre de "Ce que tu veux."[HJ DĂ©solĂ©e j'ai Ă©tĂ© coupĂ©e dans mon Ă©lan fanstastique, et on se retrouve Ă  cette longueur... Pour savoir ce qui m'a coupĂ©, va voir sur mon FB ce que mon entraineur, actuellement dans mon salon, vient de m'annoncer...] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Ven 22 Jan - 2146 Le temps s'Ă©coulait assez lentement, et le soleil ne pointait toujours pas le bout de son nez. La nuit Ă©tait vraiment noire, pas une seule Ă©toile n'ornait le ciel si vaste. On aurait put s'attendre Ă  ce que de nombreux nuages couvrent l'Ă©tendue noire, surtout Ă  New-York. Pollution, vous dites ? Et bien non, par le plus grand des hasards ? ni d'Ă©toile ni de nuage ne se manifestait. Et malgrĂ© ce que l'on pourrait penser, c'Ă©tait assez... beau. Enfin, cela dĂ©pend bien entendu des goĂ»ts de chacun. Pour un personne en pleine "dĂ©pression" qui se fou du noir en masse autour des yeux et qui Ă©coute de la musique glauque Ă  longueur de journĂ©e, c'est magnifique, un ciel tout noir. Alors que pour une personne heureuse de vivre et qui porte du rose et du bleu ciel, c'est un peu... sombre, morbide. Ce genre de personnes aurait certainement prĂ©fĂ©rĂ© un arc-en-ciel multicolore avec des poneys magiques qui en descendent. Hum, je Ă©tait assise en tailleur sur le lit, sa guitare dans les bras. Un sourire rayonnait sur son visage, Ă©loignant toutes quelconques tĂ©nĂšbres de la piĂšce. A vrai dire, la seule chose qui lui important vraiment en ce moment mĂȘme Ă©tait simplement la personne qui se trouvait en face d'elle. La brune Ă©tait quelque peu heureuse, Ă  cet instant. Elle Ă©tait Ă  la fois fiĂšre, satisfaite, et un peu angoissĂ©e. Pourquoi ? SĂ»rement parce qu'elle paniquait Ă  l'idĂ©e que Matthew n'ait peut-ĂȘtre pas aimĂ© la prestation qu'elle venait de faire. Peut-ĂȘtre l'avait-il trouvĂ© absolument ringarde et nulle ? De toute façon, c'est comme tel qu'elle se considĂ©rait. Nulle. Mais quel artiste digne de ce nom aurait le culot que se trouver douĂ© ? Aucun, c'est tout simplement une question de classe, de modestie. Mais bon, voilĂ  quoi. MalgrĂ© le fait qu'elle se trouve mauvaise, elle aurait voulu Ă©pater son compagnon. Chose qu'elle n'avait peut-ĂȘtre pas jeune femme sourit aux mots du beau blond. Apparemment, ça lui avait un peu plus. Il n'aurait pas dis ça, sinon. Bref. Elle souriait, et Ă©tait heureuse. C'Ă©tait gĂ©nial. Sauf que la fatigue recommençait petit Ă  petit Ă  prendre le dessus, et si elle ne bougeait pas elle s'endormirait sur place. Stella dĂ©plia ses jambes et les allongea sur le lit, s'Ă©tirant de tous les cotĂ©s. Elle Ă©tait habillĂ©e un peu trop lĂ©gĂšrement, et son dĂ©bardeur commençait Ă  ne pas suffire. La fenĂȘtre Ă©tait grande ouverte, et un courant d'air frais vint les dĂ©ranger. La brune frissonna lĂ©gĂšrement au contact du vent sur sa peau nue et un peu trop blanche. Yurk, on aurait dit un cadavre. Plus ça allait, et plus elle se rendait compte qu'elle Ă©tait affreuse, avec cette soi-disant "dĂ©pression". Ce truc la rendait vraiment atroce, aussi physique que mentalement ! Ça la tuait Ă  petit feu, comment avait-elle put se laisser aller Ă  ce point ? Et le pire c'est qu'elle Ă©tait maigre comme un petit doigt. Bon, elle n'aurait tout de mĂȘme pas prĂ©fĂ©rĂ© devenir obĂšse et peser 120 kilos, mais si elle continuait ainsi elle finirait anorexique ! Une chance qu'elle ne se fasse pas vomir. De toute façon, elle Ă©tait dĂ©cidĂ©e Ă  reprendre un minimum de poids. C'est pas bien d'ĂȘtre trop ronde, mais c'est pas bien d'ĂȘtre trop maigre non plus. Elle qui avait eu tant l'habitude de se priver de nourriture pour essayer de ressembler Ă  n'importe quel mannequin, aujourd'hui elle faisait le contraire. Ça doit ĂȘtre horrible, n'empĂȘche, une vie de mannequin. Ne rien pouvoir avaler juste pour rentrer dans une taille 32 et ressembler Ă  un squelette. Beurk. Heuu, revenons-en Ă  notre sujet de dĂ©part. La femme Ă©tait ravie que sa chanson ait plu au blond, le sourire aux lĂšvres. Bin... Merci. »Stella se leva brusquement du lit, faisant sursauter Matthew. Un sourire taquin s'afficha alors au coin de ses lĂšvres. Il Ă©tait dĂ©cidĂ©ment craquant. Et encore plus lorsqu'il Ă©tait surprit. Sans gĂȘne particulier, elle ouvrit le placard du blond et en sortit un sweat-shirt gris. DĂ©cidant qu'il Ă©tait Ă  son goĂ»t, la jeune femme l'enfila et huma son odeur en cachette pendant quelques secondes. Elle sourit innocemment Ă  Matthew, ses dents blanches Ă©clatantes. Hm, elle avait bien moins froid maintenant. Bon, le vĂȘtement Ă©tait d'un genre trop grand pour elle, mais ça la rassurait. Rien que le fait de porter les vĂȘtements de ce garçon la rendait folle. Et si en plus ce vĂȘtement sentait Ă  plein nez l'odeur de ce garçon, c'Ă©tait 1000 fois mieux. Et si en plusÂČ ce garçon Ă©tait avec elle, en ce moment mĂȘme, mais c'Ă©tait tout simplement parfait !La jolie brune se rassit sur le lit, son sourire toujours innocent aux lĂšvres. J'te l'emprunte, tu veux bien pas vrai ? »Sourire d'ange, et air d'ange. Sa bouille ne se ferait rien refusĂ©. N'attendant mĂȘme pas la rĂ©ponse de Matt, Stella s'allongea sur le lit. Elle Ă©tait tellement bien, en ce moment mĂȘme. Elle se sentait bien, Ă©tait incroyablement heureuse. Elle voudrait que cet instant dure des siĂšcles et des siĂšcles. Elle voudrait pouvoir le revivre quand il serait terminĂ©. Elle voudrait qu'il ne se termine la jeune femme s'allongea sur le blond. Elle commençait prendre ses aises, la Stella. Une vraie lionne. Et plus elle se sentirait bien, plus elle marquerait son territoire. Au mon Dieu, je suis en train de parler d'animaux lĂ  ? qu'elle voulait faire ? Et bien mon gars, il est 3 heures du matin, donc... dormir ? La brune Ă©tait toujours allongĂ©e sur son compagne, les yeux fermĂ©s. Elle profitait de chaque seconde, chaque micro seconde, ou tout ce que vous voulez. Le corps de Matthew Ă©tait incroyablement chaud, comparĂ© au sien qui Ă©tait... glacĂ©. Bah oui, elle mourait un peu de froid. Doucement, elle prit la parole. Demain, je t'apprendrai des trucs. Pour l'instant, bonne nuit. »Doucement, Stella s'endormit comme un petit bĂ©bĂ©. Elle Ă©tait accablĂ©e par la fatigue, et espĂ©rant de tout cƓur de ne pas refaire le rĂȘve qu'elle avait fait il y a environ 1 heure. Ce rĂȘve avait Ă©tĂ© abominablement atroce. __________________________________Quelques rayons de soleil Ă©blouissaient le visage angĂ©lique de Stella. Les yeux pourtant toujours fermĂ©s, la brune se rĂ©veilla progressivement. AprĂšs quelques secondes de rĂ©flexion, elle finit par ouvrir les yeux, et sursauter. Elle avait complĂštement oubliĂ© qu'elle se trouvait Ă  l'appartement de Matthew. La fenĂȘtre Ă©tait ouverte, et les rideaux virevoltaient devant. Le soleil Ă©tait Ă  son zĂ©nith. Quoi ? Non, il n'Ă©tait tout de mĂȘme pas dĂ©jĂ  midi ? La jeune femme se leva brusquement, et fut déçue de ne pas trouver le blond allongĂ© sur le lit. Elle se prĂ©cipita dans le salon, oĂč elle dĂ©couvrit Matthew, devant la tĂ©lĂ©vision. Elle regarda son poignet, et sa montre ne s'y trouvait pas. Lentement, elle alla s'assoir Ă  cotĂ© de lui, le visage encore un peu endormi. Quelle heure il est ? » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Sam 23 Jan - 2023 Stella se leva, se servit dans son placard, et lui adressa un sourire angĂ©lique avant d'enfiler son sweat. Comme si elle savait oĂč tout Ă©tait rangĂ©. Euh... Elle n'avait pas fouillĂ©, si ? Pas qu'il avait des choses Ă  cacher, mais c'Ă©tait pas un genre de trucs qu'on fait normalement quand on dort chez les gens. Avant que le blond ait le temps de rĂ©pondre quoi que ce soit -comme si il allait lui dire "Bin, oui, ca me gĂȘne, repose le"...-, Stella s'allongea sur son torse, rĂ©pliqua un "Bonne nuit", et ferma les yeux. Elle Ă©tait pas narcoleptique, un peu ? Parce que bon, autant des fois elle avait l'air de mettre des heures Ă  s'endormir, autant la... M'enfin, il allait pas se plaindre. Il avait maintenant une bonne raison de dormir avec elle sans que ca paraisse... dĂ©placĂ©, vu qu'elle Ă©tait carrĂ©ment allongĂ©e sur lui !Posant un bras autour de la taille de la brune, il ferma les yeux et s'endormit presque aussi tĂŽt. Qui parlait de narcolepsie ?__________________________________Quand il souleva les paupiĂšres, il faisait bien Ă©videmment jour. Evidemment, vu l'heure Ă  laquelle ils s'Ă©taient endormis... En penchant la tĂȘte vers la gauche, il s'aperçut que Stella Ă©tait toujours Ă  moitiĂ© allongĂ©e sur lui, et sourit. Elle avait si... fragile, quand elle dormait. Il contempla son visage pĂąle pendant de longues minutes, replacant Ă  l'occasion une mĂšche brune rebelle qui retombait devant ses yeux clos, toujours un sourire au coin des lĂšvres. Puis, lentement, il se dĂ©gagea centimĂštre par centimĂštre, veillant Ă  ne pas la rĂ©veiller, posa ses lĂšvres contre sa joue glacĂ©e, puis se leva du lit, et se dirigea dans la cuisine. Le blond attrapa une pomme qui trĂŽnait sur le... bol Ă  fruits ? et croqua dedans, avant de se diriger vers le salon et de s'installer devant la tĂ©lĂ© en attendant le rĂ©veil de Stella. Il avait toujours eu cette... capacitĂ© Ă  Ă©merger rapidement le matin, mĂȘme gamin, contrairement Ă  d'autres. Quelques minutes plus tard, une silhouette avança sans bruit vers lui, et Stella s'avanca vers le canapĂ© avant de s'installer Ă  cĂŽtĂ© de lui. Quelle heure il Ă©tait ? Il regarda sa montre. Enfin, la ou il pensait avoir sa montre. Qui n'y Ă©tait Euh... Aucune idĂ©e. Il jeta un oeil vers la tĂ©lĂ©, oĂč un pseudo-rappeur, avec capuche sur la tĂȘte, et colliers dorĂ©s bien clinquants, alignait tous les gros mots possibles et inimaginables dans une pseudo-chanson. Dans le coin supĂ©rieur droit, magique, il trouva l'heure. - Dix heures quarante huit. Donc, soit on mange le ptit dej. Soit on mange le repas. Soit les deux. Soit aucun. Like you want. Enfin, perso, j'Ă©limine la derniĂšre tourna la tĂȘte vers elle, attendant sa Et puis, faudra aussi que tu m'apprennes les trucs que tu as Ă  m'apprendre ! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Dim 24 Jan - 454 La lumiĂšre Ă©blouissante du soleil avait la fĂącheuse tendance de rentrer dans ses yeux. Les rideaux Ă©taient grossiĂšrement Ă©talĂ©s devant les vitres, et ne couvraient pas grand chose. New-York Ă©tait dĂ©jĂ  en activitĂ©, et on entendait des bruits venant de dehors. Le moteur des voitures, des scooters. Les piĂ©tons qui criaient aprĂšs les chauffards dĂ©jĂ  saouls. C'est fou, quand mĂȘme. Les gens qui prennent l'appero dĂšs le matin. Hahaha ><. La circulation, toujours et encore. Les bruits Ă©taient-ils un avantage ou plutĂŽt un inconvĂ©nient ? Et bien, disons que ce n'est pas toujours agrĂ©able d'entendre des bruits de fond 24 heures/24, mais ce lĂ©ger marmonnement pouvait avoir un certain charme. Il fallait le chercher, bien Ă©videmment. Mais il Ă©tait lĂ . Qui ne rĂȘverait pas de possĂ©der un appartement Ă  New-York ? LA ville dont tout le monde au moins Ă  dĂ©jĂ  entendu parler ? Oui, oui. On parle bien du mĂȘme endroit. La ville la plus peuplĂ©e d'AmĂ©rique, la statue de la LibertĂ© et tout et tout. La cĂ©lĂšbre chanson de Lisa Minelli " Start spreadin' the news, I'm leaving today I want to be a part of it New York, New York !" Ces quelques paroles vous mettent sans doute sur une piste, n'est-ce pas. Bon, et bien quoi qu'il en soit, New-York reste tout de mĂȘme une ville oĂč n'importe quel individu susceptible d'avoir un cerveau qui fonctionne correctement rĂȘverait de visiter au moins une fois dans sa vie. Non, non. Je n'exagĂšre tout cela pour dire que les rayons du soleil Ă©blouissaient Stella. Et ça l' brune Ă©tait affalĂ©e sur le canapĂ©, la tĂȘte posĂ©e sur l'Ă©paule de Matthew. Un joli sourire se dessinait au coin de ses lĂšvres, un sourire dont elle n'aurait pu contrer l'apparition. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il Ă©tait purement sincĂšre. Qui serait assez bĂȘte pour ne pas vouloir admirer un sourire sincĂšre ? Ils Ă©taient de moins en moins nombreux, sur Terre. Ne soyez pas naĂŻfs. Mais plutĂŽt vigilants, et guettez la vĂ©ritĂ© oĂč que vous soyez. Car il se pourrait qu'elle vous perde un jour, et la retrouver est chose bien difficile, entreprit de changer de position, jusqu'Ă  ce que son dos craque, fasse un bruit sourd et en lui laisse un souvenir douloureux. FigĂ©e, elle dĂ©cida que de fermer les yeux ferait tout aussi bien l'affaire. Parce que maintenant qu'elle Ă©tait bloquĂ©e dans cette position, elle n'en sortirait pas de si tĂŽt. Et puis, pourquoi vouloir bouger ? Elle Ă©tait appuyĂ©e contre Matthew, aprĂšs tout. Et c'Ă©tait plutĂŽt agrĂ©able. Tant que son dos n'en faisait pas des siennes, elle ne bougerait pas, voilĂ . La jeune femme sourit Ă  la rĂ©ponse du blond. Elle sourit Ă©galement lorsqu'elle remarqua le bonhomme qui dansait Ă  la tĂ©lĂ©. On aurait dit un croisement entre un asticot et un poisson qu'on sort de l'eau. Il se tortillait dans tous les sens, et sortait des injures les unes aprĂšs les autres. C'Ă©tait carrĂ©ment automatique, comme un robot. Au mon Dieu, pathĂ©tique. C'Ă©tait plutĂŽt cet artiste pas du tout artiste qu'on avait envie d'insulter. Lui jeter des tomates pourries Ă  la figure lui rendrait service, parce que franchement ce qu'il faisait n'avait rien de sensĂ©. Il se ridiculisait devant pas mal de spectateurs... bref. C'est fou le nombre de gens qui se croit intĂ©ressant et douĂ©, alors qu'il ne vaut rien. Ahurissant, flippant. Ouais, c'Ă©tait flippant. Et pas trĂšs utile. On s'en passerait bien, de cette musique d'abrutis. Oh. J'ignorais que tu Ă©coutais ce genre de musique. Remarque, la casquette Ă  l'envers, les chaĂźnes, et les dents en or t'iraient Ă  merveille ! J'te vois bien en Matt du 38. »Grand silence. Puis rigolade comme pas possible. Stella Ă©tait comme possĂ©dĂ©e par un Ă©lan d'humour, et son ventre commençait Ă  souffrir de crampes. Son rire cristallin rayonnait dans la piĂšce, ainsi que celui de son compagne. AprĂšs s'ĂȘtre un peu calmĂ©e, Stella reprit progressivement ses esprits. Elle colla un bisou sur la joue chaude de Matthew, avant de lui adresser un sourire des plus rayonnants. Bonjour, au fait. »Soudain, plus rien. Ça arriva comme une claque en pleine gueule. Vous savez, quand, par exemple, vous ĂȘtes tout content et joyeux, et lĂ , vous Ă©coutez une musique un peu triste, et bam le moral retombe. Ça ne vous ait jamais arrivĂ© ? Comme un saut d'humeur assez brusque. De toute façon, c'est ce qu'il vint de se passer, pour la jeune femme. Sauf qu'elle n'avait eu besoin d'aucune musique. Doucement, elle se dĂ©gagea de l'Ă©treinte du blond, le visage perdu. Comme si elle Ă©tait en train de revenir Ă  la rĂ©alitĂ©. Mais... enfin, c'Ă©tait si Ă©trange, comme sensation. Tout sourire avait disparu, ses sourcils Ă©taient lĂ©gĂšrement froncĂ©s au dĂ©pourvu. Comme si elle Ă©tait dĂ©boussolĂ©e, qu'elle venait de se rĂ©veiller au milieu de nulle part. Tellement bizarre...La brune ne rĂ©agit pas aux paroles de l'homme, muette. Cela faisait exactement 18 heures qu'elle n'avait avalĂ© aucune substance illicite. Et tout lui revint en tĂȘte. Pourquoi elle Ă©tait lĂ ... la veille, l'Ă©vanouissement, les vomissements. D'ailleurs, cette pensĂ©e lui fit tourner la tĂȘte. Son estomac Ă©tait au bord de ses lĂšvres, et elle ne tarderait pas Ă  vomir. Elle avait besoin de mĂ©dicaments, de fumer un joint et de s'enfiler deux bouteilles de whisky. Stella se leva brusquement du canapĂ©, limite elle bouscula Matt. Sa bonne humeur s'Ă©tait Ă©vadĂ©e, et la femme Ă©tait redevenue triste et fade. Hum. Non, ça va. Je n’ai pas heu... je t'apprendrai ce que tu voudras. »Quelques mots, et puis plus rien. Comme si c'Ă©tait une corvĂ©e que d'ouvrir sa bouche et d'en laisser sortir quelques sons. Comme si tout la saoulait, qu'elle voulait rentrer chez elle. On y est. Encore une crise ? La jeune brune tourna les talons, et partit froidement. Elle se dirigea vers la chambre de l'homme, pour y prendre des affaires. Elle s'empara d'un jean et d'un pull, ainsi que de sa brosse Ă  dents, Ă  cheveux et sa trousse Ă  maquillage, et partit dans la salle de bain en elle se dĂ©shabilla et se regarda longuement dans le miroir, nue. Son corps ne lui plaisait pas. Elle se trouvait bien trop grosse. Elle se mettait de profil, de face, et se regardait. La porte Ă©tait verrouillĂ©e, bien entendu. Elle n'aurait pas supportĂ© l'idĂ©e que Matt puisse entrer Ă  n'importe quel moment. Il ne devait pas la voir sans vĂȘtement, cela va de soit. Elle avait bien trop quelques minutes Ă  s'auto critiquer devant le miroir, Stella entra dans la douche. Son mal de dos avait complĂštement disparu, et elle en avait oubliĂ© l'existence, d'ailleurs. Elle tourna difficilement le robinet d'eau chaude. A croire qu'il ne se douchait qu'Ă  l'eau froide. La jeune femme se glissa alors sous l'eau brĂ»lante, n'ayant mĂȘme pas tournĂ© ne serait-ce qu'un tout petit peu le robinet d'eau froide. Elle Ă©tait lĂ , misĂ©rablement postĂ©e. Une jambe tendue, l'autre pliĂ©e, et elle attendait. Petit Ă  petit, elle se laissa glisser le long du mur, jusqu'Ă  se retrouver accroupie. L'eau coulait fortement sur ses longs cheveux noirs. C'Ă©tait si difficile, de rĂ©sister. RĂ©sister Ă  l'envie de se tuer Ă  n'importe quel moment, avec n'importe quoi. C'Ă©tait si difficile de vivre. Soudain, une lame attira l'attention de la brune. Le rasoir de Matthew se trouvait Ă  cotĂ© du lavabo. Elle n'en utilisait pas, elle, elle prĂ©fĂ©rait s'Ă©piler Ă  la cire. Plus efficace. Bref, elle se leva brusquement, pour attraper du bout des doigts l'instrument. Il avait l'air neuf, et brillait hĂ©sitait. VoilĂ , elle devait faire quoi, maintenant ? Se trancher la gorge, les artĂšres ? S'entailler les jambes et les bras et finir par les lĂšvres ? Mourir en souffrant, lentement, rapidement ? Tant de questions trottaient dans sa tĂȘte, et inconsciemment elle avait dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  s'entailler le poignet. Son sang coulait Ă  flot et se mĂ©langeait Ă  l'eau de la douche. AprĂšs cinq ou six coups de lame au poignet au droit, elle commença Ă  amocher le gauche. Elle avait plus de mal, Ă©tant donnĂ© qu'elle Ă©tait gauchĂšre. Ses doigts frĂŽlaient l'outil, et elle se coupait volontairement, patiente. Silencieuse. Ça ne lui faisait pas mal. Elle attendrait sagement de se vider de son sang, et de mourir dans la douche de l'homme qu'elle aimait. Quelle belle mort. IdĂ©ale, non ?Soudain, Stella se mit Ă  chanter. Comme ça, pour rien. SĂ»rement une façon de faire passer le temps. Vous savez, comme dans les films d'horreur oĂč le mĂ©chant chante hyper bizarrement, et que ça fait... peur. Elle fredonnait les paroles d'une chanson bien connue. La fameuse Hymne Ă  l'Amour. Les plus belles paroles jamais entendues. Les plus touchantes, celles que seules les amoureux peuvent se dire. Le genre de paroles que seul quelqu'un de profondĂ©ment sincĂšre Ă  le droit de prononcer. J'irais jusqu'au bout du monde, je me ferais teindre en blonde si tu me le demandais... J'irais dĂ©crocher la lune, j'irais voler la fortune si tu me le demandais... Je renierais ma patrie, je renierais mes amis si tu me le demandais... On peut bien rire de moi, je ferais n'importe quoi si tu me le demandais. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Mar 26 Jan - 2011 Matt du 38. ChaĂźnes en or, dents assorties, et casquette. La classe. Il Ă©clata de rire. Stella croyait vraiment qu'il Ă©coutait ces musiques bidons ? Fallait bien Ă©videmment qu'elle arrive dans le salon quand il venait Ă  peine de changer de chaĂźne, elle devait se faire des idĂ©es sur ce qu'il Ă©coutait, alors qu'il lui avait dĂ©ja dit qu'il prenait ça pour de la torture sonore. Soit elle disait ça en plaisantant, soit elle pensait qu'il lui avait menti, au choix. Comme si le blond Ă©tait capable de lui mentir sur un truc aussi peu important et aussi inintĂ©ressant que du avait juste envie de la serrer dans ses bras, et de lui dire que non, il n'Ă©coutait pas de musique aussi nulle, mais que si elle Ă©coutait ça, il Ă©tait prĂȘt Ă  le supporter. Un grand sourire, encore un, se dessina sur ses Ă  coup, Stella se figea, comme prise par une prĂ©monition ou une crampe, les yeux Ă©carquillĂ©s. Toute trace de sourire avait disparu de son visage, tout comme de celui de Matt qui fronça les sourcils. La rĂ©ponse de la brune rĂ©pandit un froid inquiĂ©tant dans tout son corps. Lui qui d'habitude avait une tempĂ©rature corporelle plus Ă©levĂ©e que la moyenne avait maintenant les doigts gelĂ©s. La peur ? L'inquiĂ©tude ? Quelque chose comme ça, en tout cas. Elle le bouscula, et d'aprĂšs les bruits, il devina qu'elle Ă©tait dans sa chambre ? Besoin d'ĂȘtre seule, sĂ»rement. Mais, aussi brusquement... Mais quelques heures auparavant, pendant sa crise, alors qu'elle Ă©tait dans la chambre, elle n'avait rien trouvĂ© d'"assez" dangereux et avait "juste" voulu sauter par la fenĂȘtre. FenĂȘtre que Matt avait ensuite verrouillĂ©, et que mĂȘme lui avait du mal Ă  dĂ©verrouiller. Donc logiquement, il n'y avait pas de souci. Il se contenta de fixer le mur blanc d'en face, attentif au moindre bruit. Rien d'inquiĂ©tant. Quelques minutes plus tard, le bruit de la douche s'intĂ©gra en fond sonore. Le blond passa rapidement au crible, dans son esprit, les moindres objets prĂ©sents dans la salle de bain. Douche, lavabo, armoire, miroir qui n'en Ă©tait mĂȘme pas un, mais un sticker rĂ©flĂ©chissant, tapis, brosse Ă  dents, dentifrice, savon, rasoir, mousse Ă  raser, eau de toilette... Une minute ! RASOIR ?! Il bondit du canapĂ© et se prĂ©cipita vers la salle de bain. Porte fermĂ©e, bien Ă©videmment. A clĂ© ? Il posa la main sur la Stella ?Pas de rĂ©ponse. Il pressa la poignĂ©e mĂ©tallique, elle n'avait mĂȘme pas pris la peine de fermer la porte Ă  clĂ©. Bon ou mauvais signe ? En entrant, il l'appela de nouveau, toujours pas de rĂ©ponse. Pourtant, elle Ă©tait la, il distinguait sa silhouette dans le bas de la douche, l'eau coulait, et l'humiditĂ© remplissait l'air, le rendant presque irrespirable de chaleur. Il se promit de l'appeler une derniĂšre fois avant de s' Stella ?!C'en Ă©tait trop. S'interdisant de porter un quelconque regard sur son corps nu, il ouvrit brusquement la porte de la douche, et ses pires craintes se matĂ©rialisĂšrent devant ses yeux. Stella, Ă  moitiĂ© allongĂ©e contre le carrelage de la douche, le sang coulant de ses poignets et se mĂȘlant Ă  l'eau brĂ»lante. Il coupa le robinet, se pencha sur elle et chercha son pouls par dessus ses plaies. En regardant Stella, une seule phrase tournait en boucle dans son esprit. C'est pas possible. C'est pas possible. C'est pas possible. C'est pas possible. C'est pas possible. En boucle, toujours. Il l'entendit brusquement chantonner dans un accĂšs de luciditĂ©, et reprit une miette d'espoir. Qui sait combien de sang elle avait perdu. Le blond la souleva aussi facilement qu'on soulĂšve un chaton, l'enveloppa dans la premiĂšre serviette qui traĂźnait, et l'allongea par terre. Il ouvrit la double porte de l'armoire, et fouilla Ă  toute vitesse Ă  l'intĂ©rieur dans l'espoir de trouver quelque chose pour arrĂȘter l'hĂ©morragie. Renversant au passage des objets divers, il attrapa un rouleau de bandes et de quoi lui faire un pansement, puis lui banda les poignets Ă  une vitesse qu'il pensait ne jamais atteindre. Il pouvait faire quoi, maintenant, Ă  part attendre ? Il lui avait promis de ne pas appeler les pompiers, quelques heures avant, et considĂ©ra que la promesse tenait toujours. Les yeux brillants, il attrapa sa main Je t'en prie, Stella, tu as promis, rĂ©veille toi... Tu m'as promis d'essayer.[HJ Pour une fois, je suis pas trop déçue de mon boulot a MĂȘme si les dialogues font trĂšs... "Wall - E ? - Eve ? - Wall-E ? - Eeeeeve" xD] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Ven 29 Jan - 2241 "La mort est paisible, simple. C'est beaucoup plus difficile de vivre."Certes. Qu'est-ce qui n'est pas vrai, dans cette phrase ? Qu'est-ce qui est difficile, dans la mort ? Rien. Absolument rien. Certains croient au paradis, Ă  l'enfer. Qu'est-ce que le paradis ? Une prairie sans fin oĂč il fait bon et chaud, oĂč il y a des fleurs multicolores, des licornes magiques, Ă  manger et Ă  boire Ă  volontĂ©, oĂč les gens sont heureux et oĂč le mal ne rĂ©gnera jamais ? Peut-ĂȘtre, cela dĂ©pend de la vision des choses de chacun. Peut-ĂȘtre que pour certains, le paradis reprĂ©sentait simplement une immense piĂšce remplie de chocolat, oĂč une piscine de limonade. Et l'enfer ? Un endroit sombre, sinistre, rouge et noir oĂč le feu et le mal rĂšgnent ensemble ? Peut-ĂȘtre Ă©galement. Jamais il ne faut nier une quelconque possibilitĂ©. Et Dieu, et Satan ? Existaient-ils rĂ©ellement ? C'est ça, que tout le monde veut savoir. Seuls les morts peuvent y rĂ©pondre. Et malheureusement, ils ne peuvent pas revenir sur Terre pour faire passer le message. La mort avait rĂ©ponse Ă  tout, c'Ă©tait gĂ©nial ! Fallait-il mourir pour comprendre le sens de la vie ?En revanche, la vie est rĂ©ellement plus compliquĂ©e. Cette garce est toujours remplie de pĂ©ripĂ©ties, plus folles les unes que les autres. Plus dures Ă  accepter et accablantes. C'est si difficile, de vivre. Beaucoup de gens sont fatalistes, pensent que leur destin est Ă©crit sur un immense parchemin comme celui de tout le monde. Que ce qui se passe devait arriver, et qu'il ne sert Ă  rien d'y Ă©chapper. C'est complĂštement insensĂ©. Pourquoi ne pas vouloir ĂȘtre maĂźtre de son destin ? Pourquoi ne pas vouloir tracer soi-mĂȘme son propre chemin ? Pourquoi devoir Ă©ternellement suivre les rĂšgles, sans jamais dire quoi que ce soit... Et puis ce Dieu, Ă  quoi servait-il vraiment ? Ce n'est qu'un escroc parmi tant d'autre, en qui les plus naĂŻfs d'entre nous ont dĂ©cidĂ© de croire. Les plus inutiles sur Terre, ceux qui font ralentir le mouvement. Car franchement, vous croyez vraiment d'un homme nommĂ© JĂ©sus est mort et s'est ressuscitĂ© ? Qu'il s'est laissĂ© transpercĂ© le corps, crachĂ© dessus, sans dire mot ? Tout ça pour ses soi-disant "souverains" qu'il ne connaissait mĂȘme pas ? Ses putains de souverains qui n'ont en rien Ă  foutre de lui, aujourd'hui. Du gros n'importe quoi. Bref, je m'emporte. Tout ça pour dire qu'en ce moment mĂȘme, Stella Ă©tait entre la vie et la mort. C'Ă©tait en quelques sortes Ă  elle de choisir, si elle voulait mourir ou non. Son sort Ă©tait entre ses propres mains. Et elle le savait trĂšs bien. Du moins, elle commençait Ă  le comprendre. Et dans son Ă©tat mental, les idĂ©es se bousculaient. Elle ignorait ce qu'elle devait faire, et pourquoi elle le Ă©tait grossiĂšrement allongĂ©e sur le sol, enroulĂ©e dans une serviette imbibĂ©e de sang. Matthew lui avait fait un bandage Ă  chaque poignet. Heureusement les coupures n'Ă©taient que trĂšs superficielles, mais il s'agissait tout de mĂȘme des artĂšres. MĂȘme si elle ne s'Ă©tait fait cela qu'avec de minables lames de rasoir, il ne fallait pas nĂ©gliger l'endroit de la blessure. Elle avait espĂ©rer pouvoir s'achever comme ça, genre c'est un chirurgien qui sait tout. Alors que bon, rares sont les gens qui arrivent Ă  se suicider en se coupant les artĂšres. Il faut beaucoup de patience, le corps contient malgrĂ© tout une bonne quantitĂ© de sang. Une chance qu'elle n'avait pas pensĂ© aux artĂšres de la cuisse, le blond aurait Ă©tĂ© dans la bouse pour les bandages...Mais bon, malgrĂ© tout, Stella Ă©tait Ă  moitiĂ© inconsciente. Un peu dans les vapes, en fait. Elle entendait parfaitement tout ce qui se passait autour d'elle, mais Ă©tait incapable d'y rĂ©flĂ©chir et de formuler une rĂ©ponse qui tiendrait la route. Disons que sa partie gauche du cerveau Ă©tait Ă  moitiĂ© active, et la partie droite complĂštement HS. Elle avait les yeux fermĂ©s, et poussait de lĂ©gers gĂ©missements. Au moins pour montrer qu'elle entendait ce qu'il lui disait, pour lui prouver qu'elle n'Ă©tait pas morte. Mais aussi pour lui dire qu'elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© qu'il la laisse mourir tranquillement, comme ça il ne l'aurait plus sur le dos. C'est vrai quoi, en quoi pouvait-il se rĂ©jouir d'avoir une toxico chez lui qui essaie de mourir toutes les deux minutes ? C'est hard quand un effort surhumain, la brune ouvrit les yeux. Elle voyait complĂštement flou, et devinait que Matthew se trouvait en face d'elle. Elle devina Ă©galement son regard paniquĂ© et Ă  la fois fou de rage. C'est Ă  cet instant qu'elle comprit qu'elle venait de faire une connerie. Elle avait promit d'essayer... et c'est ce qu'elle faisait. Mais son caractĂšre ne lui permettait pas d'atteindre des attentes trop importantes, elle avait beaucoup trop de mal. Et elle savait presque qu'elle n'y arriverait jamais. Essayez, vous, de sortir d'une dĂ©pression. C'est pratiquement impossible, et encore moins quand on est seule. Elle, elle avait la chance d'avoir un soutient. Et pas n'importe quel soutient. Le sien. Celui de la personne qui, depuis quelques jours comptait le plus Ă  ses yeux. AprĂšs quelques minutes Ă  le regarder bĂȘtement, Stella referma les yeux, et tomba dans un profond jours passaient, plus longs les uns que les autres. Stella avait rĂ©ussit Ă  s'en sortir, et commençait Ă  aller mieux. Elle portait un bandage Ă  chaque poignet, et s'Ă©tait interdit de toucher Ă  n'importe quel objet coupant. Un soir, elle faillit cĂ©der Ă  la tentation, mais son moral durcissait et elle arrivait Ă  combattre sa volontĂ© de mourir. Elle avait de plus en plus de repĂšres, et arrivait presque Ă  aimer la vie. Je dis bien presque, car on ne guĂ©rit pas en une semaine. MalgrĂ© sa bonne humeur qui commençait Ă  revenir, elle gardait un sale dĂ©goĂ»t de la vie. Elle se nourrissait mieux. Peu, mais elle le faisait. Et c'Ă©tait un sacrĂ© effort de sa part, alors pas de commentaire. Chaque soir, elle jouait un morceau de guitare Ă  Matthew. Et chaque soir, elle priait pour qu'il vienne la rejoindre dans le lit, ce qu'il ne faisait jamais. Malheureusement. Le jeune blond avait prit des prĂ©cautions, et avait cachĂ© son rasoir. La brune n'avait donc aucun moyen de se couper lorsqu'elle se lavait. Tous les matins et tous les soirs elle changeait ses bandages Ă  l'air du blond. A force, ses plaies commençaient Ă  cicatriser. Cela faisait maintenant pile une semaine. Une semaine que Stella vivait chez Matthew et n'avait avalĂ© aucune drogue. Et qu'elle Ă©tait enfermĂ©e. GĂ©niale, pour une claustrophobe. Les premiers jours, elle n'avait rien fait savoir. Mais aujourd'hui, elle n'allait vraiment pas bien. Et si ça continuait comme ça, elle ferait une brune s'Ă©tait levĂ©e du pied gauche, ce jour lĂ . MĂȘme pas un bonjour, qu'elle s'allongea directement sur le canapĂ©, essayant de se calmer. Matthew Ă©tait debout dans la cuisine, et ne comprenait sans doute rien de son saut d'humeur. Il ne devait pas ĂȘtre au courant de la claustrophobie de la jeune femme. Celle-ci ne tarderait pas Ă  craquer et Ă  pousser un cri de fureur. Il fallait qu'elle prenne l'air, qu'elle sorte. Elle avait l'impression que les murs de l'appartement se refermaient doucement sur elle, et qu'elle ne tarderait pas Ă  se faire aplatir comme une crĂȘpe. C'en Ă©tait Stella se leva du canapĂ©, Ă©nervĂ©e. Elle portait un long tee-shirt qui lui servait de pyjama, et un boxer lĂ©gĂšrement trop grand. Elle se prĂ©cipitĂ© vers la porte d'entrĂ©e, et la referma en claquant, sans rien dire. Elle se prĂ©cipita dans les escaliers, manquant de tomber Ă  plusieurs reprises. Une fois dehors, elle respira un grand coup. Enfin. Enfin, elle voyait quelque chose d'autre d'une tĂ©lĂ© ou une pomme. L'odeur qui se dĂ©gageait du pot d'Ă©chappement des voitures lui avait manquĂ©e, ainsi que les piĂ©tons en fureur, les feux, les stops. La brune inspira un bon coup, essayant de se calmer. Elle avait l'air complĂštement tarĂ©, en pyjama au bout milieu de New-York. Mais elle s'en foutait lĂ©gĂšrement, en fait. La tension commençait Ă  redescendre, et son humeur commençait Ă  redevenir bonne. Elle ne voulait pas pourrir la journĂ©e de Matthew. VoilĂ  qu'aprĂšs de nombreuses "crises" de "dĂ©pression" elle faisait une crise de claustrophobie. Était-elle invivable ? En tous cas, le jour oĂč quelqu'un vivrait avec elle, ce serait une personne extrĂȘmement patiente et courageuse. Comme Matthew, qui l'avait hĂ©bergĂ©e durant une semaine entiĂšre sans ronchonner Ă  son vieux caractĂšre de cochon. Qu'est-ce qu'il pouvait ĂȘtre adorable, lui, Ă©dition par Stella J. Smith le Ven 12 FĂ©v - 1904, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Ven 12 FĂ©v - 1837 Les jours passaient, plus longs les uns que les autres. Souvent dans un silence qui durait des heures. Pas qu'ils n'avaient pas envie de parler, mais comme si ils n'avaient pas besoin de dĂ©blatĂ©rer des romans pour se comprendre. Matt aurait pu passer des annĂ©es sans parler, rien qu'en vivant avec elle il nageait dans le bonheur le plus complet. Enfin, pas tellement complet, peut ĂȘtre, vu qu'elle Ă©tait encore en dĂ©pression, mais les progrĂšs Ă©taient quand mĂȘme flagrants. Elle mangeait plus, retrouvait sa bonne humeur, redevenant la Stella "d'avant", petit Ă  petit, Ă©tapes aprĂšs Ă©tapes. Une sorte de routine s'Ă©tait installĂ©e, un emploi du temps pas prĂ©vu. Lever, petit dĂ©jeuner, Stella regardant la tĂ©lĂ© pendant que Matt bossait Ă  cĂŽtĂ©, lavage-habillage-et-tout-ce-qui-va-avec, repas, tĂ©lĂ©, le blond contemplant la brune, aprĂšs midi d'ennui, repas, morceau de guitare par Stella, tout le monde au lit bonne nuit les enfants. Rien de trĂšs palpitant, en fait. Vraiment aurait mieux fait de se taire. Qui a dit "trop d'ennui tue l'ennui" ? Ce matin lĂ , Stella s'Ă©tait levĂ©e Ă©nervĂ©e, avait mangĂ© Ă©nervĂ©e, s'Ă©tait habillĂ©e, puis installĂ©e sur le canapĂ©, toujours Ă©nervĂ©e. Et le pauvre Matty n'y comprenait rien, se contentant de ranger la cuisine et de la laisser ruminer. SĂ©rieux, Ă  quoi ca sert d'aller emmerder quelqu'un d'Ă©nervĂ©, sinon Ă  se faire remballer ?Il l'entendit se lever, puis la porte claqua. Quelques secondes passĂšrent avant qu'il ne rĂ©agisse. Stella est partie, lĂ , rĂ©veille toi Blondie !Le blond en question laissa tomber la fourchette qu'il tenait dans la main dans l'Ă©vier, puis se prĂ©cipita Ă  la suite de Stella sans mĂȘme prendre la peine de refermer la en bas, le bruit effarant de la ville s'insinua dans son cerveau. C'est dingue comment rester enfermĂ© dans un appartement pendant des jours fait oublier les choses habituelles. Parce que, par exemple, ce bruit, tout le monde l'entend. Mais il fait tellement partie du quotidien que personne n'y prĂȘte attention. Alors que la, il avait l'impression que sa tĂȘte allait exploser. Il regarda autour de lui, Ă©vitant les passants qui le bousculaient en maugrĂ©ant des insultes. Sympa, les gens, il l'aperçut. SĂ©rieusement, c'Ă©tait son cerveau qui disjonctait, ou elle Ă©tait mĂȘme belle en pyjama, et complĂštement Ă©bouriffĂ©e ? Il ferma les yeux, puis les rouvrit. Non, aucun court-circuit dans son cerveau, pourtant. s'avanca dans son dos, ayant une chance sur deux de lui faire peur, et lui attrapa la main gauche. Elle se Tu vas repartir, hein ?Le genre de phrases que disent les enfants de maternelle quand leur maman les amĂšne Ă  la crĂšche. Minable, vraiment minable. Enfin, en mĂȘme temps, elle n'allait pas repartir comme ça, en pyjama, quoi qu'elle en serait capable, mais l'idĂ©e, malgrĂ© qu'elle soit assez comique, n'effleura mĂȘme pas l'esprit du blond. Peut ĂȘtre parce qu'il Ă©tait blond, justement. Enfin bref, le fait est qu'il Ă©tait persuadĂ© qu'elle allait s'en Avant que tu partes, mmh...Parle, crĂ©tin, parle !- Tu sais, l'autre jour, quand tu m'as demandĂ© pourquoi je faisais tout ça pour toi. Il y a une autre raison que mes parents. Plus importante le regardait avec l'air de dire "mais accouche mon gars, on va pas y passer la nuit !" Et lui avait l'impression d'ĂȘtre le pire crĂ©tin du monde, vous savez, celui dans les sĂ©ries, qui va dĂ©clarer sa flamme Ă  la pompom girl -pas suicidaire, elle-, se fait remballer, mais retourne la voir tous les dix jours, comme si elle allait subitement trouver qu'il Ă©tait canon, alors qu'en fait c'est un geek boutonneux Ă  lunettes. Moi je dis, vive les clichĂ©s de la au blond, paralysĂ© des neurones, sur le point de dĂ©clarer sa flamme, mais incapable d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose d'intelligent, autre que "non, rien, oublie". RĂ©agis, bouge avant qu'elle s'en aille !Il avança d'un pas, et avant d'ĂȘtre complĂštement paralysĂ© du bout des cheveux jusqu'au bout des ongles des orteils, pressa ses lĂšvres contre celles gelĂ©es de la brune, posant une main sur sa taille. Woaw, depuis combien de temps il avait attendu ca... Puis, ils devaient avoir l'air fins, Ă  s'embrasser sur un trottoir. Et Stella en pyjama ! Oh, et puis, il s'en fichait, ce qu'il faisait Ă  ce moment prĂ©cis Ă©tait bien plus intĂ©ressant !Il s'Ă©carta lĂ©gĂšrement d'elle, le visage neutre, hĂ©sitant entre un grand sourire qu'elle ne prendrait pas au sĂ©rieux et un visage grave. Ouais, le visage neutre Ă©tait bien plus Je pense que c'est clair. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Ven 12 FĂ©v - 2009 Son regard Ă©tait vide d'Ă©motion, et les voitures dĂ©filaient devant elle. Les gens marchaient plus pressĂ©s les uns que les autres. Une cigarette Ă  moitiĂ© finie et encore allumĂ©e trĂŽnait sur le trottoir, attirant son attention. Elle se demandait si elle arriverait Ă  tenir, sans Matthew. Elle se demandait s’il ne lui manquerait pas Ă  en mourir, si elle rentrait chez elle. Seule, dans sa grande maison au bord de la plage. Elle avait du mal Ă  imaginer la solitude qui l'attendait si elle partait de chez le blond. Elle ressentait, au plus profond d'elle, le besoin de le garder Ă  ses cĂŽtĂ©s, pour toujours. Stella ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait pour Matthew. Elle ne savait plus, elle Ă©tait perdue. La premiĂšre fois qu'elle l'avait vu, c'eut Ă©tĂ© comme un coup de foudre, le genre de chose qu'on ne peut empĂȘcher d'arriver. Le genre de sentiment qu'on ne peut nier. Puis... Matthias Ă  refait surface, et elle ne pouvait le nĂ©gliger. Elle ne pouvait confirmer qu'elle n'Ă©tait plus amoureuse de lui, ce qui la poussa Ă  retomber dans ses bras, oubliant pratiquement Matthew. Et cet homme ignoble eut le culot de lui briser le cƓur une seconde fois. Ce... non, rien. Et puis le blond a rĂ©apparut, et ce fut comme une Ă©vidence pour la brune. Elle Ă©tait persuadĂ©e d'ĂȘtre tombĂ© amoureuse de lui, comme elle ne l'avait jamais Ă©tĂ©. A chaque fois qu'elle croisait son regard bleutĂ©, son petit cƓur battait la chamade. A chaque fois qu'il lui adressait un sourire, des frissons parcouraient sa peau, faisant dresser ses poils. A chaque fois qu'il lui parlait, elle voulait qu'il continu des heures et des heures, qu'elle puisse se nourrir de sa voix angĂ©lique. Et Ă  chaque fois qu'elle sentait son odeur, elle voulait le garder prĂšs d'elle Ă  jamais, pour se dĂ©lecter de son parfum enivrant. Il lui faisait tourner la tĂȘte, il la rendait complĂštement folle... de aprĂšs s'ĂȘtre fait brisĂ© le cƓur par Matthias, Stella hĂ©sitait. Elle avait peur. Quelque chose la retenait, lui disant de rester prudente. Elle avait dĂ©jĂ  tant souffert. Le genre de blessure irrĂ©parable, incurable. MalgrĂ© tout ce qu'il lui avait fait endurer, elle avait aimĂ© cet homme. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse de lui, complĂštement. Mais depuis qu'elle s'Ă©tait rapprochĂ©e de Matthew rien d'autre ne comptait Ă  ses yeux. Il la hantait nuit et jour, sa voix, son odeur, son regard. Elle y pensait constamment, elle devenait obsĂ©dĂ©e, il la rendait adicte. La rendait dĂ©pendante de lui. C'Ă©tait incroyable, le contrĂŽle qu'il pouvait avoir sur elle. Mais s'en rendait-il seulement compte ? Comptait-elle pour lui aurait qu'il comptait pour elle ? Ou bien avait-il fait cela uniquement par pitiĂ©, par compassion. Par simple amitiĂ©. PitiĂ©, faites que quelque chose de froid frĂŽla le bras de la jeune femme et la fit sursauter. Elle se retourna, et tomba en face de Matthew. Il avait eut une chance sur deux de lui faire peur, et lui avait finalement bien fait peur. Quand on parle du loup...Il Ă©tait lĂ , posĂ© devant elle, un sourire suspect aux lĂšvres. La jeune femme sentait son parfum, s'en dĂ©lectant. Ses narines dilatĂ©es humaient la meilleure odeur qui puisse ĂȘtre sur terre. Alors qu'elle, elle Ă©tait en pyjama, grossiĂšrement coiffĂ©e et complĂštement nĂ©gligĂ©e. On voit la diffĂ©rence. Sauf que l'une Ă©tait en dĂ©pression et avait des bandages autour des poignets, et l'autre ne faisait que l'aider. On la pardonne, la Stella, n'est-ce pas... ? Ils Ă©taient beaux tous les deux. Et malgrĂ© l'absurditĂ© du "couple" qu'ils formaient en ce moment mĂȘme, personne ne faisaient attention Ă  eux deux. Tant mieux, mais de toute façon, Stella commençait Ă  comprendre que ce que pensent les gens n'est pas trĂšs important, dans la vie. Alors, Matthew lui posa cette fameuse question. Elle-mĂȘme ne savait pas quoi rĂ©pondre. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle, et de se retrouver seule. Mais elle ne se voyait pas non plus rester dans ce petit appartement encore longtemps. Le choix Ă©tait dur, mais dans un cas elle Ă©tait avec Matthew et dans l'autre non. Mais bon, en mĂȘme temps, il lui fallait de l'espace. Le blond avait du comprendre que la jeunette Ă©tait claustrophobe, sinon bin il Ă©tait un peu attardĂ©. Enfin, je veux dire que d'aprĂšs la crise qu'elle venait de faire, ça n'Ă©tait plus trop difficile Ă  elle posa son doux regard dans celui de son compagnon. Que devait-elle dire ? Elle lui adressa un sourire radieux, pour Ă©viter qu'il ne lui en veuille pas trop pour sa rĂ©ponse. Je... je sais pas. Je sais pas si j'arriverai Ă  rester plus longtemps enfermĂ©e dans un appartement. C'est... difficile, pour moi. DĂ©solĂ©e. »Elle n'avait pas voulu le contrarier, en disant cela. Mais c'Ă©tait vrai. Pas qu'elle ait quelque chose contre son appartement, loin de lĂ . Elle le trouvait mĂȘme plutĂŽt charmant, mais le fait est qu'elle ne supportait pas de rester enfermĂ©e, et encore moins dans un appartement. Cela n'avait rien contre Matthew. Si elle ne traĂźnait pas cette "maladie", elle aurait carrĂ©ment emmĂ©nagĂ© chez lui sans mĂȘme lui demande la permission ! Mais bon, la vie a voulu que la sƓur de la brune meure, et qu'elle devienne claustrophobe. La vie est belle, disiez-vous ? Ouais, et mon cul c'est du poulet ? La vie n'est qu'une chienne qui choisit des pions minables pour jouer dans son jeu. Sans vous demander votre avis. Fuck. Sauf que, Stella avait rĂ©ussi Ă  trouver, malgrĂ© tout, quelque chose de positif Ă  la vie. Au fond, elle savait de quoi il s'agissait, mais refusait presque de l'admettre. Allez chercher pourquoi...N'attendant mĂȘme pas la rĂ©ponse de la jeune femme, Matthew s'empressa de continuer de parler. Cette rĂ©action Ă©tonna Stella. Alors il savait qu'elle partirait. Il la connaissait bien. Mais, la rĂ©ponse du blond intriguait profondĂ©ment la brune. Que voulait-il dire par lĂ  ? Il avait un cadeau Ă  lui donner, quelque chose d'important Ă  lui dire ? Les yeux de Stella se mirent Ă  briller de milles feux, attendant impatiemment ce qu'il lui dirait. Son regard Ă©tait tendre, presque se regardaient, tous les deux. Il finit par lui dire autre chose. Quelque chose qui fit accĂ©lĂ©rer le battement de son cƓur. Elle attendait, encore et encore. Les secondes qui s'Ă©coulaient semblaient plus longues que des siĂšcles entiers. Elle ne pouvait plus attendre, elle voulait savoir. Il avait l'air sĂ©rieux quand il avait dit ça... puis, plus bruit, juste le visage pĂ©trifiĂ© de Matthew contemplant celui de Stella. Elle faillit le quitter des yeux, mais quelque chose l'en empĂȘcha. Le blond posa ses douces lĂšvres contre celles de la jeune femme, Ă©veillant tous ses sens. Depuis le temps... depuis le temps qu'elle rĂȘvait de cet instant ! Tout s'arrĂȘta aussi vite que ça s'Ă©tait commencĂ©. Stella Ă©tait Ă©bahie, ne savait quoi dire. Son cƓur allait dĂ©chirer sa poitrine, ses lĂšvres la brĂ»laient, et son regard Ă©tait si brillant qu'on aurait pu penser qu'elle avait mit des paillettes dans ses yeux. Elle n'y croyait pas. Une petite fille passa par lĂ , la main dans celle de sa maman. Elle laissa s’échapper un "Beurkk ! Wouhh les amoureux !". Cette phrase fit sourire Stella, qui regardait la petite fille avec un regard tendre. Elle Ă©tait adorable, avec ses couettes et ses joues roses. Puis, lentement, elle se raccrocha Ă  lui, se serrant contre son torse musclĂ©. Elle prit les bras de l'homme et les plaça autour de sa taille. Dis-le...» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Lun 15 FĂ©v - 2030 Son coeur allait lĂącher d'un moment Ă  l'autre. Ou exploser dans sa poitrine, ou en sortir et partir se perdre dans l'espace. Au moins, il allait faire une crise cardiaque si son coeur continuait Ă  s'emballer comme ça. Il inspira profondĂ©ment, puis scruta le visage de Stella en se mordant la lĂšvre infĂ©rieure. Le fait qu'elle ne rĂ©agisse pas Ă©tant censĂ© vouloir dire quelque chose d'encourageant, ou au contraire qu'elle se retenait pour ne pas lui coller une baffe ? Il mĂ©ditait sur cette question qui lui parraissait ĂȘtre la plus importante qu'il s'Ă©tait posĂ© depuis plusieurs mois, quand une petite fille lĂącha un commentaire en passant. C'est vrai, quand on est petit, on pense toujours que nous, on se mariera pas, on aura pas d'enfants, que les filles ou les garçons c'est nul... Et Ă  peine plus de dix ans aprĂšs, on se retrouve sur le trottoir devant son appart Ă  essayer de retenir une brune dĂ©pressive en pyjama. Pas mal. Le blond se retint de tirer la langue Ă  la petite fille dans un geste infiniment puĂ©ril, mais il se contenta de contempler Stella qui regardait la petite blonde en souriant. HonnĂȘtement, il aurait du mal Ă  s'y faire si elle l'envoyait valser maintenant. C'est vrai quoi, tant qu'Ă  lui mettre un rĂąteau, autant ne donner aucun espoir... Alors que lĂ , il n'arrivait pas Ă  temps de rĂ©flĂ©chir Ă  tout ça, des secondes interminables, qui s'Ă©coulaient avec une lenteur insoutenable, et toujours aucune rĂ©action de la soudain, les mains de Stella emprisonnĂšrent ses poignets, plaçant ses bras de part et d'autre de sa taille, puis elle s'accrocha Ă  lui. Il enfouit son visage dans ses cheveux bruns, humant leur odeur de citron. Odeur Ă  laquelle il s'Ă©tait habituĂ© Ă  force de la sentir dans sa salle de bain. C'Ă©tait pas un parfum trĂšs courant pour un shampoing, citron. En mĂȘme temps, Stella Ă©tait pas spĂ©cialement du genre Ă  porter un shampooing genre... Ă  la fraise, comme toutes les filles. Ca allait faire sacrĂ©ment bizarre quand elle s'en irait, d'ailleurs. Juste son odeur Ă  lui, bizarre oui. Mais bon, c'est pas comme si il avait le choix. Le nez dans ses cheveux, il inspira profondĂ©ment. Lui dire ? Il voulait bien, mais fallait encore y arriver, hmm. Il avait jamais Ă©tĂ© fortiche en dĂ©clarations d'amour. Puis c'est pas comme si il en avait fait des tonnes, en fait. D'une voix presque inaudible, priant pour qu'elle l'entende, il Je t'aime Stella. Et pas seulement en amitiĂ©. MĂȘme si tu me fais avoir des crises cardiaques un peu trop rĂ©guliĂšrement. Et mĂȘme si c'est une dĂ©claration vraiment nulle, c'est pas si grave, parce que c'est ce que je ressens. releva son menton de la main gauche, cherchant un signe quelconque de rĂ©action sur le visage de Stella. Elle faisait rĂ©ellement exprĂšs de le laisser en suspens, non ? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Lun 15 FĂ©v - 2156 Son odeur, son sourire, son regard. Cet homme Ă©tait dĂ©cidĂ©ment intĂ©gralement parfait. Rien que de croiser ses yeux bleutĂ©s peut suffire Ă  une crise cardiaque. A chaque fois qu'elle croisait son regard, son cƓur battait la chamade, menaçant de de sortir de sa poitrine. Poser son regard sur ses lĂšvres parfaitement dessinĂ©es lui donnait envie d'y dĂ©poser les siennes, et de ne plus jamais s'en dĂ©coller. Son odeur virile et Ă  la fois si dĂ©licate lui donnait des frissons, et lui faisait tourner la tĂȘte. Rien que de l'apercevoir au coin d'une rue suffisait Ă  la rendre dingue, Ă  lui donner des frissons, Ă  la faire sourire et Ă  la rendre heureuse. Rien que ça...Sans parler de son tempĂ©rament parfait. Cet homme Ă©tait-il rĂ©ellement humain, ou bien Ă©tait-ce un ange venu du ciel pour veiller sur la jeune Smith ? Question Ă  mĂ©diter. Comment quelqu'un pouvait-il ĂȘtre si patient, gentil, adorable, drĂŽle, magnifique, parfait, sans aucun dĂ©faut Ă  cotĂ© ? Ça paraĂźt tout bonnement impossible. J'sais pas, c'est pas logique. Tout le monde de normalement construit Ă  des qualitĂ©s et des dĂ©fauts, mais pas que des qualitĂ©s ! Personne ne peut ĂȘtre parfait, bon sang ! Et contre toute preuve scientifique rationnelle ou j'sais pas quoi, Matthew Baker prouvait le contraire. il le prouvait tous les jours, au quotidien. Il le prouvait en se levant le matin, en Ă©tant magnifique mĂȘme au rĂ©veil. Quand il parlait Ă  la brune, quand il lui souriait. Tout les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes, toutes les micro-secondes. Tout le temps, il Ă©tait tout le temps regardait tendrement l'homme qui se trouvait en face d'elle. Ses yeux brillants scrutaient le moindre petit dĂ©tail du visage de l'homme. Elle avait dĂ©jĂ  oubliĂ© la petite fille qui venait de les interpeller, trop captivĂ©e par ce qui Ă©tait en train de se passer. Oui, quelque chose d'absolument merveilleux se passait. Quelque chose qu'aucun de deux jeunes gens ne pouvait exprimer. C'Ă©tait bien trop fort, trop... magique. Ils Ă©taient lĂ , se contemplant mutuellement, en silence. Stella avait presque la respiration bloquĂ©e, trop Ă©mue pour dire quoi que ce soit. Cela faisait maintenant pratiquement 5 mois qu'elle attendait ce moment. Il est vrai qu'il y a eu Matthias entre temps, mais ce qu'elle ressentait pour le brun n'avait rien Ă  voir avec ce qu'elle ressentait pour Matthew. C'Ă©tait tout simplement cƓur de la petite brune s'emballait, et ses lĂšvres tremblaient. Si elle continuait sur cette voie, elle finirait par pleurer. De joie, d'Ă©motion, surtout. Elle Ă©tait Ă  la fois si heureuse, et si confuse. Elle ne savait plus quoi penser, si ce qu'elle Ă©tait en train de vivre Ă©tait rĂ©ellement ce qu'elle voulait ou non. Elle aimait Matthew, oh que oui. Mais, elle avait comme une apprĂ©hension Ă  l'idĂ©e de se relancer dans une relation. Elle avait si peur de souffrir, encore. Son petit cƓur avait dĂ©jĂ  tant souffert. D'un autre cotĂ©, elle avait une confiance aveugle en Matthew, et avait du mal Ă  l'imaginer en train de la faire souffrir. DĂ©jĂ  qu'il ne faisait pas de mal Ă  une mouche, pourquoi la blesserait-il elle. Ça paraissait tellement impossible...La petite brunette serait l'homme dans ses bras, comme s'il s'agissait d'un adieu. Comme si c'Ă©tait la derniĂšre fois qu'elle le voyait. Elle savait trĂšs bien que si elle s'en allait, elle ne le reverrait plus trĂšs souvent. Cette pensĂ©e l'attrista profondĂ©ment, et elle se mordit la lĂšvre infĂ©rieure pour s'Ă©viter de verser une larme. Elle ne voulait pas le quitter... L'idĂ©e de retourner chez elle seule, sans lui, la dĂ©moralisait. Ne plus le voir le matin au rĂ©veil, ne plus sentir son odeur contre elle, ne plus voir son sourire au quotidien. Une routine s'Ă©tait installĂ©e dans la tĂȘte de la jeune femme, et cela semblait impossible d'y remĂ©dier. Elle avait besoin de lui. Soudain, le beau blond glissa quelques douces paroles Ă  l'oreille de la jeune femme. A ces mots, Stella ne put retenir ses larmes, et en laissa couler une le long de sa joue. Jamais elle n'aurait pĂ»t rĂȘver mieux. Cet instant dĂ©passait tout. Ses yeux Ă©taient plein d'Ă©tincelles, un sourire se hissait doucement sur ses lĂšvres. Les paroles que venait de prononcer le blond Ă©taient si simples, et si intenses. Comme si, en disant ces mots, il avait envoyĂ© une flĂšche qui Ă©tait arrivĂ©e droit dans le cƓur de la bonheur Ă  l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’hĂ©ro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pĂ©t’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, pĂ©yotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaĂŻlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuĂšte et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intĂ©grale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le dĂ©hanchĂ© d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beautĂ© de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du PĂšre-NoĂ«l, la fortune de Bill Gates, les transes du DalaĂŻ-Lama, les NDE, la rĂ©surrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostĂ©rone de Schwarzy, le collagĂšne dans les lĂšvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la dĂ©fonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la libertĂ©. Mieux que la vie...Ne pouvant se retenir plus longtemps, Stella se mit sur la pointe des pieds et dĂ©posa dĂ©licatement ses lĂšvres contre celles chaudes de Matthew. Elle y mit toute l'intensitĂ© qu'elle pouvait, tout l'amour, et tout le dĂ©sir qu'elle ressentait. Une fois le baiser rompu, la brunette ne sĂ»t quoi dire. Elle voulait pouvoir dire quelque Ă  la hauteur de ce que venait de lui dĂ©clarer son amoureux, mais rien ne pourrait l'Ă©galer. Je t'aime... et ce, depuis le premier jour oĂč je t'ai vu. Tu te souviens, ce fameux 17 Septembre 2009, au cafĂ©, quand t'as renversĂ© ton plateau sur moi ? Bah ce jour, je l'ai jamais oubliĂ©, et je l'oublierai jamais, crois-moi. Depuis le dĂ©but, tu me rends folle de toi. Ton odeur, ton sourire, ton visage. Quand je te vois, mon cƓur menace de sortir de ma poitrine, je pourrais reconnaĂźtre ton odeur Ă  des kilomĂštres, et ton rire, aussi. Je suis folle amoureuse de toi, Matthew Baker. Et je rĂȘve de ce moment depuis bien longtemps. Je... je t'aime. »La brune avait versĂ© quelques larmes en prononçant ces mots. Jamais elle n'avait dit quelque chose d'aussi... sincĂšre, Ă  quelqu'un. MĂȘme pas Ă  Matthias. Encore heureux. Elle le regarda tendrement, avant de le prendre dans ses bras, et de le serrer contre elle, le plus fort qu'elle le pouvait. Elle Ă©tait consciente qu'il Ă©tait peut-ĂȘtre en train d'Ă©touffer, mais elle en avait soudain, une idĂ©e lui traversa l'esprit. Matt... Et si... et si tu venais habiter avec moi ? »Oui, en effet, trĂšs bonne idĂ©e Stella. Mais en y rĂ©flĂ©chissant, en effet, c'Ă©tait une trĂšs bonne idĂ©e ! Elle ne serait plus seule, elle serait constamment Ă  ses cotĂ©s, et cette grande maison sinistre au bord de la plage serait bien occupĂ©e. Jt'en prie... Je suis seule dans une immeennnse maison au bord de la plage. Et... j'ai pas envie de... enfin comment dire. J'veux rester avec toi, quoi. J'me suis habituĂ©e Ă  ton odeur qui est maintenant pour moi plus que familiĂšre. J'ten supplie Matt, dis-oui. C'est une bonne idĂ©e... tu serais plus enfermĂ© dans cet appart ! Et puis... tu m'aimes ? » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Jeu 18 FĂ©v - 1524 On aurait dit que Stella allait se mettre Ă  pleurer d'un moment Ă  l'autre. Ses yeux commençaient Ă  devenir immenses, Ă  mesure que ceux de Matt se remplissaient d'Ă©tincelles. AprĂšs avoir enfin annoncĂ© ce qui le "tracassait" depuis plusieurs mois, le blond s'aperçut qu'une larme coulait sur la joue de la jeune femme. Il l'essuya du Hey... Pourquoi tu pleures ?Avant qu'il put obtenir une quelconque rĂ©ponse, Stella se dressa sur la pointe des pieds et posa ses lĂšvres contre celles de Matthew. Le coeur de ce dernier manqua quelques battements, puis s'emballa Ă  une vitesse folle. Il Ă©tait dĂ©finitivement perdu, envolĂ© dans l'espace aprĂšs que la brune lui ait annoncĂ© ses sentiments. Il avait dĂ©ja eu quelques dĂ©clarations, mais aucune n'arrivait Ă  la cheville de celle lĂ , de prĂšs ou de loin. C'Ă©tait le plus beau discours qu'on lui ait jamais adressĂ©. Il avait juste envie de le publier dans un livre, de l'annoncer au dĂ©but du JT, de le crier au monde entier. Il la serra contre lui, du plus fort qu'il put, quitte Ă  la casser. Quoique, non, jamais il ne voudrait ĂȘtre la cause de sa douleur. elle lui proposa de venir habiter avec elle. Il s'Ă©carta de ses bras de maniĂšre Ă  lui faire façe, tout en lui attrapant la main. Elle Ă©tait vraiment en train de jouer avec ses nerfs, lĂ , avec sa moue de chien battu. Il allait craquer, haussa un Ca ressemble Ă©normĂ©ment Ă  du chantage affectif, ça... Elle allait vraiment se mettre Ă  pleurer ?- Seulement si Candice peut venir aussi !Il eut Ă  peine de temps d'annoncer ça que Stella lui sauta au cou. Il secoua la tĂȘte, un sourire aux lĂšvres, puis posa son front contre celui de la Quant Ă  savoir si je t'aime... Un jour la mer aura emportĂ© tout le sable. Les ocĂ©ans s’assĂšcheront, et le soleil s’éteindra. Mais quand ce jour viendra, je t’aimerai encore. Mon amour sera sourire amusĂ© naquit sur ses Je l'ai piquĂ©e dans un film. Mais l'intention y est...Il ferma les yeux et l'embrassa Ă  nouveau.[HJ Je sais, j'ai mis du temps, mais je me suis appliquĂ©e. a Puis, jpense mĂȘme que tu peux rĂ©pondre, et on arrĂȘte la ?] InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Jeu 18 FĂ©v - 1919 Stella Ă©tait toujours en face de Matthew, les yeux brillants. Jamais de sa vie elle n'avait encore vĂ©cut un moment si magique. Rien, absolument rien ne pouvait Ă©galer ce qu'elle ressentait en ce moment. ExtĂ©rieurement, ses yeux brillaient, laissaient couler de petites larmes chaudes, et devenaient rouges. Si on ne se fiait qu'aux apparences, on aurait pĂ»t croire que Matt Ă©tait en train de larguer la jeune brune. Or, l'Ă©motion l'envahissait tellement qu'elle ne pouvait retenir ses larmes. Et puis, tout le monde savait bien que Stella Smith pleurait tout le temps. Il lui suffisait d'une quelconque Ă©motion qui ne correspondait pas Ă  son programme, et hop, quelques larmes coulaient. Disons qu'elle Ă©tait trĂšs... Ă©motive. Un peu trop, mĂȘme. Alors imaginez un peu la sensation qu'elle Ă©prouvait, lorsque l'homme qu'elle aimait lui a avouĂ© les sentiments qu'il avait pour elle. Comme une bombe qui avait explosĂ© en elle. IntĂ©rieurement, elle sautait partout, criait, dansait, Ă©tait bien plus qu'heureuse. A des moments, elle avait mĂȘme l'impression qu'il s'agissait d'un rĂȘve, et manquait de se pincer pour se rĂ©veiller. Alors que c'Ă©tait bien la rĂ©alitĂ©, et que tout ce qu'il se passait, tout ce qu'elle Ă©tait en train de vivre en ce moment resterait Ă  jamais gravĂ© dans sa mĂ©moire. Elle avait du mal Ă  encaisser tout cela, elle Ă©tait tellement heureuse, contente. faisait une semaine entiĂšre jour pour jour et heure pour heure que Stella et Matthew vivaient ensemble, H/24. Vu comme ça, cela paraissait abominablement long et insupportable. Les deux jeunes gens auraient Ă©tĂ© obligĂ©s de s'arracher les yeux, Ă  un moment ou Ă  un autre. Et pourtant... pas une seule fois il ne leur est arrivĂ© durant cette semaine de se disputer. MalgrĂ© son fort caractĂšre, jamais Stella n'avait osĂ© lever le ton sur le blond. Et rĂ©ciproquement, mĂȘme si cela parait Ă©vident que Matthew ne ferait pas de mal Ă  une mouche. Il Ă©tait tellement adorable, gentil, attentionnĂ©. L'homme parfait. Et puis, Ă  la base, cette semaine Ă©tait censĂ©e ĂȘtre une semaine de "dĂ©sintoxication" pour la jeune brune, qui Ă©tait droguĂ©e jusqu'aux os. Elle ingurgitait n'importe quoi, du moment que c'Ă©tait mauvais pour elle. Elle rĂ©ussit finalement Ă  s'en sortir, le cƓur lĂ©ger. Et, en plus de lui offrir cette libertĂ© des drogues, Matthew lui offrait Ă©galement... l'amour. Oui, on peut dire ça comme ça. En plus de partir de cet appartement complĂštement sobre, Stella en sortait amoureuse. Incroyable, non ? Peut-ĂȘtre bien, mais c'Ă©tait surtout quelques minutes Ă  se contempler l'un et l'autre, Matthew remarqua la larme qui venait de couler le long de la joue de la jolie brune. Il l'essuya tendrement, lui demandant la raison de ses pleures. A vrai dire, elle n'avait aucune idĂ©e de pourquoi elle pleurait. Elle pleurait tout le temps, et pour n'importe quoi. Le pire, c'est qu'elle en Ă©tait consciente. Beaucoup trop fragile. MalgrĂ© le fait qu'elle ait essayĂ© de combattre sa fragilitĂ©, elle n'arrivait pas Ă  contrĂŽler ses Ă©motions. Terrible. Heu, ne fais pas attention, je pleure tout le temps pour un rien. Mais en ayant bien rĂ©flĂ©chi, lĂ  j'pleure pas pour rien. Je suis trop... Ă©mue. »AprĂšs ces quelques tendres mots, la jeune femme plaça ses bras autour du blond et le serra contre elle. Le plus fort qu'elle le pouvait, oui. Sauf que sa force Ă©tait tellement rĂ©duite que Matthew ne devait rien sentir Ă  tout l'amour qu'elle mettait dans son cĂąlin. Bref, lĂ  n'est pas la enfoui dans les vĂȘtements de son amoureux, et voulait que cela dure Ă©ternellement. Elle rigola Ă  la rĂ©action qu'il eut quand elle lui demanda de venir habiter chez elle. Du chantage affectif ? Hum peut-ĂȘtre... mais en tous cas, ça marchait toujours. Elle lui colla un bisou sur la joue droite, avant de lui rĂ©pondre d'une voix purement innocente. Moi ? Faire du chantage affectif ? Mais pas du tout. »Un sourire tira ses lĂšvres, avant qu'elle ne replonge dans les bras de l'homme. Elle se sentait tellement, Ă  cet instant prĂ©cis. Elle attendait sa rĂ©ponse, les doigts croisĂ©s. De toute façon, pourquoi refuserait-il ?DĂšs que Matthew eut prononcĂ© ses deux premiers mots, la brune comprit que c'Ă©tait oui. Elle se dĂ©gagea de l'Ă©treinte du blond, avant de lui sauter au cou. Tout compte fait, lĂ , elle Ă©tait hyper heureuse. Son cƓur s'emballait Ă  toute vitesse, ne pouvant s'arrĂȘter. Un soupire de soulagement se fit entendre, puis elle reprit la parole, un peu calmĂ©e. GĂ©nial !! Et pour Candice, aucun problĂšme. Oh Matthew je suis tellement heureuse, si tu savais. C'est comme si j'Ă©tais en train de dĂ©marrer une nouvelle vie. Je t'aime. »Elle avait appuyĂ© sur les deux derniers mots, le regard attendrit. Aucun mot ne pouvait illustrer ce qu'elle ressentait en ce moment mĂȘme. Tout le rendait heureuse. Et quand elle entendait les paroles que prononça son dĂ©sormais petit-ami, elle manqua de tomber par terre. Elle n'avait jamais rien entendu de si beau Ă  son intention. Quelqu'un qui l'aimait vĂ©ritablement. Elle ne sĂ»t quoi dire, et se contenta de lui adresser un magnifique sourire. Lentement, elle vint dĂ©poser une Ă©niĂšme fois ses lĂšvres contres celles chaudes de l'homme. Ce fĂ»t un baiser fougueux et plein d'Ă©motion, comme elle n'en avait jamais fait. Une fois la magie rompue, Stella se figea. Et merde Matthew, j'suis en pyjama. Bordel, qu’est-ce que je peux ĂȘtre bĂȘte ! »Un sourire gĂȘna s'afficha sur ses lĂšvres, puis elle prit le blond par la main l'entraĂźnant rapidement dans l'appartement. DĂ©sormais, sa vie allait changer et plus rien ne serait comme avant.[OMG, c’est tellement nul =OO] Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE I'll never hurt you. [Stella & Candice & Matty [TERMINE Page 2 sur 2Aller Ă  la page 1, 2Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Exploreles derniĂšres vidĂ©os des hashtags : #chansonvoyage, #jefaispartidesgensduvoyage, #jfaispartiedesgensduvoyage, #jefaitpartiedesgensduvoyages, #faisonsvoyagerleson , #jevaispartirdici, #partiuviajemđŸ», #partiuviagen, #jevoudraispartirenvacances, #croutonsvoyage. Home Sitting
 que se cache-t-il donc derriĂšre cet Ă©niĂšme anglicisme ? Une idĂ©e toute simple mais bien pratique le gardiennage de maison. Mais pas seulement. Quand on parle de gardiennage on pourrait penser Ă  une petite visite de temps en temps, la relĂšve du courrier et basta. Et bien non l’ami le home sitting, c’est un peu papi et mamie qui dĂ©barquent Ă  la maison ! En effet le home sitting permet de mettre en relation des gens qui partent en vacances et qui laissent donc leur maison vide ainsi que leurs animaux de compagnie et des gens qui ont du temps, principalement des retraitĂ©s, qui viennent prendre votre place pendant votre absence. Vous voyez venir tous les avantages pas de cambriolage puisque la majeure partie des cambriolages se font quand la maison est bien fermĂ©e et qu’on voit bien qu’il n’y a personne; plus besoin d’abandonner vos animaux sur le bord de la route comme chaque Ă©tĂ© super papi et super mamie s’en occupent ! Bon Ă  priori, les sites qui proposent ces services trient leurs candidats. Vous ne tomberez pas sur lui. A noter que la plupart des sites proposent des couples de retraitĂ©s bĂ©nĂ©voles, ce qui accentue le cĂŽtĂ© solidaire du concept et qui vous Ă©conomisent un peu d’argent il faut bien l’avouer. Comptez entre 150 et 160€ pour un home sitting d’une semaine. HonnĂȘte. Je n’ai trouvĂ© que deux sites internet qui proposent ce service en France – – Et y en a un qui va ĂȘtre content
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Home Sitting
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12 New Dorp, New York de SBTRKT. VoilĂ  lĂ  la preuve que la basse fait la puissance de l’homme. Le morceau est pas dingue, et pourtant, tu ne Quand on part pour un voyage Ă  l’étranger et d’autant plus pour un voyage d’un an, comme c’est le cas en PVT, on part parfois avec certaines certitudes dans les bagages et l’une que je retrouve le plus souvent dans les rĂ©cits de voyageurs français, que ce soit une premiĂšre expĂ©rience ou pas pour eux, c’est qu’il ne faut pas cĂŽtoyer de Français. Le rejet des Français “Ne pas rencontrer de Français”, “ne pas rester entre Français”, â€œĂ©viter aux maximum les Français”
 pourquoi finalement ? Qu’ont-ils ces Français pour qu’on ne veuille pas les rencontrer, pas vivre, voyager, travailler avec eux ? Ne sommes-nous pas Français nous-mĂȘmes ? Beaucoup Ă©voquent l’envie d’apprendre l’anglais ou une autre langue ! et se sentent, par avance, handicapĂ©s par ces Français qui pourraient ĂȘtre en trop grand nombre dans leur entourage. C’est vrai, ĂȘtre immergĂ© dans un environnement anglophone, c’est un gros plus pour s’amĂ©liorer mais, si on parle vraiment mal anglais, encore faut-il rencontrer des anglophones qui prendront le temps de rĂ©pĂ©ter leurs phrases et de deviner ce que le nouveau Frenchy cherche Ă  dire. La difficultĂ© Ă  communiquer et Ă  se lier aux autres quand on parle mal la langue du pays Avec un niveau assez bas, ça peut ĂȘtre trĂšs dur de bien parler si personne ne vous prĂȘte attention. En voyage, parfois, les rencontres sont Ă©clair, les gens ne restent pas plus d’une ou deux semaines Ă  un endroit, pas Ă©vident donc de se lier d’amitiĂ© avec eux si on a du mal Ă  s’exprimer. Un pvtiste en Australie parle justement de son objectif initial de ne pas cĂŽtoyer de Français et de la difficultĂ© d’avoir une conversation poussĂ©e avec les non-francophones de son auberge de jeunesse Un dĂ©but de WHV en Australie avec un niveau d’anglais moyen. Difficile, aussi, de ne pas se reconnaĂźtre », de ne pas faire de blagues, de ne pas rire aux blagues des autres ou encore de ne pas faire de l’esprit quand c’est ce qui nous caractĂ©rise en français. Pas Ă©vident non plus de draguer maladroitement une anglophone quand on est gĂ©nĂ©ralement Ă  l’aise dans ce genre de situations et c’est souvent frustrant d’avoir quelque chose Ă  dire dans une conversation qui nous intĂ©resse mais de ne pas pouvoir le faire de façon spontanĂ©e au risque que le sujet de conversation change avec les mots adĂ©quats et avec l’aisance qu’on a habituellement. Quelles solutions ? L’important, c’est d’avoir un environnement anglophone en parallĂšle de son environnement francophone, voire hispanophone ou italophone, les voyageurs viennent de partout, ne l’oublions pas ! Travailler en anglais et/ou vivre avec des non-francophones et/ou avoir un cercle d’amis non-francophones et/ou avoir une passion commune avec des non-francophones, c’est ça qui compte ! Vivre 100 % en français, c’est gĂȘnant si on veut apprendre l’anglais, c’est certain. Passer sa journĂ©e Ă  parler anglais et retrouver ses amis français de temps en temps le soir, par exemple, ça n’est pas problĂ©matique. Travailler avec des Français mais jouer au football avec des non-francophones ou retrouver sa petite-amie ou son groupe d’amis qui ne parlent pas un mot de français, ça fonctionne aussi ! Lorsqu’on a un niveau d’anglais correct, voire franchement bon, l’apprentissage de la langue n’est souvent pas la raison invoquĂ©e pour ne pas cĂŽtoyer des Français. Dans ce cas, il s’agit plutĂŽt d’une envie de rencontrer des locaux. L’envie de rencontrer des locaux C’est sĂ»r, si on est parti si loin de chez soi, c’est notamment pour rencontrer des locaux. Les rencontrer, c’est plutĂŽt facile, mais crĂ©er une relation avec eux, c’est souvent beaucoup plus compliquĂ© et ce sont souvent d’autres voyageurs, venus de partout dans le monde, que l’on rencontre en plus grand nombre. Pourquoi rencontrer un Irlandais vaudrait-il mieux que de rencontrer un Français ? Je dirais que ça dĂ©pend de la personne, de son caractĂšre, de sa gentillesse, de son humour ou de son physique pourquoi pas, si on parle de rencontre amoureuse. Si on se retrouve face Ă  un Irlandais super et Ă  un Français crĂ©tin, allons vers l’Irlandais ! Si le Français est gĂ©nial et l’Irlandais ennuyeux Ă  mourir, marrons-nous avec le Français. Les deux ne valent pas la peine d’ĂȘtre connus ? Traçons notre route. Les deux sont gĂ©niaux ? Pourquoi ne pas se crĂ©er des souvenirs mĂ©morables avec les deux, pourquoi ne pas rire avec les deux ? Pourquoi ne pas se remĂ©morer ce quartier d’une ville française avec le Français ? Pourquoi ne pas se donner rendez-vous 8 mois Ă  l’avance pour boire un verre Ă  notre retour en France ? Pourquoi se priver de reparler, autour de ce verre, de ces dĂ©lires et de ces anecdotes vĂ©cus 8 mois auparavant avec l’Irlandais et les autres ? Les Français, ce sont ceux qu’on revoit le plus une fois le PVT fini ! Pourquoi s’empĂȘcher de garder Ă  vie ce Français dans un coin de sa tĂȘte en repensant Ă  cette annĂ©e folle loin de chez soi ? Pourquoi mĂȘme risquer de ne pas le rencontrer alors qu’au final, on ne concevra pas une soirĂ©e sans lui une fois rentrĂ© en France ? Pourquoi en arriver Ă  dĂ©tester les Français sous le seul prĂ©texte qu’ils sont français ? Avec une copine, on s’est fait insultĂ©es par un Français dans un supermarchĂ© car il en avait marre de voir des Français partout – 1. il aurait sans doute mieux fait de quitter Sydney et 2. il a eu tort, on Ă©tait super sympa 😉 Dans 1 mois 1/2, je vais Ă  Nantes voir la Team Sydney ». On s’est tous connus Ă  Sydney il y a 12 ans, et on avait tous des copains pas Français lĂ -bas, l’un n’empĂȘche vraiment pas l’autre ! Et 12 ans aprĂšs, on se voit toujours, on fait des week-ends, on voit les enfants des uns grandir, les projets pro et perso des autres Ă©voluer et bien sĂ»r, on se remĂ©morer toujours nos souvenirs australiens
 L’envie de rencontrer des gens diffĂ©rents Beaucoup disent qu’ils ne sont pas lĂ  pour ça, pas lĂ  pour rencontrer des Français, des gens qu’ils auraient pu rencontrer en France. Notons tout de mĂȘme, malgrĂ© la taille de certains pays du PVT, que la France n’est pas un si petit pays. Certains viennent de Marseille, d’autres sont Bretons, d’autres n’ont jamais quittĂ© la capitale quand d’autres ont sautĂ© le cap de quitter leur toute petite ville pour s’envoler Ă  plus de 5 000 ou 10 000 km de chez eux. Certains partent Ă  18 ans, d’autres Ă  25, d’autres encore quelques jours avant leur 32e anniversaire voire Ă  36 ans s’ils partent au Canada, en Australie ou en Argentine !. Certains travaillent dans l’aĂ©ronautique, d’autres dans l’informatique, d’autres chĂŽment depuis plus d’un an, quand d’autres terminent tout juste leurs Ă©tudes. Un menuisier de 27 ans qui vit dans une petite ville prĂšs de Bordeaux aura-t-il mille occasions de rencontrer ce jeune diplĂŽmĂ© de 22 ans qui envisage de devenir journaliste chez lui, Ă  Lille ? Pourtant, au Canada, ils deviendront peut-ĂȘtre les meilleurs amis du monde. Et puis, il n’est pas toujours nĂ©cessaire de vivre loin pour ne pas se rencontrer, les sites de rencontres utilisent cet argument Ă  tort et Ă  travers dans leurs campagnes publicitaires. Il faut parfois faire 10 000 km pour rencontrer quelqu’un qui sera primordial dans sa vie et qui vivait pourtant Ă  15 km de chez soi je sais de quoi je parle !. C’est aussi ça la magie du voyage. On est amenĂ© Ă  rencontrer des personnes venues du monde entier mais Ă©galement de son propre pays, qui n’ont rien Ă  voir avec nous ou Ă  l’inverse qui sont notre reflet dans le miroir. Ces rencontres peuvent ĂȘtre marquantes, pourquoi s’en priver ? Sans oublier que, faire des crĂȘpes Ă  la Chandeleur, jouer aux cartes, rĂȘver de fromages et de viennoiseries ou encore dĂ©lirer sur un tube ringard avec des Français, ça n’a pas de prix ! Partir loin pour vivre autre chose ne passe pas forcĂ©ment par l’abandon total de ce qui nous a construit depuis 20 ou 30 ans. Parfois partir, c’est savoir laisser de cĂŽtĂ© ce dont on n’a pas besoin pendant une annĂ©e tout en gardant cette petite French touch qui fait de nous ce que nous sommes ! Le but du voyage dĂ©couverte de soi, dĂ©couverte des autres On a vite fait d’attribuer un seul et unique objectif Ă  un voyage la dĂ©couverte, avec ce que ça inclut, le dĂ©paysement culturel, naturel, linguistique et humain. C’est vrai, c’est magique de dĂ©couvrir d’autres paysages, d’autres us et coutumes, une autre langue et bien sĂ»r des personnes qui ont Ă©voluĂ© dans un environnement diffĂ©rent du nĂŽtre. Mais est-ce qu’on peut simplement rĂ©duire l’intĂ©rĂȘt du voyage Ă  ces dĂ©couvertes ? Chacun a sa dĂ©finition du voyage et ses envies et besoins qui le poussent Ă  partir. Pourtant, nombreux sont les voyageurs qui reviennent de leur voyage changĂ©s. Premier voyage, premier voyage en solo, premiĂšres sensations de libertĂ©, de lĂ©gĂšretĂ©, d’absence de pression, premiĂšres impressions de vivre autre chose, de pouvoir tout faire, tout voir, aller partout
 quelle qu’en soit la cause prĂ©cise, un voyage rime souvent avec une sĂ©rie de premiĂšres fois. On se teste, on va plus loin, on se sent plus capable, on est lĂ  pour soi, pour vivre l’expĂ©rience de sa vie, pour se lĂącher, pour suivre ses envies, s’écouter, vivre Ă  fond, kiffer quoi ! La dĂ©couverte, c’est sans doute aussi, ou surtout – Ă  vous de choisir – la dĂ©couverte de soi. On revient souvent plus serein d’un voyage, on sait plus de choses sur soi, sur ce qui nous a fait vibrer et sur ce qu’on n’a pas aimĂ©. C’est sans doute lĂ  l’une des clĂ©s du bonheur, de savoir dans quoi on veut mettre les pieds et ce dont on souhaite s’éloigner. Vivre Ă  fond, c’est s’ouvrir Ă  tout ce qui vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cu, des choses Ă  faire, Ă  voir et des personnes Ă  rencontrer et Ă  aimer. Le PVT est un programme merveilleux. Il envoie chaque annĂ©e plusieurs dizaines de milliers de Français, entre autres, aux quatre coins du monde. Chacun part pour la ou les destinations qui suscitent le plus de curiositĂ© et d’intĂ©rĂȘt chez lui. Pourquoi, parmi ces Français, n’y aurait-il pas de perles rares ? Loin de moi l’idĂ©e de vouloir exposer ici une vĂ©ritĂ© absolue, simplement ma vĂ©ritĂ©, qui s’est imposĂ©e Ă  moi aprĂšs mes deux expĂ©riences en PVT. La liste pourrait ĂȘtre longue, mais je vais prendre deux exemples assez parlants. Si je n’avais pas voulu rencontrer du tout de Français, je n’aurais pas connu, en Australie, celle qui est ma meilleure amie aujourd’hui et avec qui j’ai beaucoup voyagĂ©. Je n’aurais pas non plus rencontrĂ© une autre de mes amies au Canada, grĂące Ă  qui, Ă  mon retour d’Australie, j’ai trouvĂ© un boulot vraiment sympa et oĂč j’ai rencontrĂ© quelqu’un de trĂšs important pour moi. Ces 2 amies ont fait partie des 4 tĂ©moins de notre mariage 5 ans plus tard
 Je ne dis pas qu’il faut cĂ©der Ă  la facilitĂ© et ne cĂŽtoyer que des Français ou encore rester avec des Français juste parce que c’est plus facile, loin de lĂ  ! Selon le pays oĂč on va, on peut rencontrer des Australiens, des Canadiens, des NĂ©o-ZĂ©landais, des Japonais, des CorĂ©ens, des Anglais, des Irlandais, des Argentins, des BrĂ©siliens, des Allemands, des SuĂ©dois et j’en passe. Parmi ces gens, certains ne vous feront ni chaud ni froid, certains seront de vrais coup de cƓur, quand d’autres vous dĂ©plairont immĂ©diatement. Choisissez de vivre des choses avec les personnes qui vous correspondent
 Bon voyage Ă  toutes !
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JohnnyHallyday : « Je fais partie de la vie des gens » Guerre en Ukraine Musique - Interview spéciale pour les journaux de l'est Johnny Hallyday : « Je fais partie de la vie des gens »

La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 7 lettres et commence par la lettre B Les solutions ✅ pour FAIT PARTIE DES GENS DU VOYAGE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "FAIT PARTIE DES GENS DU VOYAGE" 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Youssouphasur la polĂ©mique nĂ©e de sa chanson pour les Bleus : «Les gens du RN ne sont pas importants» Par Le Figaro PubliĂ© le 03/06/2021 Ă  22:59 , Mis Ă  1Le chant est devenu aujourd'hui l'un des domaines les plus spontanĂ©ment associĂ©s au Pays Basque, et il fait partie des idĂ©es courantes que le chant basque » a toujours existĂ©, ou du moins qu'il est l'une des caractĂ©ristiques majeures du Pays Basque depuis fort longtemps. Pourtant, un survol historique nous montre qu'il n'en est pas ainsi. Le musicographe F. J. FĂ©tis, par exemple, dĂ©finissant les termes d'air et de chanson, relĂšve les airs nationaux » de diffĂ©rents pays ou rĂ©gions d'Europe et les airs d'un caractĂšre particulier » des diffĂ©rentes provinces de France sans mentionner les chants basques FĂ©tis, F. J., 1836 290, 311. Ce terme lui-mĂȘme, si banal aujourd'hui, ne se rencontre semble-t-il qu'Ă  partir de 1834, et avec un sens particulier un chant basque » est un texte de chant historique, plus restreint que l'acception courante actuelle, qui englobe des pratiques et un rĂ©pertoire variĂ©s. Ce n'est que vers le milieu du xixe siĂšcle que l'on commence rĂ©ellement Ă  s'intĂ©resser aux chants basques » en tant que manifestations musicales et non plus seulement littĂ©raires et ce n'est que peu Ă  peu que l'on en vient Ă  le considĂ©rer comme une spĂ©cificitĂ© basque. Cet intĂ©rĂȘt se manifeste par le biais de la musique savante, de l'attention portĂ©e au folklore musical, du dĂ©veloppement d'une pratique musicale l'orphĂ©on, puis la chorale et de la volontĂ© de dĂ©finir ou de crĂ©er une nationalitĂ© artistique et/ou politique. 2On voudrait donc essayer de montrer que les dĂ©signations ont Ă©voluĂ©, les contenus ont Ă©voluĂ©, au fur et Ă  mesure que se constituait ce que nous appelons aujourd'hui le chant basque » – d'autant que ce terme recouvre deux rĂ©alitĂ©s le rĂ©pertoire et la façon de chanter. C'est le discours sur le chant basque » qui retiendra pour cela notre attention, et nous permettra de retracer cette Ă©volution. Danse basque et chanson française 1 Un exemple, donnĂ© dans une histoire de Bayonne par P. Masein 1792 86-87 les habitants des ... 3Dans les premiers rĂ©cits de voyage en Pays Basque, il est peu fait mention du chant manque d'intĂ©rĂȘt pour ce qui n'est pas considĂ©rĂ© comme un art, barriĂšre de la langue ? Toujours est-il que les mentions des pratiques vocales sont trĂšs rares et succinctes1. La danse, en revanche, est constamment dĂ©crite elle partage parfois avec le jeu de paume l'Ă©vocation des divertissements du pays, en particulier le saut basque qui est souvent prĂ©sentĂ© comme la danse nationale. La rĂ©putation des danseurs basques Ă  Paris n'est plus Ă  faire ils ont mĂȘme donnĂ© au ballet un pas de Basque » et l'on connaĂźt la dĂ©finition que Voltaire donne des Basques dans La Princesse de Babylone 1966 [1768] 506 Ces peuples qui demeurent, ou plutĂŽt qui sautent au pied des PyrĂ©nĂ©es. » 4Est-ce parce que la pratique du chant, ou plutĂŽt de la chanson » comme on dit alors, est jusqu'au xviiie siĂšcle trĂšs rĂ©pandue, en particulier en France ? Rousseau, parmi tant d'autres, le constatait tous les Ă©trangers conviennent de notre supĂ©rioritĂ© dans cet art ..., on peut assurer que l'humeur chansonniĂšre est une des caractĂ©ristiques de la nation .... Battant ou battu, dans l'abondance ou dans la disette, heureux ou malheureux, triste ou gai, [le Français] chante toujours, et l'on dirait que la chanson est l'expression naturelle de tous ses sentiments ». 2 On y verrait plutĂŽt... le Basque, tel que le dĂ©crit le PĂšre Donostia dans Comment chante le Basque ... 5Cette remarque est rapportĂ©e dans Dictionnaire de la conversation, HĂ©reau, E., 1833 article chanson », qui enchaĂźne les choses se sont modifiĂ©es depuis, et l'on reconnaĂźtrait difficilement dans le Français d'aujourd'hui le portrait que Rousseau a tracĂ© du Français d'autrefois »2. Il aurait alors fallu quelques dĂ©cennies pour que l'humeur chansonniĂšre » du Basque, restĂ©e Ă©gale Ă  elle-mĂȘme, apparaisse comme un fait digne d'ĂȘtre remarquĂ©. Elle frappe en tout cas Frederick Link 1801 53, professeur Ă  l'universitĂ© de Rostock, par contraste avec la France qui ne chante plus dans les autres provinces de France, on entend rarement le petit peuple chanter, en tout cas beaucoup plus rarement qu'avant la RĂ©volution ; mais ici des chansons retentissent de chaque vallĂ©e ». Les Français- et les Basques eux-mĂȘmes – seront plus longs Ă  le remarquer. De Pierre-Jean Garat aux Cantabres 6En 1783, Pierre-Jean Garat chante en euskara Ă  la cour de Versailles, devant Marie-Antoinette dont il devient le professeur de chant il faudrait voir en quels termes cet Ă©pisode est rapportĂ© par les contemporains, et les raisons invoquĂ©es le jeune autodidacte qui arrive de sa province chante d'abord des airs de son pays ?. Il semble qu'Izar ederra et Aitarik ez dut aient Ă©tĂ© par la suite particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©s par la reine. Cet intĂ©rĂȘt de Garat nous est aujourd'hui connu par des annotations portĂ©es au xixe siĂšcle ; l'Ă©crivain Augustin Chaho note ainsi dans Biarritz entre les PyrĂ©nĂ©es et l'OcĂ©an 1855 248 il excellait Ă  chanter les airs naĂŻfs des montagnes labourdines ». Presque un siĂšcle aprĂšs la prestation de Garat Ă  Versailles, le tĂ©nor Pascal Lamazou publie un recueil, avec accompagnement de piano, oĂč il donne deux mĂ©lodies comme Ă©tant composĂ©es par lui Irulia et Charmangarria. Un autre collecteur, J. D. J. Sallaberry 1870 403, reprenant les assertions de Chaho qui parle au mĂȘme endroit d'un air basque auquel on a accordĂ© une petite place dans le recueil des vaudevilles français », indique que Mendian zoinen eder a Ă©tĂ© popularisĂ© par Garat et inclus dans la quatriĂšme Ă©dition de La clĂ© du caveau, recueil de chansons rĂ©unies par P. Capelle Ă  partir de 1811. Son biographe Miel, enfin, Ă©crit 1841 C'est Ă  son retour de Madrid qu'il donna Ă  Catel le charmant air basque qui sert de motif principal Ă  1'ouverture de l'Auberge de BagnĂšres. » 7Les piĂšces dont le titre vient d'ĂȘtre citĂ© correspondent bien au type de la romance de la fin du xviiie siĂšcle une investigation plus poussĂ©e, menĂ©e Ă  partir de sources contemporaines, permettra de voir comment ces romances en langue basque, qui sont passĂ©es aujourd'hui dans le fond populaire, Ă©taient nommĂ©es et perçues Ă  l'Ă©poque, et quel rĂŽle Ă©ventuel elles ont pu jouer dans la constitution du chant basque ». 8Il ne semble pas en tout cas que, de son vivant, l'on fasse un lien entre la voix exceptionnelle de P. J. Garat et son origine basque et bordelaise !, que celui-ci revendique bien que quelques voyageurs tels que Madame d'Aulnoy 1874 [1679] 6 aient notĂ© les trĂšs belles voix » des habitants du Sud-Ouest de la France j'ai remarquĂ© dans toute la Guyenne et vers Bayonne que l'on y a de la voix naturellement et il n'y manque que de bons maĂźtres », les Basques n'ont sans doute pas acquis auprĂšs du public la rĂ©putation de chanteurs qu'ils auront par la suite. En d'autres termes, le Basque chanteur, ou le chanteur basque, n'existe pas » encore, mais quand on s'intĂ©ressera plus tard au chant basque, on ressortira la figure de Garat, en tant que premiĂšre grande voix basque cĂ©lĂšbre. 3 CitĂ© par P. Urkizu en exergue de Bertso zahar eta berri zenbaiten bilduma 1798. 9Dans la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle, on commence cependant Ă  trouver ici ou lĂ  mention des aptitudes vocales des Basques, mais sans que ce point soit dĂ©veloppĂ©. Deux ans aprĂšs la mort de Garat, l'abbĂ© d'Iharce de Bidassouet, dans son Histoire des Cantabres ou des premiers colons de toute l'Europe, avec celle des Basques, leurs descendants directs, qui existent encore, et leur langue asiatique-basque 1825 12, donne l'Ă©tymologie suivante Cantabre, en basque khanta ber, chantre, chanteur sans pareil », avec en note les Romains les appeloient Cantabri, Ă  raison de l'excellence de leurs voix ; aussi Ă©toient-ils les ornements de leurs théùtres, comme le cĂ©lĂšbre Garat, Basque, l'a Ă©tĂ© de ceux de Paris ». Cette rĂ©fĂ©rence romaine est mĂȘme plus ancienne, puisqu'on la trouve au dernier distique de la dĂ©dicace faite par Etcheberri de Ciboure Ă  Bertrand d'Etchauz de son Eliçara erabilceco liburua 1636 ecen daquiçun beçala Escualdunac, çaharrec,/ Cantuen maitatçaille deithu zituzten Erromarec » car comme vous le savez, les anciens Romains nommĂšrent les Basques amateurs des chants », ou encore au xviie siĂšcle sous la plume de Jacques de Bela je tiens que le mot Cantaber fut donnĂ© aux Basques pour ce qu'ils sont joviaux et chanteurs de leur nature »3. 10Cette Ă©tymologie sera reprise dans plusieurs dictionnaires, ce qui contribuera sans doute Ă  la diffusion de l'idĂ©e. On la trouve par exemple dans le Dictionnaire de la conversation de 1833 Garay de Monglave, E. article Basques », avec allusion en forme de preuve » aux chanteurs d'opĂ©ras tels que Garat, comme chez d'Iharce, mais pas dans l'Ă©dition de 1873, ou dans le Dictionnaire universel Larousse de 1867 [s. n]. article Basques ». Le voyageur anglais George Borrow 1989 [1845] 264-265 la cite encore et ajoute Les Basques sont plus portĂ©s Ă  la musique qu'Ă  la poĂ©sie, et bien que la composition des vers leur soit facile, ils y rĂ©ussissent assez mal. Par contre, leurs voix sont particuliĂšrement agrĂ©ables et leurs compositions musicales surpassent en beautĂ© celles des autres peuples. » Une dĂ©couverte » allemande 11C'est un Allemand qui, le premier, s'intĂ©resse au chant basque », et non pas seulement Ă  la voix basque ». Les Allemands sont peut-ĂȘtre plus sensibilisĂ©s Ă  la musique que leurs contemporains venant d'autres horizons culturels. De plus, leur intĂ©rĂȘt pour le populaire, oĂč ils voient s'incarner l'esprit national », l'Ăąme du peuple », a Ă©tĂ© particuliĂšrement aiguisĂ© dans le domaine qui nous intĂ©resse par la publication par J. G. Herder, en 1778-1779, de son recueil de Volkslieder Chansons populaires », rééditĂ© sous le titre Stimmen der Völker in Liedern Voix des peuples dans leurs chansons ». À la gĂ©nĂ©ration suivante, Clemens Brentano et Achim von Arnim poursuivent sa quĂȘte de chansons populaires », et font paraĂźtre en 1806 Das Knaben Wunderhorn Le cor enchantĂ© de l'enfant ». Seuls les textes sont donnĂ©s la premiĂšre compilation avec musique date de 1840 il s'agit des Deutsche Volkslieder de A. Kretzschmer et A. von Zuccalmaglio ; on ne discutera pas ici de leur authenticitĂ© ou des transformations que les collecteurs » ont pu leur faire subir, seul nous importe le retentissement de ces publications – qui n'est pas limitĂ© aux musiciens et aux poĂštes. 4 De mĂȘme, lorsque le botaniste Moritz Wilkomm visite le Pays Basque en 1850, il prĂȘte une attention ... 12Wilhelm von Humboldt, ambassadeur du roi de Prusse, visite le Pays Basque en 1799 et 1800, et mĂȘme s'il est animĂ© d'objectifs historiques et linguistiques, il ne nĂ©glige pas pour autant les aspects culturels » du pays4, notamment ses proverbes, ses danses nationales, sa musique et sa poĂ©sie » Humboldt, W. von, 1975 [1801] 20. Ceux-ci sont les tĂ©moins du mode de pensĂ©e et de vie » des Basques dont il veut Ă©galement rendre compte et qui l'aideront, pense-t-il, dans ses investigations scientifiques sur l'origine de la nation basque et de sa langue ». W. von Humboldt distingue Ă©galement les Souletins, Italiens parmi les Basques », pour leur inclination particuliĂšre pour la poĂ©sie et la musique 1975 185-186. S'il a entrepris ce voyage, c'est afin de chercher les traces des plus vieilles constitutions du peuple et des plus vieilles histoires Ă  trouver toujours dans les anciens dictons et chants nationaux », prĂ©cise-t-il ailleurs Bidart, P., 1997 318. 5 Zortziko Ă  huit », sans doute en rĂ©fĂ©rence au nombre de vers ou de pas puisqu'il s'agit aussi ... 13Jorge de Riezu a publiĂ©, sous le titre de Papeles de Humboldt, des documents trouvĂ©s Ă  la Preussische Staatsbibliothek de Berlin, comprenant quelques pages en espagnol datĂ©es de 1802 environ et intitulĂ©es De la MĂșsica en el PaĂ­s Vascongado, des partitions de musique de danse ainsi que trois petites piĂšces arrangĂ©es Ă  quatre voix et des textes poĂ©tiques. De la MĂșsica... est attribuĂ© Ă  Juan Antonio Moguel, prĂȘtre biscayen qui fut l'un des informateurs » de W. von Humboldt. Malheureusement, la dĂ©tĂ©rioration du manuscrit le rend partiellement illisible. Son auteur y prĂ©sente le Zorzico5 [sic], qu'il soit vocal ou instrumental, et le Contrapas comme les cantilĂšnes propres » cantilenas privativas du Pays Basque. Il semble vouloir insister sur l'originalitĂ© du zortziko, et termine par une remarque sur l' heureuse disposition [des Basques] pour la musique en gĂ©nĂ©ral, et [leur] extrĂȘme sensibilitĂ© pour la leur en particulier » Riezu, J. de, 1994 1529-1536. Les textes poĂ©tiques sont en basque, Ă©crits de la main d'Humboldt et groupĂ©s sous deux intitulĂ©s allemands Lieder deren sich der 78 jĂ€hrige Harambillet in Itzazu aus sei-ner Juengend erinnerte chansons de sa jeunesse qu'Harambillet d'Itsassou se rappelait Ă  78 ans et Durch Ithurbide in Bayonne erhaltene Gedichte poĂ©sies recueillies Ă  Bayonne grĂące Ă  Ithurbide. Il semble donc qu'Humboldt se soit adonnĂ© lui-mĂȘme au collectage limitĂ© au texte, comme Herder. Certaines des poĂ©sies » de Bayonne portent un titre français Chanson basquaise, Chanson libre, Chanson bachique 2, Lamentation d'un vieillard, La rencontre du crĂ©ancier et du dĂ©biteur op. cit. 1553 et ss.. 6 J. Michelet n'a malheureusement pas menĂ© Ă  bien le projet d'une EncyclopĂ©die des chants populaires ... 14Ces documents n'ont pas Ă©tĂ© exploitĂ©s jusqu'en 1934, date Ă  laquelle le PĂšre Donostia en a appris l'existence. En revanche, W. von Humboldt publie lui-mĂȘme, en 1817, en faisant quelques rĂ©serves, le texte du Chant de Lelo. C'est la premiĂšre publication d'un chant basque » et, avec les deux textes accompagnĂ©s d'une traduction française donnĂ©s par E. Boucher de CrĂšvecƓur en 1823 dans ses Souvenirs du Pays Basque et des PyrĂ©nĂ©es, qui seront repris dans des publications allemandes en 1825 et 1831, la seule jusqu'aux annĂ©es 1830, si l'on en croit la bibliographie Ă©tablie par Julien Vinson en 18846. Elle va certainement contribuer Ă  orienter l'intĂ©rĂȘt vers un certain type de chant ce Chant de Lelo est censĂ© raconter la rĂ©sistance des Cantabres, considĂ©rĂ©s comme les ancĂȘtres des Basques, par les armĂ©es romaines commandĂ©es par Auguste, et se rĂ©vĂ©lera plus tard comme n'Ă©tant pas du tout contemporain des Ă©vĂ©nements qu'il met en scĂšne. Les chants nationaux basques » 7 Voir l'Ă©tude qu'en font Paul BĂ©nichou 1970 47 et ss et Anne-Marie Thiesse 1999 50-59. 8 On trouvera les textes relatifs Ă  l'organisation, Ă  la mĂ©thode utilisĂ©e et prĂ©conisĂ©e, ainsi qu'au ... 15Les Basques, en cette premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle, commencent Ă  ĂȘtre l'objet d'Ă©tudes dans tous les domaines sang, mƓurs, langue, usages, pour reprendre par exemple les rubriques Ă©numĂ©rĂ©es Ă  propos de la spĂ©cificitĂ© qu'on leur attribue dans le Dictionnaire de la conversation en 1833, Garay de Monglave, E. article Basques ». On s'intĂ©resse Ă  la littĂ©rature or la littĂ©rature Ă©crite apparaĂźt presque inexistante ; on se tourne alors vers la littĂ©rature orale, et on la trouve dans les chants, et tout d'abord les chants nationaux », qui reprĂ©sentent donc la premiĂšre forme reconnue que prend le chant basque ». Ces deux termes sont employĂ©s dĂšs 1834 dans le Dictionnaire de la conversation Olivier, G., 1834 article chants populaires » et l'idĂ©e se rencontre dĂšs lors couramment la vraie littĂ©rature basque se trouve dans les chants nationaux », Ă©crit A. Mazure 1839 519, professeur de philosophie au lycĂ©e de Pau et auteur d'une Histoire du BĂ©arn et du Pays Basque. Cette quĂȘte de chants nationaux, c'est-Ă -dire historiques l'histoire restant une discipline reine dans la hiĂ©rarchie des savoirs, est surtout perceptible en France, qui se sent infĂ©rieure, dans ce domaine, Ă  l'Angleterre, l'Allemagne et l'Espagne7, et on trouve encore la catĂ©gorie chants historiques » dans la nomenclature Ă©tablie pour l'enquĂȘte Fortoul en 18538. 9 En version moderne et castillane, prenant la place d'une diffusion historique vĂ©ritable, et avec u ... 16Dans les provinces basques d'Espagne, un intĂ©rĂȘt pour la langue se manifeste au xviiie et au dĂ©but du xixe siĂšcle, avec un retentissement ibĂ©rique et parfois international il est le fait des apologistes » tels que Larramendi, Astarloa, Moguel, puis on observe un retrait de la scĂšne intellectuelle dĂ» aux guerres carlistes et, Ă  partir de 1850, un goĂ»t davantage portĂ© vers le roman historique et la lĂ©gende9 que vers le chant dans la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle, le chant basque » est donc essentiellement une invention » de linguistes allemands, de voyageurs anglais, de savants » français et d'hommes de lettres originaires du Pays Basque d'expression française. 17De plus, il y a l'idĂ©e que la chanson » est Ă  la base de tous les genres littĂ©raires la chanson, poĂ©sie naturelle du peuple », au lieu d'ĂȘtre un genre, est le berceau de tous les genres » explique H. Fortoul dans l'EncyclopĂ©die nouvelle, 1841 article chanson » et que la premiĂšre forme sous laquelle elle se manifeste gĂ©nĂ©ralement est le genre Ă©pique id.. Les Basques ont-ils eu des productions relevant de ce domaine ? Ils avaient indubitablement une poĂ©sie », estime l'historien Claude Fauriel 1836 353, et quelques rudiments des arts immĂ©diatement liĂ©s avec elle, tels que la musique et la danse. Le nom d'eressiac [sic], dont ils se servent encore pour caractĂ©riser les chants populaires qui roulent sur quelque histoire vieille ou antique, a l'air d'ĂȘtre fort ancien dans la langue, bien que les piĂšces de poĂ©sies auxquelles il peut s'appliquer soient toutes assez modernes ». 18Quoi qu'il en soit, on va donc rechercher les chants historiques, qui seront apprĂ©ciĂ©s pour leur anciennetĂ© le goĂ»t est aux antiquitĂ©s » dans tous les domaines depuis le dĂ©but du siĂšcle et leur intĂ©rĂȘt d'information et de tĂ©moignage historiques jusqu'aux annĂ©es 1860 au moins, c'est la vogue des chants historiques, dont les plus cĂ©lĂšbres s'avĂšrent apocryphes c'est le cas, par exemple, du Chant deLelo, du Chant d'Altabiscar fabriquĂ© » en 1834 par le littĂ©rateur EugĂšne Garay de Monglave Ă  partir d'une Ă©numĂ©ration de nombres se rĂ©citant de façon traditionnelle, du Chant d'Annibal inventĂ© par A. Chaho en 1845, etc.. Dans l'Ă©dition de 1878 du Dictionnaire de la conversation article chants populaires », G. Olivier s'Ă©merveille on possĂšde une centaine de chants de guerre eusca-riens ». Les chants nationaux sont donc ces monuments de la vieille langue des Escualdunacs » A. du MĂšge, 1858, citĂ© par J. Vinson 1884 44, qui vont permettre de mieux saisir un peuple et une histoire encore trĂšs mal connus. Les Ă©tudes basques n'en sont qu'Ă  leurs balbutiements, dans tous les domaines, et tant dans les encyclopĂ©dies et dictionnaires français que chez les auteurs locaux, on trouve des remarques soulignant ces lacunes, le regrettant parfois l'histoire politique, physique, intellectuelle et pittoresque des Basques n'a pas Ă©tĂ© racontĂ©e. C'est une mine d'or qui demande Ă  ĂȘtre exploitĂ©e » Morel, F., 1836 501. 19On comprend donc que les chants n'intĂ©ressent pas vraiment en eux-mĂȘmes, mais par les renseignements qu'ils apportent comme le souligneront encore les Instructions d'AmpĂšre en 1853, il s'agit d'Ă©clairer les parties obscures de nos annales » Cheyronnaud, J., 1997 83. Les publications Ă©parses de chants isolĂ©s, dans des ouvrages plus gĂ©nĂ©raux, et dans des revues Album pyrĂ©nĂ©en, Ariel en particulier, n'en donnent par consĂ©quent que le texte. La traduction revĂȘt une importance primordiale, car le dĂ©bat est international – et le basque une langue particuliĂšrement hermĂ©tique. Le chant populaire », tableau des mƓurs et du caractĂšre de la nation basque » 20La notion de chant basque » va ensuite s'Ă©largir au chant populaire », tel que le dĂ©finit le Dictionnaire de la conversation Olivier G., 1833 article chants populaires » le chant populaire, c'est celui qui, sans relation directe avec aucun paroxysme donnĂ© du patriotisme, se montre cependant le fils le plus dĂ©vouĂ© de la patrie, qui en revĂȘt les mƓurs, en garde les coutumes, et se fait l'arche dĂ©positaire de ses plus prĂ©cieux souvenirs ; c'est celui qui n'oubliera jamais les conquĂȘtes ni les croyances de nos aĂŻeux ; c'est la ronde de noce, la chanson de berceau, de table ou de mĂ©tier ... c'est enfin toute mĂ©lodie qui porte empreints la nationalitĂ© d'un peuple, ses mƓurs, ses jeux, ses usages, ses traditions et ses croyances ». 21National encore bien sĂ»r, mais plus seulement historique et guerrier, il rend compte d'une culture dans l'acception large du terme. A. Mazure l'avait dit, Ă  propos des Basques 1839 520 interroger [sic] les vieux souvenirs de ce peuple antique [en recueillant les chants] ; ils ne seront point ingrats ; peut-ĂȘtre rĂ©vĂ©leront-ils des traditions que l'on pouvait croire Ă©vanouies depuis des siĂšcles ». Il ajoutait lĂ  est l'homme, lĂ  est le peuple ». Quelques annĂ©es plus tard, A. Chaho, publiant une improvisation populaire » voir plus loin dont il donnait le titre en français Amour et devoir, la voyait occuper une des premiĂšres places dans le tableau des mƓurs et du caractĂšre de la nation basque » 1845, n°30 PoĂ©sie cantabre ». 10 CitĂ© par J. Haritschelhar 1969 386. 11 Julie Adrienne Carricaburu, auteur de l'un des premiers recueils imprimĂ©s de chants basques voir ... 22Le terme de chant populaire n'est cependant pas le plus rĂ©pandu dans les annĂ©es 1830, on lui prĂ©fĂšre – pendant une trentaine d'annĂ©es – celui de poĂ©sie populaire » mettant en relief le primat donnĂ© au texte cf. les Instructions pour un Recueil gĂ©nĂ©ral de poĂ©sies populaires de la France qui encadrent l'enquĂȘte Fortoul par exemple. L'intĂ©rĂȘt pour le texte seul perdure dans les fĂȘtes basques instituĂ©es par Antoine d'Abbadie d'Arrast, comportant un concours de poĂ©sie » Ă  partir de 1853 la chanson » primĂ©e est en fait une poĂ©sie primĂ©e, chantĂ©e sur un air connu qui n'est qu'un support ; le chant n'est alors qu'un moyen de rendre publique la poĂ©sie couronnĂ©e. Une lettre adressĂ©e par le chanoine Harriet Ă  d'Abbadie le 3 juin 1853 expose clairement la situation il faut populariser l'Ɠuvre dĂšs le principe ; par suite adopter une forme que gĂ©nĂ©ralement on comprenne ; or le Basque n'entend du sentiment et de la poĂ©sie qu'autant qu'il en chante ; c'est du reste le privilĂšge des peuples qui en sont encore Ă  la naĂŻvetĂ© de la poĂ©sie primitive ; ils aiment, ils souffrent, ils jouissent en chantant. Ne faudrait-il pas que les piĂšces fussent des chansons ?... Ne serait-il pas utile d'exiger un air connu de tous, un de ces airs populaires que nos montagnards savent depuis longtemps et entendent toujours avec plaisir ? »10. En rĂ©alitĂ©, l'air ne sera pas imposĂ©, mais laissĂ© au choix du candidat – Ă  moins que celui-ci ne le laisse Ă  la libertĂ© du jury... On peut complĂ©ter l'analyse des relations entre poĂ©sie et chant basque » en rappelant que la poĂ©sie Ă©crite peut ĂȘtre Ă  l'origine d'une piĂšce passĂ©e dans le domaine populaire, comme c'est le cas par exemple de la trĂšs cĂ©lĂšbre chanson Nere etchea edo laboraria, pour laquelle Jean-Baptiste Elissamburu obtint le prix de poĂ©sie Ă  Urrugne en 1862 selon Madame de la VillehĂ©lio11, la poĂ©sie est chantĂ©e sur un zortziko prĂ©existant, dont elle donne une version pour piano 1869 23, et elle est dĂ©jĂ  trĂšs rĂ©pandue sept ans aprĂšs son Ă©criture. 23La terminologie pour ce qui ne concerne pas les chants nationaux ou populaires au sens de chants historiques est variĂ©e ballade », chansonnette », romance » Garay de Monglave, E., 1833 article Basques », complainte », lĂ©gende », Ă©lĂ©gie » Chaho, A., 1845 Ariel, passim, sĂ©rĂ©nade », nocturne » Sallaberry, J., 1870 passim, ces termes reprenant des catĂ©gories de la poĂ©sie et de la musique savantes elles-mĂȘmes pouvant ĂȘtre d'inspiration populaire, comme la ballade. Vers une nouvelle esthĂ©tique littĂ©raire 24Chants historiques, chansons politiques, lĂ©gendes poĂ©tiques, chants funĂšbres, romances, chants de Montevideo [c'est-Ă -dire concernant l'Ă©migration en AmĂ©rique du Sud], chansons morales, satires, chansons diverses – pour reprendre par exemple les rubriques dĂ©finies par Francisque-Michel en 1857 font donc l'objet d'Ă©tudes et de rapprochements Ă  partir des annĂ©es 1830 est-ce l'article d'E. Garay de Monglave, donnant en 1834 dans le Journal de l'Institut historique le texte du Chant d'Altabiscar, qui lance » vĂ©ritablement le chant basque » sur la scĂšne intellectuelle ?. 12 On peut en suivre les principale Ă©tapes dans la Notice bibliographique sur le folklore basque de J ... 13 CitĂ© par Francisque-Michel 1857 213. Cette idĂ©e ne figure pas exactement sous cette forme dans ... 25Des polĂ©miques Ă©clatent au sujet de leur authenticitĂ© et de leur anciennetĂ© surtout pour les chants historiques12, ou de leur valeur littĂ©raire, qui est loin d'ĂȘtre une Ă©vidence on demandera peut-ĂȘtre si les Basques ne possĂšdent pas des poĂ©sies populaires, comme la plupart des autres nations, quelque petites et peu considĂ©rables qu'elles soient. Certainement ils ne sont point dĂ©pourvus de chansons, de ballades ni de couplets ; mais ces piĂšces ne prĂ©sentent aucun caractĂšre qui mĂ©rite le nom de poĂ©sie », estime par exemple G. Borrow en 184313. Il rejoint C. Fauriel 1836 525 pour ce qui est des chants modernes [c'est-Ă -dire ceux qui ne sont pas des chants historiques ?] des Basques, je n'en connais pas qui mĂ©ritent d'ĂȘtre citĂ©s, et j'ai entendu dire la mĂȘme chose par des Basques lettrĂ©s ». A. Mazure, en revanche, trouvait le tour d'imagination mĂ©lancolique et narratif du peuple basque ... remarquable » dans les chansons basques » des vallĂ©es de Soule et de BaĂŻgorry1839 518. 26Point de vue Ă©rudit, Ă©tude par des savants », apprĂ©ciation dans la triple perspective historique, ethnographique et littĂ©raire tel est donc le cadre intellectuel Ă  l'intĂ©rieur duquel s'Ă©labore la notion de chant basque » dans la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle. En ce qui concerne ce dernier point, 1'intĂ©rĂȘt pour le chant basque » et pour le chant populaire » en gĂ©nĂ©ral s'inscrit dans un renouvellement non seulement du goĂ»t littĂ©raire, mais aussi des catĂ©gories et des mĂ©thodes employĂ©es dans les Ă©tudes littĂ©raires, en particulier en France. La dĂ©marche intellectuelle et la carriĂšre de Claude Fauriel les illustrent bien une chaire de littĂ©rature moderne Ă©trangĂšre spĂ©cialitĂ© alors inconnue en France est créée pour lui Ă  la Sorbonne 1830, par laquelle il manifeste son intĂ©rĂȘt pour les Ă©tudes comparĂ©es, et pour la recherche des origines de la civilisation moderne » dans les cultures jusque lĂ  dĂ©laissĂ©es arabe, provençale, celte, basque, etc. 27L'AntiquitĂ© grĂ©co-latine cesse d'ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la rĂ©fĂ©rence et la source uniques, le classicisme n'impose plus sa loi, ce qui suppose et suscite une Ă©volution des canons esthĂ©tiques, et conduit Ă  une valorisation des caractĂ©ristiques du populaire » limpiditĂ©, spontanĂ©itĂ©, fĂ©conditĂ©, fraĂźcheur » Parisot et anonyme, 1855 article Fauriel » sont par exemple les qualitĂ©s reconnues aux Chants populaires de la GrĂšce moderne que C. Fauriel traduit et publie en 1824, et qui marquent une Ă©tape importante, par leur retentissement, dans l'Ă©volution du goĂ»t en littĂ©rature. 28Ballades anglaises, chants populaires Ă©cossais, romances espagnols, chants serbes sont Ă©galement traduits en français et assez largement diffusĂ©s Ă  la mĂȘme Ă©poque. En France, une collecte organisĂ©e a du mal Ă  se mettre en place, malgrĂ© les efforts de l'AcadĂ©mie celtique, puis de la SociĂ©tĂ© Royale des Antiquaires de France, et du projet Salvandy en 1845 il faut attendre l'enquĂȘte Fortoul, dont on verra plus loin les maigres rĂ©sultats en ce qui concerne le Pays Basque. L'introduction de Francisque-Michel Ă  son Ă©tude sur les poĂ©sies populaires des Basques » permet cependant de mesurer l'Ă©volution de l'attitude envers la littĂ©rature populaire. Il commence en citant Montaigne citation souvent utilisĂ©e dans ce contexte, par exemple dans les Instructions d'AmpĂšre la poĂ©sie populere et purement naturelle a des naĂŻfvetez et graces par oĂč elle se compare Ă  la principale beautĂ© de la poĂ©sie parfaite selon l'art comme il se voit Ăšs villanelles de Gascouigne ... » Francisque-Michel 1857 209 ; puis il rejoint A. Mazure et A. Chaho, en lui trouvant un intĂ©rĂȘt pour ainsi dire psychologique » ses productions rĂ©vĂšlent les aventures privĂ©es d'un peuple, les allures de son caractĂšre, les attitudes de son esprit ce sont des mĂ©moires, ou plutĂŽt des confessions ». Il conclut alors aprĂšs cela, il n'y a pas Ă  douter que la poĂ©sie populaire ne devĂźnt une source fĂ©conde et rĂ©paratrice pour la poĂ©sie d'art » op. cit. 211. MĂȘme si les chansons basques » lui paraissent infĂ©rieures aux piĂšces serbes et bretonnes, il y trouve des inspirations heureuses, des Ă©lans vraiment poĂ©tiques » ibid. 221 . Un vrai chant primitif » 14 Peuple bizarre, qui, jetĂ©, comme un monument antique, entre la France et l'Espagne, entre les Py ... 29En ce qui concerne le Pays Basque, C. Fauriel 1836 353 parle en ces termes du chant cantabre » publiĂ© par Humboldt Chant de Lelo il lui apparaĂźt trĂšs curieux, ne fĂ»t-ce que par la rudesse sauvage de ton et de style qui le caractĂ©rise. C'est, dans toute la propriĂ©tĂ© du terme, un chant de montagnard, un vrai chant primitif, oĂč l'art en est encore aux plus simples inspirations de la nature ». Primitivisme, naturalisme » rousseauiste, enfance de l'art correspondant Ă  une enfance du peuple et de la civilisation, ces idĂ©es se rencontrent frĂ©quemment pour caractĂ©riser le chant populaire, et particuliĂšrement le chant basque Ă  cause du rĂŽle de la montagne, sur lequel on reviendra plus loin, et de la situation et la spĂ©cificitĂ© des populations basques, qui forment un peuple singulier, retranchĂ© du reste du monde, etc14 ?, connotĂ©es positivement ou nĂ©gativement selon les options intellectuelles et l'origine de celui qui les transcrit. 30Ainsi peut-on lire dans l'EncyclopĂ©die des gens du monde de Walckenaer 1834 article Basques peuple et langage », une condamnation sans appel de ces quelques petites chansons satiriques » dont aucune n'a mĂ©ritĂ© d'ĂȘtre Ă©crite » chez aucune des branches de la nation basque, soit en Espagne, soit en France, il n'existe de vestige d'une littĂ©rature qui soit propre Ă  ce peuple trĂšs ignorant », peuple qui a toutes les qualitĂ©s et tous les dĂ©fauts attachĂ©s Ă  un Ă©tat social qui participe du sauvage et de l'homme civilisĂ© ». A. Chaho en revanche 1844 Chants basques », aprĂšs avoir Ă©voquĂ© la chaĂźne non rompue des traditions primitives », estime nation neuve encore, malgrĂ© sa haute antiquitĂ©, les Basques sont restĂ©s prĂšs de la nature, et ils doivent Ă  cet avantage une certaine hardiesse de conception et d'entreprises qui les distingue, et surtout le don de l'invention poĂ©tique ». 31Dans l'EncyclopĂ©die des gens du monde Spach, L., 1835 article chants populaires », Louis Spach, aprĂšs avoir dissertĂ© sur le peuple qui chante comme le vent souffle, comme le ruisseau murmure » et passĂ© en revue la situation des diffĂ©rents pays europĂ©ens dans ce domaine, s'intĂ©resse au cas de la France ; le seul exemple qu'il cite concerne le chant basque la France est peut-ĂȘtre moins riche que d'autres pays en chants primitifs [...]. Cependant, si l'on s'appliquait sĂ©rieusement Ă  recueillir dans toutes les provinces ces voix perdues du passĂ© [...] la moisson serait plus riche qu'on ne pense. Les montagnes surtout recĂšlent de curieuses mĂ©lodies, accompagnement de paroles bizarres. Au fond des PyrĂ©nĂ©es, le descendant des Basques a conservĂ© de mĂ©lancoliques chansons dont il accompagne sa danse ou dont il charme sa solitude ». De telles remarques, concernant aussi la musique, sont rares. Aussi la parution du recueil d'Iztueta fait-elle figure d'exception. Un premier monument national » 32Le recueil publiĂ© par Juan Ignacio de Iztueta matelassier de son Ă©tat, mais aussi auteur d'une histoire de sa province natale Ă  Saint-SĂ©bastien dĂ©ment Ă  premiĂšre vue le fait qu'on ne s'intĂ©resse pas encore Ă  l'aspect musical. Guipuzcoaco dantza gogoangarrien condaira edo historia beren sonu zar, eta itz neurtu edo versoa-quin, c'est-Ă -dire Notice ou histoire des danses les plus mĂ©morables du Guipuzcoa, avec les airs anciens et les paroles mesurĂ©es ou vers » 1824, est suivi, deux ans plus tard, d'un autre ouvrage prĂ©sentant la musique de ces danses Euscaldun ancina ancinaco ta lendabicico etorquien dantza on iritci pozcarri gai-zic gabecoen sonu gogoangarriac beren itz neurtu edo versoaquin, Des anciens Basques et de leur premiĂšre origine, de leurs danses aimĂ©es et sans tache, les airs mĂ©morables avec leurs vers correspondants » contient une cinquantaine de numĂ©ros, dont trente danses avec paroles, notĂ©es grĂące Ă  la collaboration de l'organiste d'Ernani, Manuel de Larrarte, et d'un compositeur basque disciple de Rossini, Pedro AlbĂ©niz. 33Mais la lecture de la prĂ©face de l'Ă©dition de 1826 situe encore le travail d'Iztueta dans une perspective avant tout intellectuelle. Iztueta, en effet, voit dans ce qu'il nomme coleccion de canciones bascongadas ou coleccion de cantos proprios del pais [sic] une contribution Ă  une Ă©tude historique de type comparatiste, destinĂ©e Ă  mettre au jour les Ă©changes, les anciennes communications entre des peuples trĂšs Ă©loignĂ©s les uns des autres » Or les historiens s'intĂ©ressent essentiellement aux affrontements armĂ©s, tout au plus [au rĂ©cit] de certains attributs caractĂ©ristiques du naturel des peuples », et lui Iztueta souhaite que le champ d'Ă©tude soit Ă©largi aux modes de vie, aux danses et aux chants – d'oĂč son ouvrage. 34Pour le cas oĂč cet objectif de comparer les traditions musicales des peuples » paraĂźtrait trop Ă©levĂ© et philosophique », Iztueta se console en pensant avoir fait une Ɠuvre chĂšre au peuple basque en sauvant de l'oubli ces chansons dont sĂ»rement une grande partie compte des siĂšcles d'anciennetĂ© ». Comment faut-il entendre le fait de sauver de l'oubli » ce rĂ©pertoire ? Etait-il en voie d'extinction ? cela ne ressort pas toujours des autres propos d'Iztueta. Ou faut-il comprendre que le fait d'ĂȘtre publiĂ© par l'imprimerie musicale procĂ©dĂ© nouveau en Guipuzcoa, et peu rĂ©pandu en Espagne » va lui permettre de perdurer et de se faire connaĂźtre ? La fin de la prĂ©face est Ă©galement un peu sibylline Iztueta demande que son recueil ne soit pas regardĂ© seulement comme un objet de passe-temps, mais comme un vĂ©ritable monument national qui a et doit avoir plus d'importance que celle qu'il paraĂźt peut-ĂȘtre avoir Ă  premiĂšre vue » c'est-Ă -dire ? En tous cas, les chants publiĂ©s n'ont pas Ă  ses yeux de valeur artistique prĂ©tendre [trouver] dans les chants vulgaires les combinaisons sublimes de l'art, serait une erreur grossiĂšre », Ă©crit-il. Cependant, quand ces chants vulgaires prĂ©sentent certaines qualitĂ©s, cela montre que les peuples qui en sont l'auteur ont des dispositions pour l'art enchanteur de l'harmonie » – et on comprend qu'Iztueta range les Basques parmi ces peuples-lĂ . La mention qu'il fait ensuite de quelques compositeurs guipuzcoans laisse Ă  penser que c'est une affirmation qui lui tient Ă  cƓur. Une musique Ă©trange et dĂ©routante 35G. Borrow 1989 [1845] 265 connaĂźt le recueil d'Iztueta, et voit dans certains de ses airs, exemples assez curieux » de compositions musicales fort anciennes », des marches bruyantes et sauvages, probablement composĂ©es dans les temps oĂč les Basques descendaient avec fureur de leurs montagnes pour repousser les Romains ou les Maures. Il semble qu'on entende les pas prĂ©cipitĂ©s de la cavalerie, le cliquetis des armes et le sourd roulement des multitudes prĂ©cipitĂ©es du haut des monts comme autant d'avalanches ». Rappelons que le recueil d'Iztueta contient des airs de danse encore largement connus aujourd'hui, et que les oreilles modernes n'y perçoivent pas tout ce que Borrow y entendait... Son apprĂ©ciation est Ă  rapprocher de la description de la danse contenue dans l'EncyclopĂ©die catholique M., J. de, 1842 article Basques Provinces gĂ©ographie » musique discordante et sauvage Ă  faire frĂ©mir un homme Ă  l'oreille dĂ©licate ». 15 Et il est le premier Ă  consacrer, en langue française, un court chapitre Ă  la musique basque, in ... 16 Inconnu des dictionnaires musicaux. S'agit-il d'un parent de LĂ©onard AmĂ©, que FĂ©tis dit avoir ... 36F. Morel 1836 437, rĂ©dacteur de La Sentinelle des PyrĂ©nĂ©es, note que lors de la fĂȘte des Basques Ă  Biarritz, les femmes chantent parfois en langue basque des airs plaintifs et monotones qui ne manquent pas pourtant d'harmonie ». Pour Francisque-Michel 1857 435-437, qui Ă©met peut-ĂȘtre le premier en ce qui concerne spĂ©cifiquement le Pays Basque15 ? l'idĂ©e qu'on ne peut sĂ©parer paroles et musique quand on juge un chant, G. Borrow fait du tort aux chansons basques » comme il les appelle avec ses affirmations selon lui, certaines piĂšces sont au contraire pleines d'intĂ©rĂȘt. Mais le jeune musicien d'avenir » un certain George AmĂ©16 Ă  qui il s'est adressĂ© pour une apprĂ©ciation compĂ©tente est perplexe Dans certains de ces chants, le vague et la bizarrerie sont tels que j'ai cru avoir devant les yeux de vĂ©ritables Ă©nigmes. » 37De tout cela on retiendra que, mĂȘme si l'on reconnaĂźt aux Basques des aptitudes musicales, les productions populaires dans ce domaine dĂ©routent encore jugĂ©es ou apprĂ©ciĂ©es Ă  l'aune de la musique savante, et donc soit infĂ©rieures par nature, soit incomprĂ©hensibles » selon les critĂšres artistiques » de celle-ci. Pas plus que pour l'apprĂ©ciation littĂ©raires des poĂšmes, les chansons basques n'entraĂźnent un jugement largement positif sur le plan musical. L'enthousiasme sans rĂ©serve manifestĂ© par G. Olivier apparaĂźt comme une exception d'oĂč vient Ă  ces tribus exilĂ©es entre ciel et terre une telle franchise de rythme et d'intonation ? Tout ce que je connais d'airs basques est d'un ton grandiose et dĂ©cidĂ© » Dictionnaire de la conversation, 1833 article chants populaires ». La mĂ©diation instrumentale 17 Quelques annĂ©es plus tard, une jeune Anglaise, Louisa Stuart Costello, cite et traduit plusieurs c ... 38Comme on vient de le voir, les remarques ou apprĂ©ciations concernant la musique des piĂšces qui sont l'objet des travaux Ă©rudits sont donc rares et brĂšves. Plus rare encore le souci exprimĂ© de recueillir la musique, et non plus seulement le texte des chants, comme le fait A. Mazure 1839 520 il faut les [les chants nationaux] recueillir avec les mĂ©lodies expressives et variĂ©es qui les accompagnent ». Henry Wilkinson, chirurgien de l'armĂ©e britannique auteur d'un rĂ©cit de voyage intitulĂ© Sketches of Scenery in the basque provinces of Spain, with a selection of national music, arranged for piano-forte and guitar Londres, 1838, est quant Ă  lui unique Ă  cette date en ce qui concerne le Pays Basque par sa curiositĂ© intellectuelle, son apprĂ©ciation de cette musique nationale » et la publication de 32 pages de musique sous l'intitulĂ© selection of Spanish music », plusieurs zorcico, basque air », avec paroles basques ou anglaises et accompagnement instrumental rĂ©alisĂ© par M. Webster, de Glasgow, comme on en trouvera trente ans plus tard17. Dans sa prĂ©face, il donne ces prĂ©cisions la musique contenue dans le prĂ©sent volume comprend des spĂ©cimens de la plupart des mĂ©lodies nationales d'Espagne, telles qu'elles se manifestent dans les Hotas, Fandangos et Boleros ; mais l'auteur est certain qu'il innovera grandement avec quelques Zorcicos, ou airs d'une accentuation et d'un caractĂšre particuliers, confinĂ©s exclusivement dans les provinces d'Alava et Guipuscoa. Il craint que ces derniĂšres trĂšs belles mĂ©lodies perdent considĂ©rablement par leur adaptation anglaise. La langue Ă  laquelle elles ont Ă©tĂ© jusqu'ici associĂ©es est le basque ou bascuense, un dialecte aussi diffĂ©rent du pur castillan que le gallois de l'anglais. Entendu dans une contrĂ©e sauvage, au milieu des oeuvres sublimes de la Nature, et jaillissant sans art de groupes d'enfants, ces airs possĂ©daient un charme indescriptible, et produisaient un effet qu'il serait illusoire d'essayer d'imiter dans un salon anglais. Toutefois l'Auteur affirme leur popularitĂ© parmi tous les bons musiciens. Comme mĂ©lodies elles ont de nombreuses particularitĂ©s, et elles soutiendront la comparaison avec celles de n'importe quel pays [que ce soit] en beautĂ© ou en originalitĂ© ». 39Si c'est le texte qui amĂšne les chercheurs, puis le public lettrĂ©, Ă  s'intĂ©resser Ă  ces chansons basques », c'est peut-ĂȘtre par la musique instrumentale que l'on va d'abord prĂȘter attention Ă  leur mĂ©lodie, donner Ă  celle-ci une audience plus large et se mettre Ă  l'apprĂ©cier. H. Wilkinson donne d'ailleurs un zortzico » dans un arrangement pour flĂ»te et piano ou guitare. La presse nous en apporte aussi des tĂ©moignages Ă  la fin du concert, un air basque a Ă©tĂ© demandĂ© ; quelque fatiguĂ© que fĂ»t Alard, il s'est joyeusement et rĂ©solument remis sur son violon ; et aprĂšs quelques riches variations, l'air basque est venu, et tous les visages Bayonnais se sont dĂ©ridĂ©s, et les mains ont battu avec plus de retentissement encore » [s. n], La Sentinelle des PyrĂ©nĂ©es, 1841 Concert de M. Alard ». Le mĂȘme scĂ©nario se rĂ©pĂšte Ă  chacune des prestations dans sa ville natale de ce Bayonnais qui est devenu l'un des maĂźtres de l'Ă©cole française de violon, et il joue Ă©galement ce rĂ©pertoire lors de concerts Ă  Paris. 18 Air basque variĂ© avec introduction pour le violon, avec accompagnement de forte-piano ou deux viol ... 40Cet air basque est-il Donostiako iru damatxo dont François Habeneck qui fut son professeur au Conservatoire de Paris a Ă©crit des variations18 ? Ou plus vraisemblablement le Zorzico [sic], air basque nouveau » qu'il donne lors de son second concert Ă  Bayonne cette annĂ©e-lĂ  [s. n], Le Furet, 1841 [Programme du concert] ? À moins qu'il n'ait dĂ©jĂ  Ă  son programme cette rĂ©union d'airs nationaux, enchaĂźnĂ©s avec art » dont il est fait mention en 1857 Henry, A. Lettres Ă  un ami ». La Sentinelle des PyrĂ©nĂ©es explique en tout cas les raisons de son succĂšs chaque pays a ses airs nationaux donnez-lui la musique la plus savante ; Ă©tonnez-le, ravissez-le par toutes les ressources de l'art le plus parfait ; vous aurez son admiration, ses applaudissements, vous l'aurez Ă©mu, vous ne l'aurez point touchĂ© ; il lui faut l'air connu, l'air appris dĂšs l'enfance, rĂ©pĂ©tĂ© et jamais oubliĂ© » op. cit.. 19 Comme l'avait fait, bien plus tĂŽt, la danse basque, qui a inspirĂ© plusieurs Ɠuvres instrumentales ... 41Ainsi donc le chant basque » se fraie un chemin sur les scĂšnes de concert, en tant que support et prĂ©texte ? Ă  la virtuositĂ© instrumentale19, dans un genre trĂšs pratiquĂ© et apprĂ©ciĂ© Ă  cette Ă©poque la variation sur un thĂšme connu ou donnĂ©, auquel la provenance basque ajoute un peu de pittoresque ou de nostalgie sentimentale. On peut penser que la mise en lumiĂšre de cet aspect du chant basque a jouĂ© un rĂŽle non nĂ©gligeable dans la reconnaissance de ce chant comme production musicale et non plus seulement littĂ©raire. 42Remarquons que l'emploi du terme air basque », que l'on retrouvera trĂšs rĂ©guliĂšrement dans la presse bayonnaise lors des prestations de Delphin Alard, y est appliquĂ© Ă  ce que nous nommons aujourd'hui chant populaire basque pendant au moins une trentaine d'annĂ©es en 1854, P. Lamazou chante Aiñhara, air basque » Moncla, J., 1854 Théùtre de Bayonne » ; en 1860, les frĂšres Lionnet, chansonniers parisiens dont la mĂšre est luzienne, chantent d'une maniĂšre charmante » un air basque bien connu, qui ne faisait pas partie du programme » mais qui leur a Ă©tĂ© demandĂ© c'est Chapela gorria », in Le Courrier de Bayonne, 1860 [sans titre], etc. 20 Il s'agit de Mendian zoinen eder dont il a Ă©tĂ© question Ă  propos de Garat. 43Ce terme est trĂšs couramment employĂ© au xviiie siĂšcle. Il est liĂ© Ă  la dĂ©finition mĂȘme de la chanson », telle qu'on peut la trouver par exemple dans l'EncyclopĂ©die ou dans le Dictionnaire de musique de Rousseau, et qui est encore valable au xixe siĂšcle espĂšce de petit poĂšme lyrique fort court, qui roule ordinairement sur des sujets agrĂ©ables, auquel on ajoute un air pour ĂȘtre chantĂ© dans les occasions familiĂšres » Rousseau, 1977 [1767] 115. Par mĂ©tonymie, l'air » est devenu la chanson », et c'est sous ce vocable d'air basque » que paraĂźt le premier chant basque dont la musique ait Ă©tĂ© gravĂ©e, si l'on en croit J. Vinson 1884 20, qui situe cette publication vers 1820. Cette date peut ĂȘtre prĂ©cisĂ©e Ă  l'examen de la partition, qui porte une vignette gravĂ©e en 1824. Gustave Dugazon fils de la mezzo-soprano Louise Dugazon, compositeur d'opĂ©ras-comiques, de ballets et de nombreuses romances, dĂ©cĂ©dĂ© en 1826 est l'auteur de l'arrangement Ă  trois voix ad libitum – sur un texte, sans rapport avec l'original basque mais faisant allusion Ă  l'Adour et aux montagnes, dĂ» au baron de Lamothe-Langon – avec accompagnement de piano ou de harpe, de cet air si connu dans le Labourd » id. Epher zango gorri20. Tous chantent » et certains improvisent 44À cette date cependant, on ne trouve pas de comptes rendus de concerts incluant des airs basques » chantĂ©s. Le chant est nĂ©anmoins trĂšs rĂ©pandu comme pratique quotidienne au Pays Basque ; Victor Hugo le souligne en 1843 Ă  Pasages, on travaille, on danse et on chante. Quelques uns travaillent, beaucoup dansent, tous chantent » ; un matelot bayonnais chante du matin au soir » sous son balcon, les pĂȘcheurs tirent leurs filets de l'eau en chantant » 1984 [1843] 91, 82, 83. Hugo mentionne le chant Ă  plusieurs reprises, mais ne le dĂ©crit jamais, et ne fait aucun commentaire Ă  son sujet. Il ne cherche pas non plus Ă  apprendre des chansons -mais par contre s'essaie Ă  parler basque. 45Jean Haritschelhar, dans son Ă©tude consacrĂ©e au poĂšte souletin Etchahun 1786-1862, rappelle dans un chapitre Musique et poĂ©sie » 1969 379-413 les liens multiples qui les relient en Pays Basque, et attestent de l'importance de la pratique vocale toute poĂ©sie populaire est chantĂ©e » depuis B. Dechepare au moins si l'on en croit la prĂ©face de ses PrimitiƓ 1545. TrĂšs frĂ©quemment, le texte mĂȘme d'une chanson mentionne le fait qu'il sera chantĂ©, et J. Haritschelhar insiste sur une strophe d'Etchahun dĂ©finissant l'idĂ©al masculin des jeunes filles de la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle » riche, mais aussi khantari et dantzari, c'est-Ă -dire bons chanteur et danseur. Quant au poĂšme, il prend en basque le nom de chant » – kantu, kanta ou khantore, selon les dialectes l'inverse de la dĂ©marche française qui voit dans la chanson » une poĂ©sie populaire ». 46Jean-Baptiste Orpustan, quant Ă  lui, estime que la pratique poĂ©tique, probablement intense dans le cadre de l'improvisation ou semi-improvisation chantĂ©e » entre 1650 et 1800 1996 101, ne nous est parvenue que de façon marginale et souvent tardive, comme dans le recueil dit de 1798 » conservĂ© au MusĂ©e Basque de Bayonne, il contient des chants allant de l'Ă©poque de Louis XIV Ă  1802, gĂ©nĂ©ralement anonymes, avec rĂ©fĂ©rence Ă  l'air pour chacun et partie notĂ©e, dont les textes ont Ă©tĂ© publiĂ©s par Patri Urkizu en 1987. 47Mais revenons Ă  une perspective historique. A. Mazure 1839 518 Ă©voque lui aussi le goĂ»t du chant si prononcĂ© dans le Pays Basque », et enchaĂźne avec les poĂštes improvisateurs ». AprĂšs la danse et la pelote, l'improvisation est en effet la spĂ©cificitĂ© basque qui commence Ă  ĂȘtre relevĂ©e, Ă  partir des annĂ©es 1830. On peut ainsi en trouver la mention Ă  l'article Basques » de l'EncyclopĂ©die des gens du monde de Walckenaer 1834, l'EncyclopĂ©die catholique M, J. de, 1842, le Dictionnaire de la conversation Garay de Monglave, E., Ă©dition de 1873 pas mentionnĂ© en 1833, et chez certains auteurs C. Fauriel 1836 525, A. Chaho 1979 [1836] 126, A. Mazure voir plus haut, Francisque-Michel 1857 214, etc. Cette pratique tĂ©moigne donc aussi de l'habitude du chant parmi la population, avec laquelle elle est parfois confondue. Or si tout le monde chante, tous n'improvisent pas, et une chanson peut avoir une autre source que l'improvisation. 48Pour A. Chaho cependant, lĂ  est bien l'origine du rĂ©pertoire populaire chantĂ© les chanteurs montagnards » improvisent sur les drames de la vie politique et ceux de la vie intime », se constituant ainsi une gazette toute en chansons », chansons qui aprĂšs ĂȘtre restĂ©es gravĂ©es quelque temps dans des mĂ©moires privilĂ©giĂ©es, se perdent sans retour au bout d'un petit nombre de gĂ©nĂ©rations » Chaho, A., 1844 Chants basques ». Il faut donc intervenir pour les sauver de l'oubli. Comme Iztueta pour la danse, Chaho se montre alors un prĂ©curseur dans le domaine du chant basque, puisque c'est le premier qui envisage la publication d'un recueil vingt-cinq ans avant la premiĂšre publication effective, pour dĂ©rober Ă  ce grand naufrage ce qui nous reste encore de nos chants nationaux et de notre mĂ©lodie primitive ». Il envisage ce corpus comme un objet de comparaison et un monument oĂč respirera le gĂ©nie poĂ©tique et musical de l'une des plus antiques peuplades de l'Europe » op. cit.. 21 Les cantiques basques connaĂźtront une publication plus prĂ©coce, tant pour les textes depuis Jean ... 49Ce recueil aurait eu pour titre, selon un prospectus paru dans le Tribly [s. n], 1844 [sans titre], Chants basques, Romances, MĂ©lodies, Chants de genre, Chansons de table, RĂ©citatifs, Danses, MĂ©lopĂ©es, etc. Ailleurs, A. Chaho annonce la parution des Chants populaires de la Navarre et des provinces basques 1845, n° 50 PoĂ©sie cantabre ». Il en publiera Ă  plusieurs reprises des extraits textes seuls dans l'Ariel, sous l'intitulĂ© de poĂ©sies cantabres » en 1845. Mais la publication intĂ©grale soixante-dix piĂšces environ n'a jamais eu lieu. Elle prĂ©voyait de donner les textes, recueillis de longue main et soigneusement Ă©purĂ©s », auxquels seraient joints leurs timbres, notĂ©s avec l'exactitude que rĂ©clame leur simplicitĂ© vĂ©nĂ©rable » Chaho, A., 1844 Chants basques ». Les accompagnements de piano et de guitare sont confiĂ©s Ă  des compositeurs de talent et de rĂ©putation » ajoute Chaho, sans prĂ©ciser leurs noms. En fait de parutions, il se contentera d'orthographier les chansons basques publiĂ©es par P. Lamazou, qui est le premier Ă  les porter avec efficacitĂ© sur la scĂšne musicale, par le concert et par l'Ă©dition21. Lamazou, Ă©cho fidĂšle » des bons airs bĂ©arnais et basques » 50C'est en effet Ă  un BĂ©arnais, fils d'un tisserand, nĂ© Ă  Pau en 1816, qui a Ă©tĂ© au Conservatoire de Paris l'Ă©lĂšve de David Banderalli professeur rĂ©putĂ© et futur beau-pĂšre du compositeur bayonnais Adrien Barthe que l'on doit la publicitĂ© » du chant basque, sur le plan musical. Et c'est le public grand bourgeois de Paris qui le dĂ©couvre en premier. Pascal Lamazou vit de leçons particuliĂšres, de concerts et de prestations privĂ©es donnĂ©es dans les salons de la capitale. À cĂŽtĂ© du rĂ©pertoire lyrique habituel, il s'est fait une spĂ©cialitĂ© des chants pyrĂ©nĂ©ens », notamment lors de son concert annuel, qu'il donne trĂšs rĂ©guliĂšrement Ă  partir de 1846 et pendant trente ans Ă  la salle Pleyel, au dĂ©but du printemps. 22 Paul LacĂŽme d'Estalenx, compositeur et critique musical, nĂ© en 1838 au Houga Gers. Il sera Ă©gale ... 51 Chants pyrĂ©nĂ©ens » est le terme employĂ© dans la presse Blanchard, H., 1853 161, par exemple, qui parle Ă©galement de mĂ©lodies bĂ©arnaises », d' airs basques » et plus gĂ©nĂ©ralement d' airs de son pays », et c'est aussi le titre du recueil que P. Lamazou fait paraĂźtre en 1869, comprenant trente-six airs bĂ©arnais », douze airs basques » et deux airs des PyrĂ©nĂ©es orientales ». Pour la premiĂšre fois mis Ă  part le recueil de de Iztueta, bien sĂ»r, qui n'aborde les chants que par l'intermĂ©diaire des danses chantĂ©es se trouvent publiĂ©es conjointement paroles et musique. Ce recueil connaĂźt assez rapidement deux autres Ă©ditions 1874 et 1877, qui y joignent une lĂ©gende prĂ©face » de Paul LacĂŽme22, une gravure de Gustave DorĂ©, une opinion de ThĂ©ophile Gautier parue dans le Journal Officiel et une lettre de FrĂ©dĂ©ric Mistral. 52AprĂšs Paris, P. Lamazou chante Ă  Bayonne ces bons airs basques et bĂ©arnais dont il est nĂ© l'Ă©cho fidĂšle, ces fraĂźches mĂ©lodies pyrĂ©nĂ©ennes dont il est le vivant chalumeau » 1854 Lamazou Ă  Bayonne ». En 1856, on lui demande de venir donner, Ă  la fĂȘte d'Urrugne, devant le prince Bonaparte, les airs basques originaux si bien chantĂ©s par lui, et que les salons parisiens ont tant de fois applaudis » [s. n], Courrier de Bayonne, 1856 [sans titre]. La consĂ©cration parisienne fait-elle entendre d'une autre oreille le rĂ©pertoire autochtone ? Les critĂšres de jugement ont dĂ©finitivement changĂ© en tout cas P. LacĂŽme LĂ©gende prĂ©face, 1869 loue la fraĂźcheur exquise, la grĂące ingĂ©nue, l'originalitĂ© piquante des mĂ©lodies », accompagnant le charme des poĂšmes » et leurs couleurs locales trĂšs vives et trĂšs accentuĂ©es ». Le chant pyrĂ©nĂ©en », paroles et musique, est reconnu et apprĂ©ciĂ©. NĂ©anmoins, on peut penser qu'il n'a pas encore atteint une reconnaissance complĂšte sa publication s'adresse, selon LacĂŽme, aux curieux de toute taille ». Faut-il donc ĂȘtre dans une disposition d'esprit particuliĂšre pour s'y intĂ©resser ? 23 Cent numĂ©ros paraissent Ă  Saint-SĂ©bastien avant 1878, Ă©ditĂ©s par A. Diaz. Signalons aussi que beau ... 53La publication de P. Lamazou n'est cependant pas la seule, ni mĂȘme vraiment la premiĂšre. Dans les annĂ©es 1860, on voit en effet se multiplier les tĂ©moignages d'intĂ©rĂȘt pour une collecte des chants basques un organiste de Saint-SĂ©bastien, M. San-Esteban [sic], s'occupe en ce moment de recueillir les airs nationaux des pays basques afin de faire connaĂźtre ces airs Ă  la fois originaux et gracieux. DĂ©jĂ  quelques-uns de ces morceaux ont Ă©tĂ© publiĂ©s Ă  Paris », annonce Le Courrier de Bayonne [s. n], 1862 Espagne ». Effectivement, le catalogue de la BibliothĂšque Nationale de Paris rassemble un certain nombre de chansons basques parues en feuillets sĂ©parĂ©s entre 1862 et 1864, sans nom d'auteur, dont les titres se retrouvent dans la ColecciĂłn de aires vascongados que J. A. Santesteban lancera Ă  Saint-SĂ©bastien sans doute Ă  partir de 186423, mais pas forcĂ©ment dans la mĂȘme tonalitĂ© ni avec le mĂȘme accompagnement de piano. D'autre part, on peut lire dans le Dictionnaire universel Larousse [s. n]., 1867 article Basques » Ă  cĂŽtĂ© de la littĂ©rature Ă©crite, qui est si pauvre, les Basques possĂšdent une autre littĂ©rature populaire, consistant en romances, en chansons, en ballades, qui ont Ă©tĂ© transmises par tradition, et que conserve religieusement la mĂ©moire des chanteurs. Malheureusement, ce cĂŽtĂ© original de la littĂ©rature basque ne nous est que fort imparfaitement connu, parce qu'on n'a pas encore rassemblĂ© ces morceaux Ă©pars. Cependant, il en existe un recueil composĂ© par M. de Latena, mais qui est encore inĂ©dit ». De mĂȘme J. Vinson signale-t-il un lot de papiers, dont [il s'est] rendu acquĂ©reur Ă  Bayonne, dans une vente publique » il y a trouvĂ© beaucoup de chansons basques et beaucoup de musique la plupart de ces papiers venaient de [son] ami regrettĂ© Alexandre Dihinx, les autres avaient appartenu au brillant, mais dangereux, Ă©crivain basque Augustin Chaho » 1883 XV. 24 Par exemple, Donostiako iru damatxo, dont il est question Ă  plusieurs reprises, devient dans le re ... 54A cĂŽtĂ© de ces collectages restĂ©s confidentiels, les premiers recueils paraissent Ă  la fin du Second Empire, sous la forme habituelle Ă  l'Ă©poque notation solfĂ©-gique, texte basque et traduction ou adaptation française24, accompagnement de piano rĂ©alisĂ© par un musicien muni du bagage technique nĂ©cessaire ou un compositeur – si possible reconnu, de sorte que sa participation parachĂšve le changement d'Ă©tat du chant populaire harmonisĂ©. On relĂšve par exemple, pour les Cinquante chants pyrĂ©nĂ©ens, recueillis, chantĂ©s et publiĂ©s par Pascal Lamazou, 1869 Auber – alors directeur du Conservatoire de Paris, C. Gounod, A. Barthe – Grand Prix de Rome, originaire de Bayonne, F. David, Weckerlin – compositeur et folkloriste, le jeune Massenet, etc. L'accompagnement opĂšre vĂ©ritablement une transformation du statut de la mĂ©lodie populaire, la prenant simple fille des champs et l'introduisant dans les salons, de par l'imprescriptible autoritĂ© du bon goĂ»t », comme le dit P. LacĂŽme Ă  propos de Lamazou. Il s'agit d'une sorte d'Ă©lĂ©vation dans l'Ă©chelle sociale, c'est-Ă -dire dans la hiĂ©rarchie des genres, car l'accompagnement relĂšve » LacĂŽme, rehausse » Gautier ces petites merveilles de grĂące et de sentiment » LacĂŽme, ces mĂ©lodies exquises » Gautier. Ainsi parĂ©e, pliĂ©e aux normes strictes de la musique savante de la notation Ă  l'interprĂ©tation, la muse populaire » LacĂŽme peut donc sortir dans le monde, et ses productions, Ă©chappant Ă  l'oubli qui les guette lorsqu'elles restent dans le domaine populaire, peuvent prĂ©tendre Ă  la longĂ©vitĂ©, voire Ă  l'Ă©ternitĂ© lorsqu'elles ont Ă©tĂ© fixĂ©es pour toujours sous les auspices des plus illustres maĂźtres » Mistral. La grĂące rustique et naĂŻve » des Airs basques 55PubliĂ©s Ă  Paris en 1869 Ă©galement, les Douze airs basques choisis et notĂ©s par Mme de la VillehĂ©lio – et dotĂ©s par ses soins d'un accompagnement de piano – cherchent moins peut-ĂȘtre Ă  se plier aux canons de la musique de salon contemporaine ce que l'auteur Julie Adrienne Carricaburu, dite Hortense, nĂ©e au chĂąteau de ChĂ©raute en 1827 et Ă©levĂ©e au CollĂšge du SacrĂ©-CƓur valorise et voudrait transmettre, c'est leur grand charme et [leur] frappante originalitĂ© ». Est-ce l'influence d'A. Chaho, qui fut son prĂ©cepteur pendant les vacances ? En tout cas, Madame de la VillehĂ©lio s'est montrĂ©e plus sensible que P. Lamazou Ă  la façon dont ces airs », auxquels elle se serait intĂ©ressĂ© dĂšs 1848-50, lui ont Ă©tĂ© chantĂ©s. Dans d'intĂ©ressantes Observations prĂ©liminaires », elle signale la prĂ©sence de quart de tons, et probablement de fractions moindres, qu'il est difficile de prĂ©ciser » ; l'habitude du chanteur de commencer par une sorte de grupetto intraduisible », sorte de cadence [qui] se rapproche de celle des airs des vieux maĂźtres des xviie et xviiie siĂšcles Couperin, Rameau, etc. », et de finir par un long point d'orgue - qui lui paraĂźt ĂȘtre le signe de ce que le chanteur habite la montagne et qu'il attend la rĂ©ponse de l'Ă©cho »... Pour ses accompagnements, elle a cherchĂ© Ă  reproduire l'effet des instruments traditionnels le tambour Ă  grelots », le flageolet », une sorte de boĂźte longue » dont la description est celle du ttun-ttun, ne voulant user [...] que des ressources musicales du pays, y ajouter au-delĂ  d'une certaine mesure [lui] semblerait compromettre la grĂące rustique et naĂŻve de ces chants ». 56En ce qui concerne les chants eux-mĂȘmes, Madame de la VillehĂ©lio les prĂ©sente comme de vieux airs, dont quelques-uns d'aprĂšs leur facture remonterait Ă  l'Ă©poque des chants grĂ©goriens », de forme simple, Ă©chappant Ă  la tonalitĂ© moderne en raison de ce que [les Basques] ont toujours vĂ©cu en dehors de toute assimilation avec leurs voisins », et elle en profite pour dresser un portrait de ses compatriotes hĂ©ritĂ© des clichĂ©s en cours depuis le dĂ©but du siĂšcle peuple primitif aussi vieux que le monde », Ă  l'origine mystĂ©rieuse, animĂ© de passions extrĂȘmes et non policĂ©es et propre Ă  expliquer les caractĂ©ristiques musicales qu'elle leur trouve. Il Ă©mane de ses propos, rendus trĂšs personnels par l'emploi de la premiĂšre personne du pluriel une maniĂšre de nous, les Basques », une certaine volontĂ© de donner Ă  des non Basques des Ă©lĂ©ments pour mieux apprĂ©hender les productions musicales de cette Ă©pave de l'AntiquitĂ© » – et elle ira jusqu'Ă  leur conseiller des lectures Francisque-Michel, Chaho, le vicomte de Belzunce qui leur feront passer quelques heures charmantes ». C'est le cĂŽtĂ© impĂ©nĂ©trable, mystĂ©rieux des Basques qui est mis en avant, aprĂšs avoir prĂ©sentĂ© l'intĂ©rĂȘt de leurs vieux airs ». 25 Autre Georges AmĂ©, dont nous n'avons pas retrouvĂ© de trace... 57Pas de prĂ©face, en revanche, pour l'ouvrage paru en 1870 – et dĂ©diĂ© au Pays Basque aimĂ© » – de l'avocat Sallaberry souletin comme Madame de la VillehĂ©lio, et de dix ans son cadet, mais quelques observations sur l'orthographe de la langue basque, et en fin de volume, des notes sur les chants, Ă©gratignant parfois au passage le travail de P. Lamazou. Alphonse Dotterer, jeune musicien d'avenir25, ancien Ă©lĂšve du Conservatoire de Paris », a harmonisĂ© quinze de ces chants. Des instructions peu respectĂ©es 58Cette façon de procĂ©der n'est pourtant pas celle qu'ont essayĂ© d'imposer les Instructions pour un Recueil gĂ©nĂ©ral de poĂ©sies populaires de la France auxquelles nous avons dĂ©jĂ  fait allusion. DiffusĂ©es en 1853 sous l'Ă©gide du ministĂšre de l'Instruction publique et des Cultes, elles se proposent de dĂ©terminer le vĂ©ritable caractĂšre des chansons populaires » Cheyronnaud, J., 1997 56 et donnent des instructions quant Ă  leur collecte. On y voit bien le renversement qui s'opĂšre sous le Second Empire, oĂč la musique tend Ă  devenir l'Ă©gale de la poĂ©sie, sinon Ă  occuper la premiĂšre place devant le texte qui, jusque lĂ , monopolisait l'attention. La mĂ©lodie joue incontestablement un rĂŽle considĂ©rable et quelques fois mĂȘme le rĂŽle principal dans les chants populaires ; il n'est point de chant populaire proprement dit sans mĂ©lodie », estime Edmond de Coussemaker lors des travaux prĂ©paratoires aux Instructions op. cit 74. 59Celles-ci prĂ©cisent deux rĂšgles, nouvelles par rapport Ă  l'attitude gĂ©nĂ©ralement adoptĂ©e jusque lĂ , mais incontournables aux yeux du comitĂ© rĂ©dacteur d'une part, ne pas chercher Ă  dĂ©barrasser les mĂ©lodies entendues de cette rouille prĂ©cieuse » que reprĂ©sentent certaines caractĂ©ristiques particuliĂšres ayant trait Ă  la tonalitĂ© et Ă  l'irrĂ©gularitĂ© du rythme, car ces caractĂšres [...] sont pour elle comme un cachet d'antiquitĂ© », et d'autre part, ne pas composer d'accompagnements. Bref, Ă©crivez l'air tel que vous l'entendez chanter, et ne changez rien » ibid. 94-95. Telle n'Ă©tait pas, on l'a vu, l'attitude des premiers collecteurs basques – Madame de la VillehĂ©lio Ă©tant sans doute la plus proche des Instructions dans sa dĂ©marche sinon dans sa publication. 60Mais quels sont les rĂ©sultats de l'enquĂȘte Fortoul en ce qui concerne le Pays Basque ? Plusieurs informateurs sont mentionnĂ©s, Hippolyte Durand Ă  Bayonne et l'abbĂ© ThĂ©odore Laran Ă  Larressore, qui ne semblent pas avoir Ă©tĂ© trĂšs efficaces, et trois autres personnages, qui ne portent pas le titre de correspondants » dĂ©partementaux comme les prĂ©cĂ©dents EugĂšne Garay de Monglave, Ă  la probitĂ© littĂ©raire fort douteuse » J. Vinson 1884 49 qui n'hĂ©site pas Ă  adresser des chants de sa fabrication ou recopiĂ©s dans des revues pyrĂ©nĂ©ennes ou bayonnaises onze au total, d'aprĂšs J. Vinson 1884 55, l'abbĂ© Fourcade, inspecteur primaire de l'arrondissement de Bayonne, dont aucun chant populaire n'est retenu, et un Souletin inspecteur primaire de l'arrondissement de La RĂ©ole Gironde, Jean-Baptiste Archu, qui adresse une douzaine de piĂšces comme spĂ©cimen d'une collection de cent vingt chants populaires du pays basque qu'il a rassemblĂ©s » Cheyronnaud, J., 1997 70. 61Dans les Instructions elles-mĂȘmes, deux chants sont donnĂ©s en traduction française, selon la rĂšgle choisie par le comitĂ© des fragments du fameux Chant de Lelo, et une chanson dont la traduction a Ă©tĂ© dictĂ©e Ă  M. de Quatrefages par une vieille femme de Biarritz », intitulĂ©e Santa-Clara op. cit. 88-89. Maigre bilan comparĂ© au millier de piĂšces rassemblĂ©es, pour une rĂ©gion qui s'enorgueillit aujourd'hui de son patrimoine vocal... En fait, le temps de la collecte n'est pas encore venu pour le Pays Basque, contrairement Ă  d'autres rĂ©gions qui auront Ă©tĂ© explorĂ©es bien plus tĂŽt que celui-ci. Rappelons, en dehors mĂȘme de l'enquĂȘte Fortoul, les recherches dont a fait l'objet la Bretagne Ă  partir de la fondation de l'AcadĂ©mie celtique en 1805, et le retentissement de la publication, en 1839, du Barzaz Breiz de Th. Hersart de la VillemarquĂ©. Chants pyrĂ©nĂ©ens » 26 Notons aussi que, deux ans plus tĂŽt, Georges Bizet publiait un recueil de six mĂ©lodies populaire ... 62Revenons aux premiĂšres publications concernant le Pays Basque. Ce n'est pas la caractĂ©ristique d'ĂȘtre basque ou le rapport avec le Pays Basque qui sont mis en avant par leur titre, mais le lien avec la thĂ©matique du pyrĂ©nĂ©isme » aprĂšs les Chants pyrĂ©nĂ©ens de P. Lamazou, les Douze airs basques de Madame de la VillehĂ©lio portent le titre de Souvenirs des PyrĂ©nĂ©es26. Dans le mĂȘme ordre d'idĂ©es, Francisque-Michel avait joint Ă  sa courte Ă©tude de la musique basque trois airs de danse empruntĂ©s Ă  Iztueta dont un avec paroles et une cantilĂšne » qui lui semble reprĂ©sentative des chansons de nos montagnards » 1857 435. Le Pays Basque n'existe » pas encore pour le public bourgeois, alors que la montagne Alpes et PyrĂ©nĂ©es, rĂ©vĂ©lĂ©e par les Romantiques, est devenue un thĂšme littĂ©raire et pictural, et un lieu de villĂ©giature touristique et thermale. On peut peut-ĂȘtre penser aussi que ces recueils pyrĂ©nĂ©ens » s'adressent plutĂŽt au public urbain, parisien en premier lieu, et que le rapprochement Pays Basque-BĂ©arn/PyrĂ©nĂ©es lui permet de situer gĂ©ographiquement ces rĂ©gions ; inversement, Sallaberry fait paraĂźtre en 1870 Ă  Bayonne ses Chants populaires du Pays Basque oĂč les PyrĂ©nĂ©es ne sont plus mentionnĂ©es. C'est donc une situation topographique et une association avec un lieu repĂ©rĂ© et connotĂ© qui identifie le chant basque il n'est pas encore porteur d'une image assez forte et prĂ©cise pour ĂȘtre prĂ©sentĂ© en tant que tel. 27 Signalons aussi la mazurka de salon » pour piano de Santesteban, compositeur nĂ© Ă  Saint-SĂ©b ... 63Peut-ĂȘtre aussi la dĂ©nomination de chants pyrĂ©nĂ©ens » pour les chants populaires basques et bĂ©arnais prend-elle la suite des publications de mĂ©lodies et piĂšces instrumentales de musique savante qui ont elles-mĂȘmes exploitĂ© le filon pyrĂ©nĂ©en Ă  la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente Souvenirs des PyrĂ©nĂ©es Ă©ditĂ©s par Philippe Musard, 1841, Souvenir des PyrĂ©nĂ©es, op. 13 de D. Alard, 1844, Souvenir des PyrĂ©nĂ©es de DĂ©sirĂ© Magnus, 1850, Le bolĂ©ro des PyrĂ©nĂ©es ou les souvenirs de la Navarre d'Alfred Roland, Les PyrĂ©nĂ©es, souvenirs des montagnes d'Adrien Louis BoĂŻeldieu, 1856, par exemple, voire deux gĂ©nĂ©rations plus tĂŽt l'air basque utilisĂ© par G. Dugazon et mentionnĂ© plus haut est publiĂ© Ă©galement sous le titre de Souvenirs des PyrĂ©nĂ©es [sic]. Le Souvenir est d'ailleurs un genre qui se maintient, s'Ă©tendant au Pays Basque dĂ©couvert » par NapolĂ©on III et sa femme. Il reprĂ©sente encore un cas de piĂšce instrumentale basĂ©e sur des mĂ©lodies populaires puisque J. Vinson donne 1884 23, comme premiers arrangements connus de chants basques, un Souvenir de Biarritz, quadrille basque d'Alexandre Artus 1860 oĂč figurent Adios, ene maitea et Chapel goria [sic], et des Souvenirs du Pays Basque pour piano de Claude DĂ©place [vers 1863], recueil de valses intitulĂ© Lore eskualdun ahurra et contenant une vingtaine de chants basques encore parmi les plus cĂ©lĂšbres aujourd'hui27. 28 Publications que l'on peut complĂ©ter par le recueil inĂ©dit rĂ©uni avant 1839 par Gaston Sacaze. 64Le chant basque » est aujourd'hui une notion plus reconnue que le chant bĂ©arnais ». Or il est intĂ©ressant de noter que la situation Ă©tait toute autre dans la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle le BĂ©arn connaĂźt avant le Pays Basque la publication de chants nationaux bĂ©arnais » Emile Vignancour, 1827 et 1852 ; Xavier Navarrot, 1834 ; FrĂ©dĂ©ric RivarĂšs Chansons et airs populaires du BĂ©arn, 184428, sans parler des NoĂ«ls bĂ©arnais, dont certains sont publiĂ©s dĂšs 1756 par Henri d'Andichon. L'Essai sur la musique ancienne et moderne de Jean-Benjamin de Laborde donnait en 1780 des exemples paroles et musique de chansons bĂ©ar-noises » Laborde, 1780 152-156. Cet intĂ©rĂȘt est sans doute apparu grĂące au personnage de Cyprien Despourrins nĂ© en 1698, poĂšte et auteur de chansons Ă©ditĂ©es en 1820 EstrĂšes bĂ©arnaises, Ă  qui un monument est Ă©levĂ© en 1840 dans son village natal d'Accous, et Ă  celui du tĂ©nor Pierre JĂ©lyotte, cĂ©lĂšbre pour avoir chantĂ© Ă  la cour de Versailles des airs bĂ©arnais bien avant que Garat ne chante ses romances Ă  Marie-Antoinette, puisqu'il s'adressait Ă  Louis XV. Enfin, rappelons que c'est P. Lamazou qui porte les chants pyrĂ©nĂ©ens sur la scĂšne de concert, suivant les traces d'un tĂ©nor de l'OpĂ©ra nĂ© Ă  Pau, Lavigne, qui fit beaucoup parler de lui au dĂ©but de la Restauration » celui-ci chanta avec succĂšs une chanson de Despourrins sur la scĂšne de plusieurs théùtres BĂ©nichou, P., 1970 116. Les recueils bĂ©arnais, mĂȘme s'ils sont du fĂ©librige avant la lettre, et non de la poĂ©sie orale » op. cit. 115 sont souvent citĂ©s et commentĂ©s P. BĂ©nichou parle par exemple d'un article du Globe le 28 avril 1829. 65Pour en terminer avec le pyrĂ©nĂ©isme, revenons rapidement sur le terme de montagnard » et prĂ©cisons deux points tout d'abord, l'association Basques/montagnards est ancienne et trĂšs rĂ©pandue au xixe siĂšcle. Parmi toutes les Ă©tymologies fantaisistes circulant au dĂ©but de ce siĂšcle, l'une d'elles fait mĂȘme dĂ©couler le mot basque » de basac-hoc, bascos, peuples sauvages, montagnards [sic] » Garay de Monglave, E., 1833 article Basques ». On considĂšre que l'influence de la montagne est double d'une part, elle protĂšge ou a protĂ©gĂ© les Basques des envahisseurs comme des influences extĂ©rieures, et d'autre part, elle dĂ©teint » et donne ses caractĂ©ristiques au chant. DĂšs 1818, Etienne de Jouy par ailleurs librettiste de Spontini et Rossini formule une apprĂ©ciation qui fera florĂšs Ă  la fin du siĂšcle les chants des Basques sont langoureux comme dans tous les pays de montagne oĂč le sĂ©jour des hommes, dans ces hautes rĂ©gions terrestres, semble disposer leur Ăąme aux sensations les plus tendres » 1818 152. MĂȘme au milieu des collines ou au bord de la mer, les Basques sont donc les montagnards des PyrĂ©nĂ©es occidentales » C. Fauriel, comme Ă  Urrugne oĂč, en 1853, la poĂ©sie primĂ©e aux fĂȘtes basques est chantĂ©e par un chƓur nombreux de montagnards » [s. n], Le Courrier de Bayonne, 1853 FĂȘtes d'Urrugne ». 66Ceci nous conduit Ă  une seconde prĂ©cision, qui concerne le chƓur de quarante voix d'hommes organisĂ© en 1832 Ă  BagnĂšres-de-Bigorre par Alfred Roland, chantant un rĂ©pertoire composĂ© par leur chef et exaltant sous toutes ses formes le thĂšme de la montagne Mabru, L., [ 48 les fameux Montagnards, qui parcourent l'Europe et le Proche-Orient de 1838 Ă  1854, ont sans doute contribuĂ© eux aussi Ă  cette association PyrĂ©nĂ©es/chant populaire par les interprĂštes, sinon par le rĂ©pertoire. Ont-ils influencĂ© la pratique chorale en Pays Basque ? Leur passage Ă  Bayonne en 1837 suscite certes une certaine Ă©mulation Le Phare de Bayonne parle de nos chanteurs bayonnais [de la SociĂ©tĂ© Philarmonique, placĂ©s sous la direction de Masson, un Ă©lĂšve d'A. Choron], maintenant engagĂ©s avec tant de chances de succĂšs dans la lutte avec les montagnards de BagnĂšres » Stein, L., 1837 Concert de la SociĂ©tĂ© Philharmonique ». Comme eux, ils terminent leurs prestations par un chant de montagne », La haut sus las mountagnes de Despourrins Y., 1837 Concert de la SociĂ©tĂ© Philarmonique ». Mais par la suite, il est difficile de trouver des signes d'une influence certaine la chorale de la SociĂ©tĂ© Philarmonique disparaĂźt au bout de quelques annĂ©es, et on ne relĂšve pas par la suite de chƓur basque constituĂ© Ă  l'exemple des Montagnards de BagnĂšres-de-Bigorre. Dans les annĂ©es 1860, des orphĂ©ons dont l'histoire en Pays Basque reste Ă  faire apparaissent dans les villes avec un rĂ©pertoire de musique savante typique de l'institution orphĂ©onique, et mĂȘme dans les grosses agglomĂ©rations et les villages Saint-Jean-de-Luz, Saint-Palais, Sare par exemple avec un rĂ©pertoire peut-ĂȘtre plus axĂ© sur le chant basque, mais trĂšs mal connu. 67Il semble qu'A. Roland se soit aussi intĂ©ressĂ© aux interprĂštes basques, puisque le double quatuor des huit artistes-basques » un otxote avant la lettre ? donne le 29 septembre 1856, devant LL. MM. l'Empereur et l'ImpĂ©ratrice des Français et de toute la Cour » en villĂ©giature Ă  Biarritz, une audition du Premier recueil des chants favoris de celui-ci si l'on en croit le titre de la publication dĂ©posĂ©e Ă  la BibliothĂšque Nationale. Curieusement, la presse locale ne fait aucune mention d'une pareille prestation Ă  cette date. Chant basque » et goĂ»t impĂ©rial 68MalgrĂ© la vogue du pyrĂ©nĂ©isme, on constate que l'usage du terme chant basque » est devenu courant dans la presse bayonnaise des annĂ©es 1860 ; il ne fait plus rĂ©fĂ©rence uniquement aux chants historiques, mais plutĂŽt Ă  ce que nous appelons aujourd'hui chants populaires, et l'aspect musical a Ă©tĂ© considĂ©rablement revalorisĂ© – premiĂšre Ă©tape d'une Ă©volution qui amĂšnera Ă  laisser tomber le texte. L'incomprĂ©hension de celui-ci, puisque les chants sont donnĂ©s en basque, ne pose apparemment pas de problĂšme. 69C'est ainsi que nous apprenons que NapolĂ©on III et EugĂ©nie de Montijo sont de grands amateurs de chant basque » parce qu'il a Ă©tĂ© mis Ă  la mode ou du moins est devenu objet d'Ă©coute musicale, grĂące Ă  P. Lamazou en particulier, mais aussi parce que NapolĂ©on III tient Ă  encourager une pratique rurale et non sĂ©ditieuse, par opposition aux pratiques urbaines plus subversives ? Dans le rapport d'H. Fortoul au sujet du Recueil des poĂ©sies populaires de la France Cheyronnaud, J., 1997 51, il y est rappelĂ© que le Prince PrĂ©sident est le fondateur d'un gouvernement qui aime Ă  s'appuyer sur la fidĂ©litĂ© des souvenirs poĂ©tiques du peuple ». 70Lors de ses dĂ©placements et randonnĂ©es en Pays Basque, le couple impĂ©rial en rĂ©clame frĂ©quemment. Ainsi EugĂ©nie, aprĂšs avoir entendu le chant basque » Donostiaco hirur damacho [sic] interprĂ©tĂ© par les orphĂ©onistes de Saint-Jean-de-Luz en 1865, le demande Ă  M. DoyambĂ©hĂšre, le curĂ©, qui lui adresse paroles basques, traduction française et musique, rien n'y manquait » – d'aprĂšs Le Courrier de Bayonne D., 1865 [sans titre]. Ou encore [Ă  Saint-Jean-de-Luz toujours] Sa MajestĂ© a demandĂ© des chants basques, mais l'orphĂ©on Ă©tant dissous, il s'est Ă©coulĂ© quelques instants avant qu'on pĂ»t rĂ©unir les chanteurs qui en faisaient partie. On a cependant rĂ©ussi Ă  former un chƓur qui a Ă©tĂ© rendu avec beaucoup de goĂ»t Ay Madelen et le CaĂŻcoua, chants favoris des provinces basques », [s. n], Le Courrier de Bayonne, 1867, n° 2245 [sans titre]. 71À Sare, le contrebandier Michel DihursubĂ©hĂšre reçoit l'empereur et ses amis, et organise des prestations Ă  l'intĂ©rieur des grottes voisines de Zugarramurdi la grotte est ouverte aux deux extrĂ©mitĂ©s et surmontĂ©e d'une voĂ»te d'une longueur considĂ©rable. LĂ , les voyageurs ont invitĂ© leurs guides Ă  entonner quelques chants du pays, et tout Ă  coup des voix magnifiques se sont fait entendre avec un admirable ensemble et ont fait retentir de leurs vigoureux et harmonieux accents les Ă©chos de ces lieux qui semblaient vouĂ©s Ă  un Ă©ternel silence » [s. n], Le Courrier de Bayonne, 1866 [sans titre]. Prosper MĂ©rimĂ©e raconte lui aussi l'expĂ©dition dans l'une de ses lettres, prĂ©cisant que la douzaine d'orphĂ©onistes ont chantĂ© en chƓur accompagnĂ©s par une espĂšce de flageolet trĂšs aigu, des airs basques d'un caractĂšre trĂšs original » Jean-Pierre, H., 1965 422. 72De mĂȘme, l'annĂ©e suivante les guides, qui font partie de l'OrphĂ©on de Sare, se sont alors Ă©cartĂ©s [aprĂšs avoir servi une collation] et, se rĂ©unissant dans l'intĂ©rieur de la grotte, ils ont chantĂ© divers airs basques et entr'autres [sic] les compositions couronnĂ©es au dernier concours de poĂ©sie. Le chant Ă©tait large et puissant ; la sonoritĂ© de ces voix mĂąles, redoublĂ©e par l'Ă©cho, produisait un effet saisissant. 73L'Empereur a complimentĂ© les chanteurs et, sur le dĂ©sir qu'il a daignĂ© manifester de les entendre de nouveau, nos virtuoses montagnards se sont empressĂ© d'accĂ©der Ă  cet auguste vƓu » [s. n], Le Courrier de Bayonne, 1867, n° 2246 [sans titre]. On voit donc que l'aspect musical des oeuvres et surtout la façon de chanter sont pris en compte. De plus, ce chant basque est une pratique collective, populaire et masculine alors que l'air basque avec accompagnement de piano Ă©tait le fait d'un seul exĂ©cutant, homme ou femme, Ă  la technique de chant savante. On commence Ă  le percevoir en tant que forme festive privilĂ©giĂ©e et caractĂ©ristique des Basques. Charles Bordes et les Archives de la Tradition Basque 74Cette Ă©volution dans l'image, la conception et le statut du chant basque », qui s'affirme dans la deuxiĂšme dĂ©cennie de l'Empire, prĂ©pare une diffusion plus grand public » Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante. Un musicien tourangeau, Charles Bordes, a jouĂ© un rĂŽle important dans cette diffusion Ă  partir de la fin du siĂšcle. En 1885, il assiste Ă  une confĂ©rence de Julien Tiersot sur la chanson populaire, accompagnĂ©e d'auditions de piĂšces rĂ©vĂ©lĂ©es pour la premiĂšre fois en ce jour » Tiersot, J., 1909 21. À l'audition en extase » de Chorinoak kaiolan, ce fut pour lui comme la suggestion d'une musique inconnue, sortie de l'autre monde » id.. En 1889-90, il est envoyĂ© en mission au Pays Basque par le MinistĂšre de l'Instruction publique pour recueillir des chants populaires, et il y passe ensuite tous ses Ă©tĂ©s, devenant selon J. Tiersot une sorte de Basque d'adoption » id.. 29 Seules 5 chansons seront effectivement Ă©ditĂ©es, mais Bordes mĂšnera Ă  bien d'autres publications de ... 75Ces chants paraissent Ă  Paris dans le cadre des Archives de la Tradition Basque, qui se dĂ©finissent comme des documents pour servir Ă  l'histoire du peuple basque » publiĂ©s par un groupe d'Ă©crivains et d'artistes » la premiĂšre parution annoncĂ©e est celle des Cent chansons populaires basques, recueillies et notĂ©es au cours de sa mission par Charles Bordes29, qui inaugurent une nouvelle Ă©tape dans la collecte. DorĂ©navant, ce sont des compositeurs qui vont sur le terrain et qui font ensuite connaĂźtre le fruit de leur recherche, en notation traditionnelle ou en notation carrĂ©e, avec ou sans accompagnement musical, avec le texte basque et une traduction Ă©ventuelle, mais volontiers accompagnĂ© de commentaires ou de confĂ©rences explicatives. 30 DĂ©marche qui prend tout son sens si l'on songe Ă  l'action de Bordes en faveur du renouveau du chan ... 76Ainsi la confĂ©rence faite dans le cadre du CongrĂšs de la Tradition basque tenu Ă  Saint-Jean-de-Luz en 1897 et publiĂ©e deux ans plus tard, avec 54 mĂ©lodies notĂ©es, est-elle particuliĂšrement importante. Charles Bordes y dĂ©montre » l'intĂ©rĂȘt musical du chant basque », en l'analysant pour la premiĂšre fois sur la base de critĂšres musicologiques ; la parentĂ© qu'il lui trouve avec le plain-chant et l'aspect rythmique retiennent son attention le chant basque s'inscrit maintenant dans une histoire musicale30, et non plus seulement dans une histoire littĂ©raire, et des passerelles sont Ă©tablies avec la musique artistique » Bordes, C, 1899 307, ce qui lui permet de comprendre et donc de savourer le vague et la bizarrerie » qui troublaient tant les George AmĂ© du milieu du siĂšcle. Dans cette optique surgit alors un paradoxe que les collecteurs expriment de façon plus ou moins explicite il faut ĂȘtre savant pour goĂ»ter la musique populaire – et le paysan qui chante n'a pas la culture dont peut-ĂȘtre on a besoin pour savoir apprĂ©cier la beautĂ© originale d'une mĂ©lodie rustique », estime le PĂšre Donostia, musicologue 1923 685... La confĂ©rence de Bordes aura son pendant Ă  Bilbao en 1901, avec celle de l'ethnologue, linguiste et compositeur ResurrecciĂłn Maria de Azkue, intitulĂ©e La mĂșsica popular baskongada et accompagnĂ©e de 14 illustrations musicales en attendant celles du PĂšre Donostia, publiĂ©es en 1917 avec leurs 31 exemples musicaux. 77Les mĂ©lodies recueillies sont intĂ©grĂ©es Ă  la composition d'oeuvres de musique savante J. Tiersot y voit, dans le cas de Bordes, la volontĂ© de tirer des idĂ©es qu'il prĂ©conisait leurs plus multiples consĂ©quences », op. cit. 26 signe que la musique a dĂ©finitivement conquis la premiĂšre place devant le texte, et que l'on considĂšre que la quintessence basque » se trouve dans la partie musicale. De plus, la chanson basque apparaĂźt comme trĂšs particuliĂšre », d'une complĂšte nouveautĂ© » ibid. 22 par rapport aux autres traditions folkloriques cette originalitĂ© qu'on lui prĂȘte lĂ©gitime le fait qu'elle commence Ă  ĂȘtre perçue comme spĂ©cificitĂ© basque et qu'elle serve de support Ă  des compositions musicales, dans tous les genres {Suite basque pour flĂ»te et quatuor Ă  cordes, ou Rapsodie basque pour piano et orchestre de C. Bordes, par exemple, mais en particulier dans l'opĂ©ra. Un peuple qui chante » 78Le premier opĂ©ra se prĂ©sentant comme opĂ©ra basque » est créé en 1884 Ă  Saint-SĂ©bastien, et fait grand usage de chants bien connus dans cette ville, notamment des zortziko d'Iparraguirre – arrangĂ©s par JosĂ© Antonio Santesteban, l'auteur de la collection d'Aires vascongados commencĂ©e en 1862 Ă  laquelle on a fait allusion plus haut. Il apparaĂźt d'ailleurs sur certaines annonces comme Ăłpera de aires vascongados ». Petit Ă  petit, les ouvrages lyriques se mettent Ă  utiliser des chants populaires basques », principe qui fait le succĂšs de Maitena, d'Etienne Decrept et Charles Colin en 1909, oĂč l'on peut reconnaĂźtre plusieurs mĂ©lodies prĂ©sentes dans le recueil de Sallaberry. L'annĂ©e suivante, trois autres opĂ©ras de cette veine sont créés Ă  Bilbao et leur succĂšs incite un dĂ©putĂ© Ă  proposer la crĂ©ation d'un prix d'au moins 5000 pesetas pour l'auteur de la meilleure collection d'airs basques, afin que les compositeurs puissent disposer d'un fond plus important. Le projet est acceptĂ©, et les rĂ©sultats du concours connus en 1912 de Azkue propose un ensemble de 1800 piĂšces inĂ©dites, et le PĂšre Donostia plus de 500. 79C'est certainement pour beaucoup la rĂ©vĂ©lation de la richesse du patrimoine basque en ce domaine, que Bordes avait laissĂ© entrevoir – et la preuve matĂ©rielle que les Basques sont bien ce qui se dessine depuis un demi siĂšcle un peuple qui chante » titre d'un ouvrage de Jean Ithurriague paru en 1947. Alfredo de Echave, librettiste de plusieurs opĂ©ras basques », l'avait exprimĂ© en 1910 l'intuition musicale est un don caractĂ©ristique de notre peuple, [peuple] chanteur par excellence », estimait-il au vu du nombre de musiciens professionnels et de l'importance de la musique populaire en Pays Basque. Il parle de celle-ci comme d'un trĂ©sor » et du travail d'Azkue comme d'un vĂ©ritable monument Ă  notre tradition musicale » 1910 3-6. Cette idĂ©e est ancienne et avait Ă©tĂ© reformulĂ©e au dĂ©but du xixe siĂšcle, on l'a vu, mais elle ne se diffuse dans le grand public qu'un siĂšcle plus tard. De plus, les chants historiques ne sont plus du tout la catĂ©gorie privilĂ©giĂ©e au Pays Basque, la chanson lĂ©gendaire ou hĂ©roĂŻque, la complainte historique est tellement exceptionnelle qu'on peut dire qu'elle ne compte pas », estime par exemple Charles Bordes 1899 309. La nomenclature proposĂ©e par R. M. de Azkue comprend des chansons amoureuses, bachiques, des berceuses, danses, complaintes et Ă©lĂ©gies, des Ă©pithalames, des chansons festives ou humoristiques, enfantines, narratives, de mĂ©tiers, religieuses, des romances, des chants de quĂȘte, et quelques piĂšces Ă©piques ou satiriques qui seront finalement dispersĂ©es dans d'autres rubriques Azkue, R. M. de, 1990 [1922] 54. 31 On a prononcĂ© le nom d'Hayet au sujet du tĂ©nor dont se serait inspirĂ© Flaubert originaire de Bia ... 80ParallĂšlement, de plus en plus de Basques deviennent chanteurs lyriques professionnels en particulier des tĂ©nors, Ă  la suite de JuliĂĄn Gayarre, 1844-1890. De ce phĂ©nomĂšne, Madame Bovary 1857 offrait dĂ©jĂ  une illustration le cĂ©lĂšbre Edgar Lagardy, qui tient le rĂŽle d'Edgardo dans la reprĂ©sentation de Lucia di Lammermoor Ă  laquelle Emma Bovary assiste au théùtre de Rouen, a Ă©tĂ© dĂ©couvert par une princesse polonaise qui, l'Ă©coutant un soir chanter sur la plage de Biarritz, oĂč il radoubait des chaloupes, en Ă©tait devenue amoureuse » Flaubert, G., 1964 65031. La Baskonia Ă©crit en 1896 [ 1896 24 d'ici peu de temps, les tĂ©nors basques vont monopoliser la scĂšne lyrique ». Mais, en fait, y a-t-il plus de chanteurs basques que bĂ©arnais par exemple ? N'est-ce pas un effet de l'association basque/chant qui induit Ă  remarquer la prĂ©sence certaine des Basques, alors qu'on ne notera pas ou moins la prĂ©sence certaine des BĂ©arnais ? 81Notons aussi que le dĂ©veloppement de l'opĂ©ra basque a Ă©tĂ© rendu possible par les chorales, qui se multiplient Ă  cette Ă©poque. Il serait intĂ©ressant d'analyser les consĂ©quences de ce double phĂ©nomĂšne sur la pratique du chant et sur la façon de chanter en Pays Basque. Leur rĂ©pertoire comprend Ă©galement des chants basques harmonisĂ©s pour voix seules ou avec accompagnement qui restent, aujourd'hui encore, Ă  la base du rĂ©pertoire des chƓurs dits ou se voulant basques ». Ainsi le corpus recueilli, gĂ©nĂ©ralement en milieu rural, se diffuse-t-il en partie pas forcĂ©ment parmi les mĂȘmes couches de la population sous une autre forme, et passablement modifiĂ© – contribuant au passage Ă  fixer les versions des airs qui rencontrent le plus de succĂšs, comme cela sera plus tard le cas avec le disque et le chanteurs ou groupes reprenant des chants populaires. 82Il faudrait aussi Ă©tudier le rĂŽle des chorales en particulier par leurs tournĂ©es hors du Pays Basque, Ă  partir d'Eresoinka, formĂ© Ă  Sare avec les rĂ©fugiĂ©s fuyant le franquisme pour la diffusion de la figure du Basque chantant » Ă  l'extĂ©rieur du pays. C'est l'un des clichĂ©s des annĂ©es trente, pĂ©riode oĂč l'apparition du tourisme de masse amĂšne Ă  la constitution de stĂ©rĂ©otypes rĂ©gionaux chant collectif, danse et pelote illustrent – dĂ©finissent – le Pays Basque Ă  l'Exposition Internationale de 1937 Ă  Paris. De mĂȘme, on pourrait s'interroger sur l'impact, dans les annĂ©es 50, de chanteurs de musique lĂ©gĂšre opĂ©rettes, comĂ©dies musicales, films musicaux, en particulier Luis Mariano, dans la diffusion française d'une certaine image du chant eur, de la musique et du Pays Basque. L'opĂ©ra, chant populaire transformĂ© » 83Le théùtre lyrique a apportĂ© cependant au chant basque » une dimension que l'ensemble vocal n'atteint pas ou du moins pas autant. Jusque lĂ , on l'a vu, la simplicitĂ©, la rusticitĂ© » du chant basque, son origine populaire apparaissaient comme des caractĂ©ristiques nĂ©gatives, l'empĂȘchant d'accĂ©der au statut d'Ɠuvre d'art. Parlant en 1857 des chansons basques », Francisque-Michel, par exemple, craignait que le siĂšcle actuel, habituĂ© aux artifices de notre poĂ©sie et Ă  l'Ă©clat de notre musique moderne, ne trouve fades les naĂŻfs accents de la muse des montagnes et les accords sans art de son pipeau rustique » 1857 221. Ces caractĂ©ristiques nĂ©gatives deviennent peu Ă  peu pas seulement au Pays Basque, mais dans toute l'Europe, et tout particuliĂšrement grĂące au rayonnement de la Schola Cantorum, fondĂ©e par Vincent d'Indy, Alexandre Guilmant et Charles Bordes, oĂč sont formĂ©s plusieurs compositeurs basques des qualitĂ©s recherchĂ©es, car on considĂšre qu'elles permettent un renouvellement du langage musical, arrivĂ© dans une impasse. 84Mais la musique populaire » n'est pas perçue pour autant comme Ă©gale, dans la hiĂ©rarchie des genres, Ă  la musique savante c'est le chant populaire un certain chant populaire mĂȘme ? transformĂ© par l'art savant qui a un vĂ©ritable statut musical, et ce d'autant plus que la forme qui l'accueille est valorisĂ©e. Or l'opĂ©ra est encore, Ă  la fin du xixe et au dĂ©but du xxe siĂšcle, un genre noble » au vu de sa complexitĂ© musicale et de son prestige social. Porter sur la scĂšne lyrique le chant populaire – jugĂ© jusque lĂ  fruste et sans intĂ©rĂȘt artistique c'est donc lui octroyer une nouvelle valeur. Lorsqu'il se saisit de ce matĂ©riau et l'intĂšgre Ă  son ouvre, le compositeur d'opĂ©ra accomplit ce qui est considĂ©rĂ© comme une façon de le signifier. Cela lui est d'autant plus aisĂ© qu'on estime qu'il y a une continuitĂ© entre le chant traditionnel, expression riche, mais primitive et limitĂ©e, de la sensibilitĂ© populaire, et l'opĂ©ra, produit raffinĂ©, complexe et dĂ©veloppĂ©, mĂ©ritant pleinement le nom d'art. Felipe Pedrell, le maĂźtre Ă  penser de beaucoup de compositeurs espagnols de cette pĂ©riode, l'a thĂ©orisĂ© dans son cĂ©lĂšbre ouvrage, traduit en français sous le titre Pour notre musique le drame lyrique national est le lied dĂ©veloppĂ© dans les proportions voulues par le drame ; c'est le chant populaire transformĂ© » 1893 36. Une nationalitĂ© musicale 85L'utilisation du folklore musical, comme on l'appelle alors couramment, obĂ©it Ă©galement Ă  l'idĂ©e largement rĂ©pandue, Ă  partir de la fin du xixe siĂšcle, selon laquelle il est la meilleure expression – et/car l'expression directe – des caractĂšres physiques, psychologiques et moraux des populations, voire du pays, dont il Ă©mane. La confĂ©rence de C. Bordes, intitulĂ©e La musique populaire des Basques, commence par quelques considĂ©rations qui illustrent ce principe c'est surtout de l'art populaire, art d'intuition et d'originalitĂ©, qu'on a pu dire qu'il exprime fidĂšlement le caractĂšre de la race, qu'il reflĂšte avec clartĂ© et profondeur les traits essentiels du pays oĂč cette race a fixĂ© sa vie. Cette loi, maintes fois vĂ©rifiĂ©e, s'applique d'une maniĂšre frappante Ă  la musique basque. Rien ne fait mieux connaĂźtre un Basque que sa chanson. Elle traduit, dans sa langue naĂŻve et charmante, les vives sensations et les fiers sentiments qui composent cet ĂȘtre admirable. Nous y saisissons toute son humeur et toute son Ăąme, ses qualitĂ©s primesautiĂšres et traditionnelles, son ardeur, sa gaietĂ©, son amour de libertĂ©, sa joie de vivre et son mĂ©pris de la mort, et surtout sa foi robuste, plus morale que mystique, qui donne au Labourdin tant de noblesse et de sĂ©rĂ©nitĂ© ». Plus loin, il ajoute cette musique n'exprime pas seulement les sentiments et les sensations du Basque, elle a encore une mystĂ©rieuse correspondance avec sa vie physique, son travail, son jeu ou sa danse [...]. Et le poĂšte ira plus loin encore il ne pourra entendre quelques-uns de ces thĂšmes, sans voir le Pays Basque lui-mĂȘme, l'enivrante nature de ce coin de terre que Loti a su si bien peindre dans son roman de Ramuntcho » Bordes, C, 1899 297-298. 86En consĂ©quence de quoi le chant basque » apparaĂźt comme le plus sĂ»r moyen de confĂ©rer une nationalitĂ© le terme est pris ici sans lui attribuer forcĂ©ment une connotation politique Ă  la musique savante qui l'utilise un opĂ©ra, une symphonie, seront basques s'ils font usage de thĂšmes basques ». Une telle idĂ©e ne pouvait que rencontrer un accueil favorable auprĂšs des nationalistes on passe bien ici, en revanche, sur un terrain politique dans le premier tiers du xxe siĂšcle, pour qui le chant basque apparaĂźt comme l'illustration de l'essence immuable et Ă©ternelle du peuple basque et du pays son emploi sera donc revendiquĂ© pour l'expression et la dĂ©fense de l'identitĂ© euskarienne. Une critique de l'opĂ©ra Mendi-Mendiyan lors de sa crĂ©ation Ă  Saint- SĂ©bastien en 1911 l'exprime en un raccourci saisissant Et l'art basque descendit des montagnes » [s. n], Euskalerriaren Alde, 1911 227. 87En un siĂšcle, on a donc fait passer le chant basque » d'un texte poĂ©tique, Ă  contenu historique, Ă  une mĂ©lodie nationale », expression sonore d'une identitĂ© basque. Curieusement, un chant basque » parmi les plus connus rassemble en quelque sorte ces deux aspects le Gernikako arbola de JosĂ© Maria Iparraguirre, chantĂ© pour la premiĂšre fois en 1853 dans un cafĂ© madrilĂšne, rappelle les fors dont bĂ©nĂ©ficiaient les Basques et devient trĂšs rapidement populaire, jouant le rĂŽle d'un vĂ©ritable hymne national des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre. La mĂ©lodie n'est pas d'Iparraguirre comme on le croit gĂ©nĂ©ralement, mais consiste en une adaptation d'une danse biscayenne entendue probablement en 1836 Ă  Durango Arana Martija, 1982 127. 32 SpĂ©cificitĂ© basque qui n'en est pas une, puisque BraĂŻloĂŻu ou Bartok ont montrĂ© l'existence de mesu ... 88Le personnage d'Iparraguirre lui-mĂȘme est Ă  la croisĂ©e des domaines savant et populaire ce barde » suivant la qualification romantique qu'on lui donne trĂšs tĂŽt, auteur de quelques chansons plus remarquable [s] par la vigueur sonore et le dynamisme de [leurs] textes conçus en mĂȘme temps que l'air pour les chanter que par leurs qualitĂ©s poĂ©tiques » Orpustan, 1996 190, mais vite popularisĂ©es, a aussi Ă©tudiĂ© le chant classique. C'est d'ailleurs avec un rĂ©cital d'airs d'opĂ©ras qu'il se produit Ă  Bayonne en 1846 on est loin de l'image de l'artiste vagabond, guitare en bandouliĂšre, tel que le reprĂ©sente P. Bringas dans un tableau devenu cĂ©lĂšbre, et qui, avec ses zortziko32 Ă  cinq temps, incarne un chant basque fort d'une particularitĂ© rythmique qu'il considĂšre comme sa marque caractĂ©ristique. Ce sont sans doute ses chansons qui, les premiĂšres, portent dans leur ensemble texte/musique que l'on ne peut, ici, sĂ©parer une expression, voire une revendication de basquitude telle qu'on les trouvera par la suite dĂ©veloppĂ©es dans la chanson engagĂ©e des annĂ©es 1960. LĂ  commence en effet une autre sĂ©rie d'avatars du chant basque », qui mĂšnent Ă  un rock basque Ă  la fois divers et vivant, constituant l'une des composantes si variĂ©es de ce domaine en pleine expansion Ă  l'orĂ©e du vingt-et-uniĂšme siĂšcle.
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Lamusique des Voyageurs de partout dans le monde. Home Sitting
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