Danscette phase finale de la maladie, les soins palliatifs (soins de confort, de lutte contre la douleur et d’accompagnement global du patient) sont prioritaires. Il s’agit de faire au mieux pour qu’il se sente confortable, Ă  la fois sur le plan physique, psychique, spirituel et existentiel. Pour cela, des spĂ©cialistes de soins
Photo David Boily, archives LA PRESSE OĂč sont les voix des personnes vivant avec une maladie mentale ? », se demande l’auteure. Je suis tellement fatiguĂ©e. Je ne savais pas si j’allais avoir la force d’écrire un nouveau texte sur ce sujet. Mais, aprĂšs avoir lu le texte⁠1 sur la position de la FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec FMSQ en faveur de l’aide mĂ©dicale Ă  mourir AMM pour la maladie mentale, j’ai dĂ©cidĂ© que je n’avais pas le choix. La FMSQ justifie sa position en plaidant que ce serait discriminatoire » d’exclure de l’AMM les personnes vivant avec une maladie mentale. Psychologue, professeure agrĂ©gĂ©e au dĂ©partement de psychoĂ©ducation de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres Je suis fatiguĂ©e de me battre contre ces discours pro-AMM, soi-disant bienveillants, de ces experts en santĂ© mentale, mĂ©decins, psychiatres, psychologues et chercheurs et chercheuses. Ils clament haut et fort qu’ils ont Ă  cƓur notre bien-ĂȘtre tout en voulant nous offrir la mort alors qu’ils savent qu’il existe des traitements efficaces pour traiter nos maladies. Je suis fatiguĂ©e de me faire dire qu’il faut vite, vite, vite aller de l’avant et nous inclure dans l’AMM afin que nous ne soyons pas discriminĂ©s ». Ils sont oĂč, ces spĂ©cialistes, quand vient le temps de s’attaquer Ă  la discrimination Ă  laquelle on fait face tous les jours de notre vie ? Ils sont oĂč lorsque les assureurs, les employeurs, les propriĂ©taires de logements ne veulent pas de nous ? Je ne sais pas. Ils sont Ă©tonnamment trĂšs loquaces, par contre, quand vient le temps de dĂ©noncer notre discrimination » face Ă  la mort. J’ai tĂ©moignĂ© devant la Commission spĂ©ciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie au provincial et devant le ComitĂ© mixte spĂ©cial sur l’aide mĂ©dicale Ă  mourir au fĂ©dĂ©ral en tant que psychologue, chercheuse et personne vivant avec une maladie mentale grave depuis plus de 20 ans. La Commission spĂ©ciale a expressĂ©ment exclu la maladie mentale comme seul motif de l’AMM et le gouvernement quĂ©bĂ©cois a dĂ©cidĂ© de suivre cette recommandation. Par contre, le ComitĂ© fĂ©dĂ©ral veut Ă©largir l’AMM pour la maladie mentale. De ce que j’ai vu et vĂ©cu, les membres du comitĂ© sont trĂšs Ă  l’écoute des experts en faveur de cette voie. Cela m’inquiĂšte beaucoup, considĂ©rant que le provincial risque de devoir suivre la dĂ©cision du fĂ©dĂ©ral Ă©ventuellement. Aide mĂ©dicale Ă  mourir ou traitements ? Je suis fatiguĂ©e d’entendre des experts se prononcer sur cette question, parler en notre nom. OĂč sont les voix des personnes vivant avec une maladie mentale ? Leur a-t-on demandĂ© ce qu’elles veulent ? Entre l’AMM et l’accĂšs rapide aux traitements efficaces, quelle option choisiraient-elles ? Entre l’AMM et l’accĂšs Ă  un emploi dĂ©cent, un logement adĂ©quat, des assurances, qu’est-ce qu’elles demanderaient ? Certains experts diront qu’on peut Ă  la fois travailler sur ces dĂ©terminants sociaux tout en nous offrant de l’aide mĂ©dicale Ă  mourir. Ce Ă  quoi je rĂ©ponds sĂ©rieusement ? Cela fait plusieurs annĂ©es qu’on fait des coupes dans les programmes et services en santĂ© mentale, qu’on ne finance pas adĂ©quatement les organismes en santĂ© mentale, que la stigmatisation perdure. PrĂ©sentement, je connais plusieurs personnes qui auraient vraiment besoin de recevoir un suivi en psychiatrie, mais qui n’ont mĂȘme pas accĂšs Ă  un mĂ©decin de famille ! Et elles en souffrent, beaucoup. Qu’est-ce qui nous dit que les choses vont changer, que le gouvernement investira plus d’argent pour des ressources spĂ©cialisĂ©es, pour les services en santĂ© mentale nĂ©cessaires — de la promotion, la prĂ©vention, l’intervention au rĂ©tablissement — une fois que l’AMM sera offerte ? Je ne prĂ©tends pas parler au nom de toutes les personnes vivant avec une maladie mentale au QuĂ©bec. Par contre, mon expĂ©rience⁠2 ressemble Ă  celle de tant d’autres au QuĂ©bec. Je demande qu’on soit trĂšs prudents, car il est ici question de dĂ©cisions concernant notre vie et notre mort. Prenons le temps qu’il faut pour Ă©couter les personnes vivant avec une maladie mentale. Que veulent-elles ? De quoi ont-elles besoin pour aller mieux ? Je ne suis pas naĂŻve, je ne prĂ©tendrai pas que la vie sera belle et sans souffrance si on met en place les conditions gagnantes pour aider les personnes vivant avec une maladie mentale. Je vais ĂȘtre honnĂȘte avec vous j’ai de bonnes journĂ©es et des journĂ©es plus souffrantes, et d’autres, trĂšs souffrantes. Mais j’ai l’espoir que cette souffrance va diminuer pour laisser la place Ă  de bonnes journĂ©es. Savez-vous pourquoi ? Parce que les hauts et les trĂšs bas font partie du rĂ©tablissement. Je suis chanceuse, car j’ai une psychiatre, une mĂ©decin de famille, une psychologue et un groupe de soutien. C’est tous ces Ă©lĂ©ments qui m’aident et me donnent espoir et l’envie de vouloir vivre. J’aimerais qu’on donne la mĂȘme chance que j’ai aux autres personnes qui ont une maladie mentale. Avant de nous ouvrir la porte Ă  une mort prĂ©cipitĂ©e, aidez-nous Ă  vivre notre vie Ă  son plein potentiel. C’est ce que je dĂ©plore du point de vue des experts qui s’arrachent la chemise pour faire valoir notre droit de mourir plutĂŽt que notre droit Ă  la vie⁠3. Comme on dit en anglais do better. Faites mieux. 3. Le droit Ă  la vie est protĂ©gĂ© par la Charte des droits et des libertĂ©s de la personne article 1.
CetteĂ©criture fait la part belle Ă  l’expression de sentiments et d’émotions trĂšs variĂ©s (exaltation, peur, colĂšre, incomprĂ©hension, fascination, rĂ©signation, souffrance), mise en valeur par de nombreux procĂ©dĂ©s d’écriture (Ă©numĂ©rations, accumulations, anaphores, phrases exclamatives et interrogatives).
Pour y voir plus clair
 Trois dĂ©finitions essentielles. Le droit de chacun aux soins palliatifs. La nĂ©cessaire formation des soignants. Les risques de l’acharnement. OĂč en est la loi ? Une objection qui ne tient pas. La position des religions. Dans le domaine – trĂšs sensible – de la fin de vie, dans le domaine de la mort – taboue et sujette Ă  la dĂ©sinformation – les mots sont remplis de piĂšges, ce qui alimente les passions et rend le dĂ©bat difficile. C’est pourquoi nous allons commencer par trois dĂ©finitions essentielles ACHARNEMENT THERAPEUTIQUE Attitude qui consiste Ă  “poursuivre une thĂ©rapeutique lourde Ă  visĂ©e curative, qui n’aurait comme objet que de prolonger la vie sans tenir compte de sa qualitĂ©, alors qu’il n’existe aucun espoir raisonnable d’obtenir une amĂ©lioration de l’état du malade.1” EUTHANASIE Étymologiquement, ce mot créé par le moine Ă©rudit Roger Bacon au 13Ăšme siĂšcle, Ă  partir du grec eu bien et thanatos mort, signifie “mort douce et sans souffrance”, c’est-Ă -dire “aĂ©ration de la chambre, attention portĂ©e Ă  la position du malade dans son lit, prĂ©sence des proches, abstention de tout recours inutile Ă  la chirurgie et traitements symptomatiques et palliatifs.2” Ce mot signifiait donc au 13Ăšme siĂšcle ce que nous entendons aujourd’hui par soins palliatifs. De nos jours, ce mot dĂ©signe l’acte qui consiste Ă  mettre dĂ©libĂ©rĂ©ment et rapidement fin Ă  une vie pour mettre fin Ă  une souffrance. Il signifie donc donner la mort et est assimilĂ© Ă  un homicide. SOINS PALLIATIFS Ce sont des “soins actifs dans une approche globale de la personne en phase Ă©voluĂ©e ou terminale d’une maladie potentiellement mortelle.1” Il s’agit de l’art d’allĂ©ger les souffrances du mourant en l’accompagnant et en prenant – au besoin et dans certaines conditions – la dĂ©cision d’arrĂȘter des traitements devenus inutiles et dĂ©risoires arrĂȘt thĂ©rapeutique. Se mettre d’accord sur ces dĂ©finitions, c’est se donner les moyens de comprendre les propos de Marie de Hennezel 3 “ArrĂȘter un traitement ou administrer Ă  hautes doses des antalgiques ou des sĂ©datifs dans l’intention de soulager, mĂȘme au risque d’écourter la vie, ce n’est pas de l’euthanasie.” Les soins palliatifs ont pour objectif d’accompagner la personne jusqu’à la mort dans des conditions qui prĂ©servent sa dignitĂ© lutte contre la douleur, soutien psychologique du malade et de sa famille sans accĂ©lĂ©rer nĂ©cessairement le processus. Pour la SociĂ©tĂ© des RĂ©animateurs, arrĂȘter un respirateur artificiel qui envoie l’air dans les poumons du malade ou en diminuer le flux est un geste qui ne relĂšve pas de l’euthanasie mais de l’arrĂȘt des soins actifs lorsque la fin est inĂ©luctable. Ce geste doit ĂȘtre accompagnĂ© d’un traitement antalgique afin que le malade ne ressente pas l’étouffement. On voit que permettre de mourir n’est pas donner la mort. La rĂ©alitĂ© des pratiques des services de rĂ©animation, selon une Ă©tude rĂ©cente4, estime Ă  50% les dĂ©cĂšs dus Ă  un arrĂȘt des machines, donc Ă  une intervention des mĂ©decins. Une position diffĂ©rente Les partisans de l’euthanasie qui souhaitent choisir l’heure de leur mort afin d’éviter toute dĂ©chĂ©ance assimilent cela Ă  une “euthanasie passive” qui, pour eux, relĂšve de la mĂȘme dĂ©marche qu’une injection lĂ©tale “euthanasie active”. 4 Dans ce contexte, nous devons savoir qu’environ 90% des demandes d’euthanasie disparaissent si les malades en fin de vie peuvent se sentir moins seuls soutien psychologique et se trouver soulagĂ©s de leurs souffrances anti-douleur. Ainsi Monsieur M., hospitalisĂ© pour insuffisance respiratoire a-t-il Ă©tĂ© placĂ© pendant 45 jours sous respirateur artificiel. Isabelle, infirmiĂšre4, se souvient “Quand il est arrivĂ©, il nous demandait de tout arrĂȘter, il n’y croyait plus et voulait mourir. On l’a soutenu Ă  fond, et, aujourd’hui, le rĂ©sultat est lĂ , il est ressuscitĂ©, on se dit que cela en valait la peine.” Monsieur M. peut aujourd’hui se passer du respirateur artificiel, il s’asseoit dans son lit, Ă©coute la petite radio apportĂ©e par sa femme et joue aux dames avec son fils aux heures de visite. Le droit aux soins palliatifs et la nĂ©cessaire formation des soignants Le 9 juin 1999, le Parlement français a votĂ© Ă  l’unanimitĂ©, une loi sur le droit d’accĂšs pour tous aux soins palliatifs. Les soignants sont donc les premiers Ă  devoir mieux respecter les droits des malades, grĂące Ă  leur capacitĂ© de discernement, basĂ© sur leurs qualitĂ©s d’écoute et de cƓur. Ils ont besoin d’apprendre Ă  parler avec les mourants de leurs craintes et de leurs dĂ©sirs, sans avoir peur de leur propre impuissance. Car tant qu’ils considĂ©reront la mort comme un Ă©chec, ils n’oseront pas en parler, et Ă  l’inverse, quand la mort leur apparaĂźtra comme normale et naturelle, ils oseront donner au mourant “la permission de mourir.” “Former les soignants, ce n’est pas leur donner des recettes, ni apporter des rĂ©ponses toutes faites, mais leur permettre de sortir du dĂ©ni, du silence, de l’illusion de maĂźtrise et de toute-puissance dans laquelle leur formation initiale et l’attitude de notre sociĂ©tĂ© les cantonne. Il faut leur offrir la possibilitĂ© de parler de ce qu’ils vivent, de ce qui les touche, de ce qui les Ă©meut, de leur propre conception de la mort, de leurs difficultĂ©s face aux patients. Ainsi dĂ©couvrent-ils qu’ils ne sont pas seuls Ă  se sentir mal Ă  l’aise ou dĂ©routĂ©s. Ils ont souvent une expĂ©rience et une connaissance inestimable de ce que vit le patient. Quand on leur donne l’occasion d’en parler, ils rĂ©alisent qu’ils savent plus de choses qu’ils ne l’imaginent. Ils ont du cƓur, de l’intuition et du bon sens. C’est le rĂŽle des groupes de soutien que de permettre l’expression de ces qualitĂ©s mais aussi d’inviter chacun Ă  discerner ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire” , rappelle Marie de Hennezel 3. Les risques de l’acharnement thĂ©rapeutique L’inhumanitĂ© commence lĂ  oĂč les rĂšgles institutionnelles des Ă©tablissements de santĂ© priment sur le besoin des personnes. Ainsi le professeur Bernard Glorion, prĂ©sident du conseil de l’ordre des mĂ©decins, dans un entretien Ă  Marie de Hennezel5 plaide-t-il coupable “les mĂ©decins ont failli dans leur devoir d’accompagnement. La mĂ©decine performante de cette fin de siĂšcle a fini par oublier l’homme.” Ainsi, Alain, aide-soignant 4, l’exprime-t-il “Nous sommes au contact direct du malade, nous le portons, le lavons, nous voyons son corps se dĂ©grader petit Ă  petit. On sent quand il est Ă  bout, et lorsqu’on nous demande de continuer encore les examens, les prĂ©lĂšvements, on se dit parfois que ce n’est pas humain.” Un autre chef de service 4 d’un service de rĂ©animation s’exprime avec beaucoup de luciditĂ© “Compte tenu de la puissance des moyens dont nous disposons, nous pouvons maintenir en vie des patients pendant des semaines, et c’est ce que nous faisions avant. Aujourd’hui les choses ont Ă©voluĂ©. Ce qui nous apparaissait hier comme un Ă©chec, aujourd’hui, nous l’appelons fin de vie. Il ne s’agit pas d’un abandon. Nous continuons Ă  soigner notre patient, Ă  lui assurer une vie dĂ©cente, Ă  lui Ă©viter les escarres et la douleur. On passe d’une attitude curative Ă  une attitude palliative. On accepte qu’il meure, tout simplement. Le problĂšme, c’est que, pour le moment, on peut nous traĂźner en justice, car rien ne nous protĂšge dans la loi.” Et justement, oĂč en est la loi ? Les mentalitĂ©s ayant Ă©voluĂ©, elle se doit de changer, observons les propos de la proposition de loi6 sur la fin de vie, qui complĂšte les articles 37 et 38 du code de la dĂ©ontologie mĂ©dicale et le code de la santĂ© publique pour renforcer les droits des malades, et sĂ©curiser la situation juridique des professionnels de santĂ© Du point de vue des droits des malades Si le malade est conscient et en phase avancĂ©e ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, il peut dĂ©cider une limitation ou un arrĂȘt des soins. Le mĂ©decin aprĂšs l’avoir informĂ© des consĂ©quences de son choix doit respecter sa volontĂ© en lui dispensant des soins palliatifs. Si le malade est conscient mais n’est pas en phase terminale, il peut refuser l’alimentation artificielle. Pour que sa demande soit prise en compte, il devra prĂ©alablement rencontrer plusieurs mĂ©decins qui auront tentĂ© de le convaincre du traitement. Si le malade est inconscient, les dĂ©cisions de limitation ou d’arrĂȘt des traitements ne peuvent ĂȘtre prises en compte que dans le cas de procĂ©dures collĂ©giales avec consultation de la famille, d’un proche ou de personnes de confiance. Seules les directives anticipĂ©es rĂ©digĂ©es par le patient moins de trois ans avant son Ă©tat d’inconscience seront prises en compte. Du point de vue de l’organisation des soins Dans chaque grand service de soins palliatifs, un mĂ©decin rĂ©fĂ©rent est nommĂ© afin de permettre au malade dont l’arrĂȘt des soins a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©, de bĂ©nĂ©ficier d’une prise en charge adaptĂ©e notamment de la douleur. Du point de vue de la protection des mĂ©decins Le mĂ©decin ne sera plus pĂ©nalement responsable d’un arrĂȘt des soins actifs contrairement Ă  celui qui s’en affranchit s’il satisfait aux obligations de transparence et de collĂ©gialitĂ©. Ainsi, Marie de Hennezel 4 commente-t-elle la proposition de loi ce texte “renforce le droit des malades et permet aux mĂ©decins d’accepter le refus de soins de son patient sans courir le risque d’un procĂšs pour non-assistance Ă  personne en danger, comme c’était le cas jusqu’à prĂ©sent. Y compris lorsque le malade n’est pas en fin de vie comme Vincent Humbert 7. DorĂ©navant, chacun pourra refuser la ventilation ou l’alimentation artificielle, tout en recevant les antalgiques nĂ©cessaires pour ne pas en souffrir. Ceux qui dĂ©noncent la cruautĂ© d’une telle mort oublient qu’injecter un produit mortel comme le chlorure de potassium fait beaucoup souffrir, mĂȘme si la mort est plus immĂ©diate.” Une objection qui ne tient pas Dans ce contexte, un mĂ©decin 4 estime que la distinction entre limitation des traitements et euthanasie est trĂšs thĂ©orique “Le rĂ©sultat est le mĂȘme lorsque tu arrĂȘtes un respirateur ou que tu injectes du chlorure de potassium.” Un de ses collĂšgues lui rĂ©pond “Peut-ĂȘtre, mais toi, tu n’as pas commis le mĂȘme acte.” Nous pouvons donc tout Ă  fait comprendre que beaucoup de mĂ©decins refusent le terme ambigu “d’euthanasie passive”, pour prĂ©fĂ©rer celui d’arrĂȘt thĂ©rapeutique, car laisser mourir n’a rien Ă  voir avec donner la mort. Une infirmiĂšre 4 se souvient de son premier stage, dix-huit ans plus tĂŽt le mĂ©decin avait laissĂ© une prescription, “c’était un cocktail mortel, mais moi, je n’en savais rien, j’ai fait l’injection prescrite en croyant qu’il s’agissait d’antalgiques. Je n’ai compris qu’aprĂšs, c’était horrible, c’est moi qui l’avais tuĂ©.” Au-delĂ  des dĂ©bats passionnĂ©s Par delĂ  les tabous et la passion avec laquelle les dĂ©bats sur l’acharnement thĂ©rapeutique sont animĂ©s, il est toujours difficile pour les ĂȘtres humains d’accepter que les choses non satisfaisantes perdurent C’est ainsi qu’ils mettent – justement – tout en Ɠuvre pour qu’elles puissent devenir satisfaisantes. Dans ce contexte, le professeur Didier Dreyfus8 rappelle “80% de nos malades sont sauvĂ©s grĂące aux moyens que nous mettons Ă  leur disposition. Sans nous, ils ne seraient plus lĂ , ne l’oublions pas.” Mais cette difficultĂ© est aussi un Ă©cueil car ils peuvent s’y perdre, comme l’exprime ce mĂ©decin rĂ©animateur 4 en colĂšre qui se penche sur le dossier de cet homme de 89 ans, arrivĂ© transfĂ©rĂ© directement du service de chirurgie, allongĂ© sur le dos, inconscient, et qui respire au rythme de la machine “Pourquoi ne l’a-t-on pas laissĂ© mourir en chirurgie sans l’intuber ? Cet homme n’a plus d’intestin grĂȘle et ne pourra plus jamais manger normalement. Il a besoin d’une machine pour l’aider Ă  respirer. Il va vivre pendant des mois Ă  l’hĂŽpital, dans un environnement agressif. Lui a-t-on vraiment rendu service en le rĂ©animant quand il a fait une dĂ©tresse respiratoire ? Lors d’une premiĂšre hospitalisation, nous avions inscrit dans son dossier que nous ne voulions plus le reprendre en rĂ©animation. Nous sommes mis devant le fait accompli.” Il n’est pas rare que, dans ce contexte, des mĂ©decins dĂ©missionnent ou changent de spĂ©cialitĂ©, comme celui-ci 4 qui quitte la rĂ©animation pour se rĂ©orienter vers l’anesthĂ©sie et qui prĂ©fĂšre parler d’escalade plutĂŽt que d’acharnement l’escalade “commence souvent ailleurs qu’ici, dans un autre service, Ă  la maison de retraite ou au domicile du malade, quand le Samu est appelĂ© pour une dĂ©tresse respiratoire et se trouve quasi obligĂ© de d’intuber sur place. C’est difficile de jeter la pierre Ă  qui que ce soit, car il faut prendre une dĂ©cision rapide. Mais franchement, je ne voudrais pas qu’on impose Ă  mes grands-parents ce que l’on fait endurer Ă  certaines personnes ĂągĂ©es aujourd’hui.” Pour terminer, voyons comment les diffĂ©rentes religions voient le problĂšme Les protestants comme les bouddhistes sont les plus nuancĂ©s, qui ne condamnent pas l’arrĂȘt thĂ©rapeutique et laissent une ouverture en fonction des situations individuelles. “AccĂ©der Ă  certaines demandes de fin de vie se situe dans le prolongement des soins palliatifs, la mort n’est pas un Ă©chec”, nuance Jean-François Collange, professeur d’éthique Ă  la facultĂ© de thĂ©ologie protestante de Strasbourg et Ă©galement membre du CCNE. “Si l’amour s’exprime par rapport au bonheur de l’autre, la compassion, elle, s’exprime par le souhait de voir l’autre libĂ©rĂ© de la souffrance”, prĂ©cise Didier Chevassut, bouddhiste et mĂ©decin Ă  la consultation de la souffrance Ă  l’hĂŽpital Nord de Marseille. Le 30 novembre 2004, Ă  la quasi unanimitĂ©, la proposition de loi qui dĂ©finit un droit au “laisser mourir” sans lĂ©galiser l’euthanasie, a Ă©tĂ© votĂ©e par le Parlement français. Elle prĂ©voit que les traitements ne doivent pas ĂȘtre poursuivis “par une obstination dĂ©raisonnable”, expression prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  celle d’acharnement thĂ©rapeutique. Elle stipule qu’une personne en phase terminale peut dĂ©cider “de limiter ou d’arrĂȘter tout traitement” et autorise l’administration de mĂ©dicaments anti-douleurs, mĂȘme s’ils accĂ©lĂšrent le dĂ©cĂšs. Notes 1 Charte des soins palliatifs et de l’accompagnement, Ă©noncĂ©e en 1984 et mise Ă  jour en 1993. 2 Patrick Verspieren, Face Ă  celui qui meurt, Éditions DesclĂ©e de Brouwer, citĂ© par Marie de Hennezel dans “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, Éditions Robert Laffont. 3 Marie de Hennezel, psychologue et psychothĂ©rapeute, a travaillĂ© plus de 10 ans au sein d’une Ă©quipe de soins palliatifs Ă  Paris. Elle donne des confĂ©rences et participe Ă  des sĂ©minaires de formation Ă  l’accompagnement de la fin de la vie. En octobre 2003, le Ministre de la SantĂ©, Monsieur Jean-François MattĂ©i, lui a confiĂ© la mission d’établir un rapport sur “la fin de vie et l’accompagnement” que vous trouverez ICI. Elle est l’auteur de “La Mort intime” aux Éditions Robert Laffont et de “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, d’oĂč est extraite cette citation. 4 La Vie n° 3091, du 25 novembre 2004, reportage sur une Ă©quipe du service de rĂ©animation de l’hĂŽpital Louis-Mourier Ă  Colombes Hauts-de-Seine. 5 Entretien du 29 mars 1999, citĂ© par Marie de Hennezel dans “Nous ne nous sommes pas dit au revoir”, Éditions Robert Laffont. 5 Proposition de loi relative au droit des malades et Ă  la fin de vie sur le site de l’AssemblĂ©e Nationale. 7 Vincent Humbert, jeune tĂ©traplĂ©gique muet, qui ne parvenait pas Ă  bouger plus qu’un seul doigt de la main. En dĂ©cembre 2002, il a Ă©crit une lette au PrĂ©sident de la RĂ©publique, lui sollicitant le droit de mourir. Quelques temps plus tard, Marie Humbert, sa mĂšre, lui a injectĂ© une dose de barbituriques. PlutĂŽt que de le laisser “s’étouffer peu Ă  peu” aprĂšs avoir dĂ©branchĂ© la machine qui l’aidait Ă  respirer, le Dr Chaussoy a explique avoir jugĂ© qu’il Ă©tait de son “devoir de mĂ©decin” de “l’aider” Ă  mourir comme il l’avait rĂ©clamĂ©. Il mourra le 26 septembre 2003, deux jours aprĂšs son admission en rĂ©animation dans son service, au Centre hĂ©liomarin de Berck-sur-Mer. 8 Entretien avec le professeur Didier Dreyfuss, La Vie n° 3091 du 25 novembre 2004. © 2004 Renaud PERRONNET Tous droits rĂ©servĂ©s. ————– Moyennant une modeste participation aux frais de ce site, vous pouvez tĂ©lĂ©charger l’intĂ©gralitĂ© de cet article 7 pages au format PDF, en cliquant sur ce bouton —————- Pour aller plus loin, vous pouvez aussi lire sur ce site Le travail de deuil La vie n’est pas injuste mais elle est cruelle ÉVOLUTE Conseil est un cabinet d’accompagnement psychothĂ©rapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes rĂ©ponses. Avertissement aux lectrices et aux lecteurs Il est possible que les idĂ©es Ă©mises dans ces articles vous apparaissent osĂ©es ou dĂ©concertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expĂ©rience, je ne vous invite pas Ă  croire ces idĂ©es parce qu’elles sont Ă©crites, mais Ă  vĂ©rifier par vous-mĂȘme si ce qui est Ă©crit et que peut-ĂȘtre vous dĂ©couvrez est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions et peut-ĂȘtre de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes. Cliquez ici pour en savoir plus sur qui je suis Cliquez ici pour en savoir plus sur Évolute Conseil
MisterblueLe 05/07/2006 Ă  01:19 J'ai rarement autant ri devant mon ordi ! C'est hallucinant ce truc !!! D'ailleurs, c'est peut-ĂȘtre plus profond que ça en a l'air, cette idĂ©e tordue Si on la remet dans le contexte de l'Ă©poque :Guerre froide d'un cĂŽtĂ©, overdose de Disco de l'autre Peut-ĂȘtre Soundforce tentait-il de pointer l'absurditĂ© de la culture hĂ©doniste qui naissait, face
ILe dĂ©nouement de la piĂšce lecture de la lettre Le dĂ©nouement de la piĂšce est une scĂšne d'amour. C'est la rĂ©solution de la piĂšce. Cyrano, qui cachait son amour Ă  Roxane depuis le dĂ©but, lui rĂ©vĂšle enfin la vĂ©ritĂ©. L'Ă©lĂ©ment perturbateur Ă  leur amour Ă©tait l'impossibilitĂ© pour Cyrano de rĂ©vĂ©ler son amour Ă  Roxane. La lettre est une façon de faire cet aveu. C'est un aveu qui n'est pas vraiment volontaire. De nombreux termes se rapportent Ă  l'amour "mon amour inexprimĂ©", "cƓur", "aima", "aimiez", "aimais". La lettre est un moyen dĂ©tournĂ©. Le champ lexical de la lecture est important "lettre", "lire", "lisant", "lisez". C'est un outil théùtral. Il y a un double niveau d'interprĂ©tation. Roxane croit que Cyrano lit les mots de Christian. Mais le spectateur sait que c'est Cyrano qui a Ă©crit la lettre. Le "je" que lit Cyrano n'est pas celui de Christian, d'une part car Christian n'a jamais Ă©crit la lettre, d'autre part car Cyrano aime Roxane, c'est donc bien sa dĂ©claration. La rĂ©vĂ©lation est possible grĂące Ă  la mise en scĂšne. En effet, petit Ă  petit la lumiĂšre dĂ©cline, et Cyrano ne devrait plus ĂȘtre capable de lire. Roxane s'aperçoit au fur et Ă  mesure de la lecture que c'est Cyrano qui a Ă©crit la lettre. IILa tension dramatique La mise en scĂšne est trĂšs importante dans cette scĂšne, puisque tout est liĂ© Ă  la lumiĂšre. Les didascalies sont particuliĂšrement importantes "le crĂ©puscule commence Ă  venir", "l'ombre augmente", "dans l'ombre complĂštement venue". La tension dramatique est liĂ©e Ă  la nuit qui tombe. La nuit symbolise d'ailleurs la mort. En effet, cette scĂšne est aussi la mort de Cyrano. Les rĂ©actions de Roxane sont intercalĂ©es Ă  la lecture de la lettre. On peut ainsi relever l'utilisation de nombreux points de suspension. La plupart des rĂ©pliques de Roxane en sont ponctuĂ©es, ce qui soulignent sa rĂ©flexion, elle commence Ă  rĂ©aliser. Il y a de nombreux dĂ©placements sur scĂšne. D'abord, Roxane s'Ă©loigne de Cyrano et l'Ă©coute lire plus loin. Puis, petit Ă  petit, Ă  mesure qu'elle comprend ce qui se passe, elle se rapproche de lui. Ce rapprochement entre les deux personnages symbolise la rĂ©alisation de l'amour. Cette scĂšne peut s'apparenter Ă  une joute verbale entre Roxane et Cyrano. Pour la premiĂšre fois dans la piĂšce, Cyrano perd. Il se dĂ©fend d'aimer Roxane, il nie "non, non , mon cher amour, je ne vous aimais pas". Mais il est obligĂ© d'admettre. La scĂšne est tragique car Cyrano meurt. L'aveu d'amour n'est pas une ultime confession pour partir en paix. Au contraire, cet aveu est tragique car Cyrano et le spectateur rĂ©alisent que Roxane aurait aimĂ© Cyrano s'il lui avait avouĂ© son amour. La scĂšne est marquĂ©e par la surprise de Roxane qui ne cesse de s'interroger ou de s'exclamer "S'arrĂȘtant, Ă©tonnĂ©e tout haut ?" D'abord surprise, Roxane se fait insistante. Cyrano hĂ©site entre avouer et se taire. Il a encore peur d'ĂȘtre rejetĂ©. Les rĂ©pliques sont courtes, rapides, on parle de stichomythies. Il y a un enchaĂźnement des questions et des rĂ©ponses "c'Ă©tait vous", "non". On note Ă©galement une alternance de phrases affirmatives et nĂ©gatives. Cyrano a annoncĂ© sa mort dĂšs le dĂ©but, il est blessĂ©. Puis vers la fin il dit "Adieu Roxane je vais mourir" et enfin "et je meurs". Roxane ignore que Cyrano est mortellement blessĂ©. La voix de Cyrano faiblit, alors que Roxane semble renaĂźtre "elle tressaille", "troublĂ©e". Cyrano sait, avant de mourir, que Roxane l'aime, qu'ils auraient pu ĂȘtre heureux. Cette situation est trĂšs pathĂ©tique. IVUne dĂ©claration d'amour rĂ©ciproque Cette scĂšne reste avant tout un aveu d'amour rĂ©ciproque. Depuis le dĂ©but de la piĂšce, c'est le sujet, l'amour de Cyrano pour Roxane, et l'amour de Roxane pour Christian. La situation ici est rĂ©solue, le quiproquo est terminĂ©. Roxane comprend qui lui a Ă©crit les lettres et pourquoi. Christian n'est pas nommĂ©, mais il apparaĂźt tout de mĂȘme notamment avec l'expression "ce sang Ă©tait le sien". Roxane s'Ă©tait montrĂ©e prĂ©cieuse lorsque Christian lui faisait sa dĂ©claration. Ici, elle ne fait aucun reproche. Il n'y a plus de jeu, pas de sĂ©duction. C'est une dĂ©claration d'amour simple et vĂ©ritable. Roxane reconnaĂźt la valeur de Cyrano. Elle n'est plus attachĂ©e Ă  la beautĂ©. Elle parle ainsi de son "Ăąme". Elle dĂ©clare aussi son amour. En quoi cette scĂšne respecte-t-elle son rĂŽle de dĂ©nouement ?I. La rĂ©solution de l'Ă©lĂ©ment perturbateurII. Une double dĂ©claration d'amourIII. La mort de CyranoComment la tension dramatique est-elle mise en scĂšne ?I. La lettre, un outil théùtralII. La lumiĂšre dĂ©clinanteIII. La dĂ©claration d'amour et mort du hĂ©rosEn quoi la mort de Cyrano est-elle tragique ?I. Un amour qui aurait pu ĂȘtreII. Une scĂšne pathĂ©tiqueIII. La mort du hĂ©rosEn quoi cette scĂšne est-elle une dĂ©claration d'amour originale ?I. La double Ă©nonciation la lettreII. Roxane rĂ©alise son erreurIII. Une double dĂ©claration d'amour
LaSuisse est la juridiction la plus permissive en matiĂšre d’aide Ă  mourir Ă  tolĂ©rer que des personnes qui n’y sont pas domiciliĂ©es puissent recourir Ă  l’assistance au suicide. Dans la couverture mĂ©diatique quĂ©bĂ©coise de l’aide Ă  mourir, les rĂ©fĂ©rences Ă  la Suisse sont peu nombreuses. Sur 7 262 articles de presse publiĂ©s dans les grands quotidiens quĂ©bĂ©cois, 325
Accueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme On peut en mourir — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies. Comaartificiel : comment ça se passe ? Le coma artificiel est induit par plusieurs mĂ©dicaments, administrĂ©s par voie intraveineuse par le 10 signes que la mort approche La lettre d’aujourd’hui est particuliĂšre. Elle traite d’un sujet grave, douloureux, auquel nous sommes pratiquement tous appelĂ©s Ă  ĂȘtre confrontĂ©s les derniĂšres heures d’un ĂȘtre aimĂ©. La mort, autrefois omniprĂ©sente, est aujourd’hui cachĂ©e. Plus de 80 % des dĂ©cĂšs ont lieu Ă  l’hĂŽpital. Elle est loin l’époque oĂč l’on veillait les morts chez soi, oĂč tous les proches, voire tous les habitants du quartier, Ă©taient invitĂ©s Ă  venir lui rendre un dernier hommage et oĂč l’on voyait rĂ©guliĂšrement passer dans les rues la procession de personnes endeuillĂ©es suivant un corbillard. La consĂ©quence est que la plupart d’entre nous n’avons plus aucune familiaritĂ© avec la mort. Nous ne savons plus Ă  quoi elle ressemble. Nous ne savons plus comment nous comporter. C’est la raison pour laquelle j’ai dĂ©cidĂ© de prĂ©parer cette lettre, qui peut paraĂźtre terrible. Nul ne connaĂźt le jour, ni l’heure de la mort, et c’est la raison pour laquelle mieux vaut se tenir prĂȘt. Cette lettre est donc Ă  conserver prĂ©cieusement. Car le jour oĂč elle arrive, je peux vous dire d’expĂ©rience que le simple fait de connaĂźtre les gestes Ă  faire permet de mieux dominer le bouleversement et la douleur terribles qui peuvent s’emparer de vous. Alors voici les dix signes que la mort approche, et ce qu’il convient alors de faire. Je me suis efforcĂ© de rester trĂšs factuel, car, suivant les rapports que chacun avait avec la personne Ă  l’agonie parent, enfant, conjoint, frĂšre ou sƓur, grand-parents
 les Ă©motions sont particuliĂšres et doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es au cas par cas. Perte d’appĂ©tit Lorsque la mort approche, les besoins Ă©nergĂ©tiques diminuent. La personne commence Ă  rĂ©sister ou refuser de manger et de boire, et n’accepte que de petites quantitĂ© de nourritures fades bouillie de cĂ©rĂ©ale par exemple. La viande, difficile Ă  digĂ©rer, est refusĂ©e en premier. A l’approche de la mort, la personne peut devenir incapable d’avaler. Comment rĂ©agir ne pas nourrir de force, respecter les signes donnĂ©s par la personne, mĂȘme si vous pouvez ĂȘtre bouleversĂ© et inquiet de cette perte d’intĂ©rĂȘt pour la nourriture. Proposer rĂ©guliĂšrement des petits bout de sorbet ou de glace, ou une gorgĂ©e d’eau. Passez une serviette humidifiĂ©e et chaude autour de la bouche et appliquez un baume pour les lĂšvres pour qu’elles restent humides et ne fassent pas mal. Fatigue et sommeil excessifs La personne dort la plupart du jour et de la nuit tandis que son mĂ©tabolisme ralentit, et que la faible prise de nourriture et de boisson contribuent Ă  la dĂ©shydratation. Il devient difficile de la rĂ©veiller. La fatigue et si forte que la personne n’arrive plus Ă  suivre ce qui se passe directement autour d’elle. Comment rĂ©agir laissez la personne dormir. Évitez de la rĂ©veiller brutalement. Partez du principe que tout ce que vous dites peut ĂȘtre entendu, car l’ouĂŻe continue Ă  fonctionner, mĂȘme lorsque la personne est inconsciente, et mĂȘme dans le coma. Affaiblissement Le manque de nourriture et la fatigue affaiblissent la personne au point qu’elle peut devenir incapable de lever la tĂȘte, ou mĂȘme d’aspirer dans une paille. Comment rĂ©agir concentrez-vous sur le confort de la personne. Confusion mentale Les organes commencent Ă  ne plus fonctionner, y compris le cerveau. Peu de maladies provoquent une hyper-acuitĂ© niveau Ă©levĂ© de conscience lorsque la fin approche. En gĂ©nĂ©ral, les mourants ne savent plus prĂ©cisĂ©ment oĂč ils sont ni qui est dans la piĂšce, parlent et rĂ©pondent moins souvent, s’adressent Ă  des personnes que les autres ne voient pas, peuvent paraĂźtre dire des choses insensĂ©es, s’agiter et fouiller dans leurs draps. Comment rĂ©agir restez calme et rassurant. Parlez Ă  la personne doucement et expliquez-lui qui vous ĂȘtes lorsque vous approchez. Respiration laborieuse La respiration devient irrĂ©guliĂšre, difficile. Vous pouvez entendre une forme distinctive de respiration appelĂ©e respiration de Cheyne-Stokes RCS une fo rte et profonde inhalation suivie d’une pause qui peut durer de cinq secondes Ă  une minute complĂšte, avant une forte reprise de la respiration puis de nouveau un Ă©puisement. C’est ce qu’on appelle aussi l’apnĂ©e du sommeil », qui est provoquĂ©e par des variations de pression artĂ©rielle et de concentration du sang en dioxyde de carbone. Les poumons et la gorge peuvent aussi produire des sĂ©crĂ©tions excessives qui crĂ©ent de forts bruits d’inspirations et d’expirations qu’on appelle le rĂąle ». Comment rĂ©agir l’apnĂ©e et le rĂąle peuvent ĂȘtre inquiĂ©tants pour les personnes prĂ©sentes, mais le mourant n’est pas conscient de ces modifications de sa respiration. Encore une fois, concentrez-vous sur le confort de la personne. Les positions qui peuvent aider sont la tĂȘte lĂ©gĂšrement relevĂ©e sur un oreiller, assoir la personne en la tenant bien avec des coussins et un dossier solide, ou la coucher lĂ©gĂšrement inclinĂ©e sur le flanc. Humectez la bouche avec une serviette humide, Ă©ventuellement un brumisateur et mettez du baume sur les lĂšvres. S’il y a beaucoup d’écoulements de la bouche et du nez, essuyez dĂ©licatement sans chercher Ă  moucher la personne. Restez calmement auprĂšs de la personne, tenez lui la main ou parlez lui doucement. Isolement social Au fur et Ă  mesure que le corps s’arrĂȘte de fonctionner, la personne mourante perd de l’intĂ©rĂȘt pour les personnes qui l’entourent. Elle peut arrĂȘter de parler, marmonner de façon inintelligible, arrĂȘter de rĂ©pondre aux question, ou simplement tourner le dos. Quelques jours avant de se couper de son environnement, la personne peut parfois surprendre ses proches par une derniĂšre effusion de joie et d’affection, qui peut durer moins d’une heure et jusqu’à une journĂ©e entiĂšre. Comment rĂ©agir soyez conscient qu’il s’agit d’une partie normale du processus de mort, qui n’a rien Ă  voir avec la relation que vous aviez avec la personne. Maintenez une prĂ©sence physique en touchant la personne et en continuant Ă  parler, si vous vous sentez de le faire, sans demander quoi que ce soit en retour. Profitez immĂ©diatement d’un moment de luciditĂ© s’il se produit, parce qu’il s’évanouira rapidement. Ralentissement des mictions urine Le faible volume de boisson et la baisse de la pression sanguine contribue Ă  rĂ©duire l’activitĂ© des reins. L’urine devient trĂšs concentrĂ©e, brunĂątre, rougeĂątre ou couleur de thĂ©. Il peut aussi y avoir une perte de contrĂŽle des sphincters Ă  l’approche de la mort. Comment rĂ©agir le personnel hospitalier peut parfois dĂ©cider qu’un cathĂ©ter une sonde est nĂ©cessaire, sauf dans les derniĂšres heures de la vie. L’arrĂȘt de la fonction rĂ©nale augmente les toxines dans le sang et peut contribuer Ă  provoquer un coma paisible avant la mort. Mettez une alaise sur le matelas en changeant les draps. Pieds et chevilles qui enflent Lorsque le fonctionnement des reins ralentit, les liquides peuvent s’accumuler dans le corps, en particulier dans les zones Ă©loignĂ©es du cƓur comme les pieds et les chevilles. Ces zones, ainsi que les mains et le visage, peuvent gonfler. Comment rĂ©agir en gĂ©nĂ©ral, aucun traitement particulier comme des diurĂ©tiques n’est donnĂ© lorsque ces gonflements sont liĂ©s Ă  l’agonie. Il s’agit d’une consĂ©quence, et non d’une cause, de l’approche de la mort. ExtrĂ©mitĂ©s froides Dans les heures ou les minutes avant la mort, la circulation sanguine se retire de la pĂ©riphĂ©rie du corps pour se concentrer sur les organes vitaux. Pendant que cela se produit, les mains, les doigts, les pieds et les orteils deviennent froids. Les ongles peuvent paraĂźtre pĂąles ou bleutĂ©s. Comment rĂ©agir une couverture chaude peut maintenir le confort de la personne, et la maintenir consciente. La personne peut se plaindre du poids de ce qui la couvre donc ne la serrez pas trop. Veines marbrĂ©es La peau qui avait Ă©tĂ© uniformĂ©ment pĂąle ou cendrĂ©e dĂ©veloppe un modĂšle distinctif de marbrures violacĂ©es/rouges bleue, qui est l’un des signes que la mort est imminente. C’est le rĂ©sultat du ralentissement de la circulation sanguine. On voit d’abord ces marbrures apparaĂźtre sur la plante des pieds. Comment rĂ©agir il n’y a rien de particulier Ă  faire. Vous apprĂ©ciez cet article ? Je vous invite Ă  vous inscrire gratuitement Ă  la Lettre SantĂ© Nature Innovation. ✓ DĂ©sabonnement Ă  tout moment. NB Les signes de la mort Ă©numĂ©rĂ©s ci-dessus dĂ©crivent un processus de mort naturelle. Ils peuvent varier d’une personne Ă  l’autre. Si une personne est maintenue en vie artificiellement respirateur, tube d’alimentation, le processus de la mort peut ĂȘtre diffĂ©rent. ConnaĂźtre ces diffĂ©rents signes peut aider Ă  traverser ce douloureux moment sans ĂȘtre plus dĂ©semparĂ© encore qu’on ne l’est dĂ©jĂ . Et si vous n’ĂȘtes pas concernĂ© » par cette lettre, rĂ©jouissez-vous et, surtout, profitez de chaque instant oĂč les personnes que vous aimez sont encore bien vivantes et en pleine santĂ© auprĂšs de vous. A votre santĂ© ! Jean-Marc Dupuis Significationn°1 : Vous ĂȘtes en train d’évoluer mentalement. S’il y a beaucoup de changements et d’évolution dans votre vie en ce moment, vous ĂȘtes susceptible de

Birth, and copulation, and death I’ve been born, and once is enough. You don’t remember, but I remember, Once is enough. Cet extrait d’un poĂšme de Eliot, Sweeney Agonistes, ne s’applique pas seulement au triptyque de 1967 dont il est le titre, mais il peut caractĂ©riser toute la peinture de Bacon ou presque, depuis ses dĂ©buts. DĂšs la fin des annĂ©es 40, Bacon peint des corps dĂ©chiquetĂ©s, des tĂȘtes hurlantes, et, dĂ©jĂ , Innocent X. Ce Personnage dans un paysage, de 1945, premier tableau de cette superbe rĂ©trospective Ă  la Tate Britain c’était jusqu’au 4 janvier, est la premiĂšre Ă©vidence de cette dĂ©composition de la figure. Sa peinture est lourde comme une peau d’élĂ©phant, la matiĂšre mĂȘme de la toile est crevĂ©e, gercĂ©e, ce n’est que plus tard que Bacon fera de jolis glacis rouges pour y poser ses personnages hurlants, lĂ  nous sommes encore dans la brutalitĂ© originelle. Une salle est remplie de crucifixions, triptyques Ă©cartelants aux formes mi humaines mi animales, avec de la viande bien sanguinolente Ă©talĂ©e partout, mais celui qui arrĂȘte le regard est ce petit format dont on peine Ă  croire la date, Crucifixion 1933, noir et blanc, sans sang ni rougeur, Ă©cartelĂ© comme une souris dissĂ©quĂ©e, hurlement silencieux. Il y a dĂ©jĂ  lĂ  une structuration de l’espace autour de ce corps, diaphane comme un fantĂŽme. N’avons-nous pas ici plus d’horreur que chez ses grands voisins, Ă©vidents et connus ? La sobriĂ©tĂ© du trait et de la couleur rendent-ils le spectacle plus intĂ©rieur, plus difficile ? Il me semble. Un des aspects passionnants du travail de Bacon est son utilisation de la photographie, que le livre Bacon in Camera analyse fort bien. Les photos qui parsĂšment son studio, qu’elles soient rĂ©coltĂ©es ici ou lĂ , ou qu’elles aient Ă©tĂ© prises par John Deakin ou un autre de ses amis, sont abĂźmĂ©es, chiffonnĂ©es, tachĂ©es de peinture, dĂ©chirĂ©es, Ă©raflĂ©es, avec de petits bouts de papier collant. Elles ornent des murs entiers du studio et on y reconnaĂźt ici Baudelaire et lĂ  George Dyer, ici la grande guerre et lĂ  l’Afrique du Nord, ici des anatomies et lĂ  des cadavres. C’est une source permanente pour Bacon et plusieurs de ses toiles proviennent directement d’une photographie. L’exposition y consacre toute une salle. Telle Ă©tude de tĂȘte de George Dyer par exemple celle de 1968 au Thyssen Bornemisza Ă©voque immanquablement les gueules cassĂ©es, et en particulier les photos de tĂȘtes dĂ©chirĂ©es et recomposĂ©es dans Krieg den dem Krieg. Tel Sang sur le trottoir’ minimaliste est une nature morte noire et grise oĂč ressort cette tache rouge aux contours indistincts, oeuvre de composition pure, au delĂ  du drame. Ce Jet d’eau 1988 n’est qu’une Ă©claboussure violacĂ©e le corps, de dos est Ă  peine visible; la cage est comme oblitĂ©rĂ©e. Une petite flĂšche rouge, incongrue, pointe vers ce jaillissement, cette Ă©jaculation, ce tremblement. Bacon, Ă©ternellement jeune, nous entraĂźne vers l’animalitĂ©, vers le tragique, vers la mort dans un monde sans Dieu. Cette exposition que vous pourrez voir au Prado du 3 fĂ©vrier au 19 avril en rend superbement compte. Francis Bacon Ă©tant reprĂ©sentĂ© par l’ADAGP, les photos de ses tableaux ont ĂŽĂ©tĂ© tĂ©es Ă  la fin de l’exposition madrilĂšne.

Texteextrait de La Lettre de l'Espace Ă©thique n°9-10-11, "Fins de vie et pratiques soignantes". Ce numĂ©ro de la Lettre est disponible en intĂ©gralitĂ© en suivant le lien situĂ© Ă  la droite de la page. La reconnaissance du nouveau-nĂ©. La nĂ©onatologie est un des domaines de la mĂ©decine oĂč les rĂ©sultats sont les plus Ă©clatants, et nul ne remet actuellement en question le bĂ©nĂ©fice des

TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Il peut ĂȘtre vraiment effrayant de savoir que vous allez mourir, mais vous n'ĂȘtes pas seule. Vous aimeriez probablement que cette expĂ©rience se passe de la maniĂšre la plus simple et la moins douloureuse possible. Heureusement, vous pouvez gĂ©rer votre douleur et votre malĂȘtre pour que cela vous soit plus facile. En plus, concentrez-vous sur votre confort et sur le temps que vous passez avec votre famille et vos amis. Pour finir, prenez soin de vos besoins Ă©motionnels pour vous sentir en cet article aborde les soins de fin de vie. Si vous luttez contre des pensĂ©es suicidaires, essayez de lire cet article ou d'appeler Suicide Écoute au 01 45 39 40 00 si vous ĂȘtes en France. Si vous vous trouvez dans un pays diffĂ©rent, contactez immĂ©diatement la ligne d'aide contre le suicide de votre pays. 1 Vivez vos derniers jours lĂ  oĂč vous le voulez, si possible. Si vous en avez la possibilitĂ©, passez vos derniers jours Ă  la maison, en famille ou dans un centre oĂč vous vous sentez Ă  l'aise. Discutez avec l'Ă©quipe mĂ©dicale et votre famille de vos diffĂ©rentes options. Ensuite, choisissez celle que vous prĂ©fĂ©rez [1] . Si vous ĂȘtes Ă  l'hĂŽpital, demandez Ă  vos amis et Ă  votre famille de vous apporter des objets qui vous rĂ©confortent, par exemple des photos, des couvertures ou des coussins de la maison. 2 Faites ce que vous aimez le plus souvent possible. Passez votre temps Ă  faire des choses que vous voulez. Lorsque vous avez de l'Ă©nergie, servez-vous-en pour faire des choses que vous aimez. Si vous ĂȘtes fatiguĂ©e, regardez vos programmes prĂ©fĂ©rĂ©s ou lisez un livre [2] . Par exemple, vous pourriez jouer Ă  un jeu de sociĂ©tĂ© avec votre sƓur lorsque vous en avez l'Ă©nergie. Autrement, vous pourriez aller vous promener avec votre chien. 3Écoutez de la musique pour vous redonner le moral. La musique peut vous mettre de bonne humeur et mĂȘme vous aider Ă  attĂ©nuer la douleur. Choisissez la musique que vous aimez le plus ou qui vous rappelle de bons moments. Ensuite, Ă©coutez-la le plus souvent possible pour vous aider Ă  vous sentir mieux [3] . Note envisagez de vous procurer un appareil Ă  reconnaissance vocale qui pourra jouer la musique de votre choix sur commande. Si vous n'ĂȘtes pas sĂ»r de la maniĂšre de vous en servir, vous pourriez demander Ă  un ami ou un membre de votre famille de vous y aider. 4 Reposez-vous beaucoup, car vous allez vous fatiguer facilement. Vous allez probablement vous sentir fatiguĂ© trĂšs vite, ce qui est normal. N'essayez pas de vous forcer Ă  en faire plus que vous le pouvez. Donnez-vous beaucoup de temps pour vous reposer et pour pouvoir profiter du temps que vous avez [4] . Par exemple, vous pourriez passer la plus grande partie de votre journĂ©e dans un fauteuil ou au lit. 5 Gardez des couvertures supplĂ©mentaires au cas oĂč vous auriez froid. Vous pourriez avoir du mal Ă  vous habituer Ă  la tempĂ©rature. Lorsque cela arrive, il est utile d'avoir des couvertures supplĂ©mentaires que vous pouvez mettre ou retirer selon vos besoins. Assurez-vous d'en avoir toujours sous la main au cas oĂč vous auriez froid [5] . N'utilisez pas de couverture chauffante, car elle pourrait devenir trop chaude et vous bruler. Si vous avez quelqu'un qui prend soin de vous, demandez-lui de l'aide pour vous mettre Ă  l'aise. 6 Demandez de l'aide pour les tĂąches mĂ©nagĂšres. Essayez de ne pas vous inquiĂ©ter des tĂąches mĂ©nagĂšres comme la cuisine ou le nettoyage. Demandez plutĂŽt de l'aide au personnel soignant, Ă  vos amis ou Ă  votre famille. Il vaut mieux que vous distribuiez les tĂąches parmi plusieurs personnes pour vous assurer qu'elles soient toutes faites [6] . Il n'y a pas de problĂšme Ă  laisser certaines tĂąches de cĂŽtĂ©. Pour le moment, votre confort et votre repos sont les choses les plus importantes, ne vous inquiĂ©tez pas. PublicitĂ© 1 Discutez de soins palliatifs avec votre mĂ©decin. Vous pourriez dĂ©jĂ  suivre des soins palliatifs, ce qui est excellent ! Ils vous aident Ă  gĂ©rer votre douleur et les symptĂŽmes de votre trouble Ă  tous les stades du traitement. Si vous ne recevez pas dĂ©jĂ  de soins palliatifs, vous pourriez poser la question Ă  votre mĂ©decin [7] . Vous allez travailler avec votre mĂ©decin, les infirmiĂšres et les autres professionnels de la santĂ© pour soulager votre douleur et gĂ©rer les autres symptĂŽmes. 2 PrĂ©parez une demande de soins en avance. C'est un document Ă©crit qui explique le genre de soins de fin de vie que vous voulez avoir. Incluez-y les traitements que vous voulez, si vous voulez ou non subir certaines mesures de maintien en vie ou ce que vous voulez qu'il se passe si vous ne pouvez plus prendre de dĂ©cisions pour vous-mĂȘme. Donnez des copies Ă  votre mĂ©decin, au personnel soignant et Ă  votre famille [8] . Demandez Ă  quelqu'un en qui vous avez confiance de vous aider Ă  taper vos demandes. Ensuite, il peut vous aider Ă  les faire valider par un avocat, si nĂ©cessaire. 3 Demandez des analgĂ©siques Ă  votre mĂ©decin. Vous allez probablement avoir besoin d'analgĂ©siques pour soulager la gĂȘne que vous ressentez, c'est pourquoi vous pouvez en parler Ă  votre mĂ©decin. Ensuite, suivez ses instructions pour savoir comment prendre vos mĂ©dicaments. En gĂ©nĂ©ral, vous allez devoir prendre les mĂ©dicaments Ă  la mĂȘme heure tous les jours pour contrĂŽler la douleur [9] . Vous allez probablement devoir prendre vos analgĂ©siques avant que la douleur revienne. Il est plus facile de prĂ©venir la douleur que de la faire disparaitre. Si vos analgĂ©siques ne font plus effet, parlez-en Ă  votre mĂ©decin. Il pourrait vous prescrire quelque chose de plus fort, par exemple de la morphine. Le saviez-vous ? Lorsque vous gĂ©rez vos douleurs en fin de vie, vous ne devez pas vous inquiĂ©ter de devenir dĂ©pendante aux analgĂ©siques. Vous pouvez les prendre aussi souvent que conseillĂ© par votre mĂ©decin. 4 Changez souvent de positions pour Ă©viter les escarres. Vous allez probablement devoir beaucoup vous reposer maintenant, c'est pourquoi il est souvent nĂ©cessaire de rester allongĂ©. Pour Ă©viter les escarres, changez de position toutes les 30 Ă  60 minutes. En plus, utilisez des oreillers et des coussins pour vous mettre Ă  l'aise [10] . Demandez de l'aide si vous avez du mal Ă  changer de position. Il est normal que vous vous sentiez faible et le personnel soignant, vos amis et votre famille seront heureux de vous aider. 5 Soulagez vos problĂšmes respiratoires. Vous pouvez avoir du mal Ă  respirer, ce qui va vous mettre vraiment mal Ă  l'aise. Vous pouvez alors arriver Ă  respirer plus facilement si vous relevez le haut de votre corps en utilisant un coussin ou un lit ajustable. En plus, ouvrez une fenĂȘtre ou utilisez un ventilateur pour faire circuler l'air. Autrement, allumez un humidificateur pour rendre l'air plus humide, ce qui devrait soulager vos voies respiratoires [11] . Le terme mĂ©dical pour ce problĂšme est dyspnĂ©e ». Votre mĂ©decin pourrait vous proposer des analgĂ©siques ou de l'oxygĂšne pour vous aider Ă  ressentir une gĂȘne moindre si vous avez du mal Ă  respirer. 6 Demandez des mĂ©dicaments contre les nausĂ©es ou la constipation. Vous pourriez avoir des problĂšmes digestifs comme des nausĂ©es ou la constipation, ce qui n'est pas rare. Si c'est le cas, ne vous sentez pas obligĂ© de manger moins Ă  moins que ce soit ce que vous vouliez. En plus, discutez avec votre mĂ©decin des mĂ©dicaments qui peuvent vous aider Ă  vous sentir mieux. Prenez-les comme prescrit [12] . Votre mĂ©decin pourrait aussi vous donner des conseils pour Ă©viter les nausĂ©es et la constipation. 7 Appliquez une lotion sans alcool pour Ă©viter la peau sĂšche irritĂ©e. Votre peau peut devenir trĂšs sĂšche, ce qui peut devenir douloureux. Dans certains cas, elle pourrait mĂȘme se craqueler. Heureusement, vous pouvez l'Ă©viter en utilisant une lotion sans alcool au moins une fois par jour. Servez-vous de vos mains pour l'appliquer ou demandez de l'aide [13] . RĂ©appliquez de la lotion lorsque votre peau est sĂšche. Par exemple, vous pourriez mettre de la lotion sur vos mains avant de les laver. PublicitĂ© 1 Invitez vos amis et votre famille Ă  vous rendre visite. Vous allez amĂ©liorer votre humeur en passant du temps avec votre famille et vos amis. Cependant, ils pourraient ne pas vous rendre visite aussi souvent qu'ils le veulent, car ils ne sont pas surs de ce que vous voulez. Appelez vos proches ou envoyez-leur des messages pour leur dire que vous voulez des visites. Indiquez les heures les plus appropriĂ©es pour venir vous voir et demandez-leur de venir [14] . Dites-leur J'aimerais vraiment voir ma famille maintenant. Venez me rendre visite Ă  l'heure du diner pour qu'on puisse parler. Quels jours de la semaine ĂȘtes-vous disponibles ? » Vous avez aussi le droit de passer du temps seule pour vous reposer ou rĂ©flĂ©chir. Dites aux autres que vous voulez de l'espace et demandez-leur de vous laisser seule pendant un moment [15] . 2 Dites Ă  vos proches ce que vous ressentez. Vous vous sentirez plus en paix en partageant vos sentiments. En plus, cela donne des souvenirs Ă  votre famille et vos amis qu'ils pourront chĂ©rir. Faites une liste de tous les gens auxquels vous voulez parler avant de partir. Ensuite, rencontrez-les un par un [16] . Par exemple, vous pourriez dire Ă  votre famille et Ă  vos amis combien vous les aimez. Dites merci aux personnes que vous voulez remercier. Pardonnez Ă  ceux qui vous ont fait du mal dans le passĂ©. Excusez-vous pour les erreurs que vous avez faites. 3 Identifiez les relations et les expĂ©riences importantes de votre vie. RĂ©flĂ©chissez Ă  votre vie et Ă  vos meilleurs souvenirs. Discutez avec vos amis et vos proches Ă  propos de vos expĂ©riences et de ce qu'elles signifient pour vous. Si vous le pouvez, regardez des photos pour vous aider Ă  vous souvenir des choses qui ont Ă©tĂ© importantes dans votre vie [17] . Cela vous aidera Ă  vous rendre compte que vous avez passĂ© une vie bien remplie et vous pourrez ĂȘtre en paix. 4 Faites des choses que vous avez toujours voulu faire. Identifiez les activitĂ©s ou les expĂ©riences dont vous pouvez encore profiter pendant vos derniers jours. Ensuite, discutez-en avec votre famille ou vos amis pour les faire. Ne vous mettez pas trop la pression pour toutes les faire. Profitez seulement de l'expĂ©rience autant que possible [18] . Par exemple, vous pourriez aller voir la tour Eiffel, regarder un coucher de soleil sur la plage ou partir en croisiĂšre. PublicitĂ© 1 Discutez avec une personne de confiance si vous vous sentez tracassĂ©. Vous allez probablement avoir des peurs ou des inquiĂ©tudes qui vous dĂ©rangent, c'est normal. Ouvrez-vous Ă  un ami ou un membre de votre famille Ă  propos de ce que vous ressentez. Ensuite, demandez-lui son avis ou simplement de vous rĂ©conforter [19] . Vous pourriez lui dire Je m'inquiĂšte de qui va s'occuper de mes chiens aprĂšs mon dĂ©cĂšs. Aurais-tu des conseils ? » ou bien J'ai peur de devoir retourner Ă  l'hĂŽpital. Cela te dĂ©range-t-il si je t'en parle un peu ? » 2 Travaillez avec un thĂ©rapeute en cas de problĂšmes d'acceptation. Vous pourriez avoir du mal Ă  accepter votre diagnostic ou l'idĂ©e de mourir. C'est tout Ă  fait normal et un conseiller peut vous y aider. Trouvez un thĂ©rapeute qui a de l'expĂ©rience avec les problĂšmes de fin de vie ou demandez Ă  votre mĂ©decin de vous en conseiller un [20] . Si vous recevez des soins palliatifs, il y a peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  un thĂ©rapeute dans l'Ă©quipe de soins. Discutez-en avec lui si vous avez besoin de conseil. Si les rendez-vous pour la thĂ©rapie peuvent ĂȘtre couverts par votre assurance, renseignez-vous. Conseil vous pourriez avoir l'impression qu'il ne sert Ă  rien de dĂ©marrer une thĂ©rapie maintenant, mais vos sentiments sont trĂšs importants. En en discutant avec un thĂ©rapeute, vous pourrez vous sentir plus en paix pour vos derniers jours, c'est pourquoi il vaut la peine de lui en parler. 3 Demandez Ă  un reprĂ©sentant religieux de vous rendre visite. Il est normal de remettre en question votre foi ou de vous inquiĂ©ter Ă  propos de l'au-delĂ . Vous pouvez demander conseil Ă  un reprĂ©sentant de votre religion pour discuter de ces questions importantes et faire la paix avec votre foi. Il pourrait vous fournir des rĂ©ponses, un accompagnement et du rĂ©confort [21] . Envisagez de demander Ă  plus d'un reprĂ©sentant de venir vous voir pour avoir des visites plus frĂ©quentes. Si vous vous ĂȘtes dĂ©connectĂ©e de votre foi, vous pourriez vous faire pardonner et vous remettre sur le chemin. Conseil invitez des membres de votre communautĂ© spirituelle Ă  venir vous parler de votre foi ou Ă  prier avec vous. 4 Ne mettez pas fin prĂ©maturĂ©ment Ă  votre vie. Vous pourriez subir de grandes souffrances en ce moment, mais le suicide n'est pas une solution. Vous pourriez ne pas voir les autres options pour l'instant, mais il y a de l'espoir. Discutez-en avec quelqu'un en qui vous avez confiance, contactez votre hĂŽpital ou une ligne d'assistance contre le suicide [22] . Si vous envisagez le suicide et si vous avez besoin d'aide immĂ©diatement, appelez Suicide Écoute au 01 45 39 40 00. Si vous n'ĂȘtes pas en France, contactez la ligne d'assistance contre le suicide de votre pays. Tout va s'arranger ! PublicitĂ© Conseils N'ayez pas peur de demander de l'aide si vous en avez besoin. Votre famille et vos amis vous aiment et veulent vous aider. PublicitĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 164 920 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?

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